April 19, 2024
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Gestions des déchets solides – Un Transaction Adviser sera recruté, annonce le ministre Kavy Ramano

Conformément aux recommandations de l’étude de faisabilité d’août 2021 sur la gestion des déchets solides, un Transaction Adviser sera recruté pour réaliser une étude de faisabilité et préparer les documents d’appel d’offres afin d’inviter les soumissionnaires potentiels à mettre en place et à exploiter des usines de compostage et des centres de tri régionaux. Le recrutement d’un Transaction Adviser sera sous la responsabilité de BOT et la date de clôture des appels d’offres a été fixée au 21 octobre 2021.

Cette annonce du ministre de l’Environnement, de la Gestion des Déchets Solides et du Changement climatique, Kavy Ramano, a été faite cette annonce, vendredi, lors d’une conférence de presse au siège de son ministère à Port Louis. Une conférence de presse à laquelle assistant aussi le directeur de l’Agence Française de Dévelop- pement André Pouilles-Duplaix

Parlant du développement d’une nouvelle stratégie de gestion des déchets solides et d’un plan d’action axé sur la récupération des ressources et le recyclage, le ministre Ramano a rappelé que cette étude a été financée par l’Agence Française de Développement. « Cette étude a été réalisée en deux phases. La phase 1 consistait en la préparation de la stratégie et du plan d’action, y compris un examen de base et une analyse des options stratégiques et des recommandations. Les cinq domaines stratégiques suivants ont été recommandés : prévention et consommation responsable ; augmentation de la récupération des ressources ; fourniture de technologies adéquates pour la valorisation énergétique des déchets ; fourniture d’infrastructures d’élimination adéquates ; et information, éducation et communication », a soutenu le ministre Ramano en conférence de presse.

Pour ce qui est de la phase 2, l’étude avait débuté le 14 mars 2017. Les consultants ont soumis les documents stratégiques en décembre 2017 et l’approbation du conseil des ministres, pour passer à la phase 2, a été obtenue le 31 juillet 2020. Cette phase, comprenait une étude de faisabilité des unités de compostage et des unités de tri régionales, avait débuté en novembre 2020, et les consultants ont soumis le rapport de l’étude de faisabilité en juillet 2021.

« Le rapport de l’étude de faisabilité comprenait une analyse et une modélisation financière de la mise en place et de l’exploi- tation des unités de compostage et des unités de tri régionales, une évaluation du marché pour les produits des unités de compostage et des unités de tri, des conceptions préliminaires pour l’infrastructure des déchets et des recommandations sur la mise en œuvre du projet sur la base d’un partenariat public-privé, » a aussi expliqué le ministre Kavy Ramano. Ce dernier a souligné que son ministère envisageait la mise en œuvre du tri à la source des déchets dans des zones de captage sélectionnées. Les déchets recyclables seront stockés séparément dans des bacs spécialisés supplémentaires, collectés et envoyés aux centres de collecte des déchets installés aux stations de transfert de La Chaumière et de La Laura pour un tri et une collecte éventuelle par les recycleurs.

À cet égard, le ministre de l’Environnement a indiqué que des consultations seront organisées avec les collectivités locales dans les zones de desserte des deux centres d’accueil et les zones sélectionnées pour le tri à la source et le stockage des déchets recyclables tels que le papier, le carton, les plastiques et les métaux.

Atelier de travail sur les plastiques

Kavy Ramano a profité de l’occasion pour souligner que le programme gouvernemental 2020-2024 prévoit de faire de Maurice un pays sans plastique. Lors de ce point de presse il a notamment indiqué que la production mondiale de plastique a été multipliée par 20 depuis les années 1960, atteignant 359 millions de tonnes par an en 2018, tout en soulignant qu’à Maurice, les quantités de plastique importées et produites localement ont augmenté au fil des ans.

Le ministre de l’Environnement a souligné qu’une nouvelle législation sur les produits en plastique à usage unique a été promulguée en juillet 2020 et est entrée en vigueur le 15 janvier 2021. Il s’agit notamment de l’interdiction des produits en plastique à usage unique non biodégradables, a-t-il ajouté. Toutefois, afin de permettre aux fabricants/importateurs de rechercher des alternatives appropriées, un moratoire jusqu’en janvier 2022 a été accordé pour les tasses, bols et plateaux utilisés exclusivement pour le conditionnement de certains produits spécifiques, a-t-il précisé.

Le ministre Ramano a observé que la quantité de plastiques retournant dans la chaîne de valeur en tant que matière première est donc très faible, soit environ 4,3 %. La rentabilité du secteur du recyclage des plastiques est faible, ce qui entrave les investissements dans de nouveaux types de recyclages. « Dans ce contexte, un atelier consultatif de deux jours sur le thème “Plastic-Free Mauritius : Defining the Roadmap” sera organisé les 18 et 19 octobre 2021 dans le but de fournir un forum pour le dialogue national entre les principales parties prenantes afin de forger la voie vers l’élaboration de la feuille de route.

La plateforme servira à sensibiliser aux mesures, aux politiques et au cadre institutionnel et juridique pour lutter contre la pollution plastique ; à identifier les lacunes et les opportunités existantes ; et à prendre en compte les suggestions des principales parties prenantes en vue de l’élaboration de la feuille de route », a soutenu le ministre en conférence de presse.

Selon lui, l’atelier devrait présenter les principales étapes de la feuille de route qui permettront au pays de limiter les déchets plastiques et les détritus ; de stimuler la demande de plastiques recyclés ; d’atteindre des niveaux élevés de collecte sélective des déchets plastiques d’ici 2025 ; d’augmenter et de moderniser de manière significative notre capacité de recyclage ; de recycler la moitié des plastiques que nous produisons d’ici 2025 ; définir un cadre réglementaire clair pour les plastiques ayant des propriétés biodégradables ; veiller à ce que, d’ici 2030, tous les emballages plastiques mis sur notre marché soient réutilisables ou puissent être recyclés de manière rentable ; mettre en œuvre des mesures visant à capturer les microplastiques provenant de diverses sources ; développer et utiliser des matériaux innovants pour le plastique produit localement.