March 29, 2024
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Opinion Politique

Les prochaines municipales, tremplin pour 2024

Les dernières élections municipales remontent au 14 juin 2015. Le renvoi de ces consultations populaires s’explique par la Covid-19 et les conditions sanitaires. Selon l’amendement voté à l’Assemblée nationale, le gouvernement dispose encore de huit mois pour les organiser. Si elles ne se tiennent pas cette année, elles devraient l’être au plus tard le 14 juin 2022.

En attendant la rentrée parlementaire prévue pour le mardi 26 octobre 2021, la présence sur le terrain des politiciens de tous bords ne passe pas inaperçue. Pour la majorité gouvernementale, élections ou pas, le travail continue pour améliorer le quotidien des citoyens. Plusieurs rues et routes, dans les villes surtout, sont remises en état et pas seulement car la réfection des drains et trottoirs fait également partie du plan de réaménagement.

Du côté de l’opposition, chaque parti fait cavalier seul. Même les quatre formations qui constituent l’Entente de l’Espoir oeuvrent chacune de son côté et en attendant la concrétisation d’une quelconque alliance pur contester ces élections régionales. Le Parti travailliste également poursuit sa campagne de mobilisation seul tout comme Linion Sitwayin Morisien de Bruneau Laurette. Sachant que le taux d’abstention sera élevé comme pour ne pas faillir à la tradition de ce rendezvous électoral urbain, une opposition divisée servira la cause du principal adversaire. Pire, certains feront définitivement pâle figure et auront du mal à franchir le millier de votes.

Il n’y aura pas que la présence des partis dits « mainstream ». De petits partis ou groupes locaux et de nombreux indépendants se mettront de la partie pour un siège au conseil municipal. D’ores et déjà, on sent que dans certains faubourgs des cinq villes, la lutte sera âpre avec un Bruneau Laurette et son LSM qui joueront les trouble-fête puisque écartés de l’Entente de l’Espoir dont la seule chance de vaincre reste dans une unité de toutes les forces de l’opposition.

Le MSM et ses petits alliés, tous issus des rangs du MMM, ont une longueur d’avance en termes de projets réalisés, d’exposition et de faire connaître leur engagement à travailler pour le bienêtre des citadins. L’équipe gouvernementale a donc l’appareil d’État à son avantage, mais aussi les collectivités locales elles mêmes qu’elle gère depuis 2015. Quand le MSM est au pouvoir, il met tous les atouts de son côté pour réaliser le meilleur score et ainsi développer villes et villages sur un même pied d’égalité pour consolider ses bases tant en région urbaine que rurale.

Sans diminuer le mérite des conseillers municipaux toujours en poste, il ont dû se rendre compte que de nos jours, les principaux partis n’alignent pas leurs ténors en pareille joute électorale, contrairement à ce que nous avons vu en 1977 avec la participation de plusieurs dirigeants mauves. Cette année ou l’année prochaine au plus tard, nous devrons voir sur la liste de nombreux jeunes et des femmes qui veulent servir leur ville.

Tous les dirigeants des partis miseront sur des candidats de proximité, dynamiques et volontaires, et qui accepteront de travailler jour et nuit pour apporter des résultats satisfaisants. Les élections générales arrivent en 2024, soit dans deux ans, et les municipales devraient servir de tremplin et d’éclaireur aux ambitions nationales de certains.