April 24, 2024
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International

Des bus incendiés et des milliers de policiers et de militaires déployés dans les rues du Chili

Le Chili est “en guerre” a affirmé dimanche le président Sebastian Piñera, dont le pays est secoué depuis trois jours par des émeutes et des pillages qui ont fait sept morts.

Depuis vendredi, des émeutes ont éclaté dans plusieurs régions du pays : trois d’entre elles, dont la capitale, sont sous couvre-feu.

L’état d’urgence a été décrété pendant 15 jours, par le président Sebastian Pinera, qui a autorisé l’envoi de 9 500 policiers et militaires pour essayer de mettre un terme aux violences.

“L’état d’urgence interdit la liberté de réunion publique, la mobilisation, le droit de manifester et permet aux militaires d’exercer des force policiere.”
Un déploiement qui n’a pas empêché la mort de trois personnes dimanche matin à Santiago, dans l’incendie d’un supermarché.

Les Chiliens sont sortis dans la rue vendredi pour s’opposer à l’augmentation du prix du ticket de métro dans la capitale. Un symbole de la hausse du coût de la vie, dans un pays marqué par les inégalités sociales.

Une augmentation finalement annulée par le gouvernement chilien qui a reculé face aux manifestations. La cause immédiate du réveil de la population de Santiago a été la deuxième hausse consécutive de l’année du prix d’un des tickets les plus chers dans le monde du transport collectif souterrain ou métro. C’est ce qui a incité les jeunes écoliers à réaliser des » évasions massives » dans ce moyen de transport. C’est-à-dire, sauter les tourniquets à l’entrée des quais du métro. La pratique s’est rapidement répandue et les stations de métro sont devenues des casernes et des commissariats de police.

Un mécontentement social face à l’ensemble des droits sociaux et humains qui n’existent pas au Chili

Ce qui est certain, c’est que la montée du ticket de métro a servi de véritable catalyseur et de déclencheur de mécontentement social face à l’ensemble des droits sociaux et humains qui n’existent pas au Chili.