April 26, 2024
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Adoptée par une famille danoise en 1978 : « Maman où t’es ? »

Recherche Maman désespérément ! C’est la quête de Fabiola, née de mère mauricienne et adoptée par un couple danois deux ans après sa naissance.

Fabiola naît à Maurice le 26 août 1976 à la Clinique Bon Pasteur à Rose Hill. Sœur Claude assiste à l’accouchement par césarienne. Trois jours après sa naissance, la petite Fabiola est transférée au couvent de Quatre Bornes. Elle y reste jusqu’à ses 18 mois. En janvier 1978, elle est adoptée par une famille danoise. Depuis, elle vit à Copenhague au Danemark.

Pour une raison qu’elle ignore, Fabiola n’a aucune information sur sa mère biologique. Elle confie : « Je n’ai jamais abandonné l’envie de la retrouver. » Elle se pose beaucoup de questions sur ses origines et plus précisément sur ce qu’est devenue celle l’a mise au monde. « Je n’ai pas eu de réponse jusqu’ici. » En avril 2000, à 23 ans, Fabiola débarque sur son île natale. Pas pour profiter des plages mais pour affiner sa recherche afin de retrouver sa vraie mère.

Avec divers documents en sa possession, elle s’en va frapper aux portes de la Clinique Bon Pasteur. Celle-ci ne pipe mot sur sa naissance. Elle se tourne vers la Mauritius Adoption Society qui, semble-t-il, n’est plus opérationnelle. L’épais brouillard couplé à un profond mutisme autour de son adoption font qu’elle rentre bredouille au Danemark.

Rien qu’un prénom

22 ans plus tard, Fabiola tente sa chance de retrouver sa mère. Mais pas seule ! Et elle ne se déplace pas ou du moins pas avant avoir eu plus d’informations. En effet et en début de semaine, le journaliste, Erik Holm, a posté une annonce sur les réseaux sociaux informant le public que Fabiola recherche sa mère biologique. Jointe au téléphone, Fabiola renouvelle son souhait de retrouver celle qui l’a mise au monde le 26 août 1976 à la Clinique Bon Pasteur.

« J’ai des documents, que ce soit sur mon acte de naissance, mon passeport ou les certificats d’adoption, où il n’y a que mon prénom, Fabiola. » Cela semble bizarre que les autorités n’ont à aucun moment exigé que le nom de famille de la jeune fille apparaisse sur son acte de naissance ou le document d’adoption. De plus, les casiers réservés aux noms des témoins et ceux des parents, sont vides. Pourtant, tous ses documents officiels ont été signés par les autorités.

« Je veux juste lui parler »

Plusieurs scenarios lui sont présentés : sa mère l’aurait mise au monde sous X car elle aurait eu une aventure cachée ou alors qu’elle n’avait pas les moyens de l’élever seule. Pour Fabiola, qu’importe la raison, elle ne veut qu’une seule chose : connaître celle qui lui a donné la vie. “I don’t want to disrupt her life, I just want to talk to her”, préciset-elle.

Peu importe les raisons derrière cet abandon, Fabiola garde au fond d’elle qu’une femme courageuse a mis au monde une battante, un enfant déterminé il y a maintenant 45 ans. Elle pense que le silence entourant sa naissance est dû à des raisons obscures. « Mais je ne cesserai jamais de chercher des réponses à mes questions ! » Si cet avis de recherche éveille en quelqu’un des réminiscences voire une mémoire d’informations qui pourraient l’aider, tant mieux…

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