Analyse: Le MSM engagé sur une dynamique

Le MSM n’a rien à apprendre de l’opposition, fut-elle au Parlement ou hors-Parlement. Au désespoir qui a gagné les rangs de ces derniers, Pravind Jugnauth répond par une véritable stratégie dynamique avec des réunions destinées à parler le langage de vérité. Loin de la rhétorique vide et démagogique de l’opposition complètement en perdition, déjà à l’arrêt après des déclarations tonitruantes. Certes, comme il est coutumier, le Premier ministre tient aussi un langage de prudence, face aux incertitudes liées aux conséquences économiques du conflit militaire en Ukraine. En toute chose, il a toujours tenu des propos modérés et ayant éprouvé des périodes de feu durant deux années consécutives (2020-2021), il sait aussi qu’il ne faut pas de hâter de proclamer que le pire est passé. Mais il est néanmoins vrai que la reprise a apporté un regain d’espoir au sein de la population même s’il convient de rappeler que la pandémie rode encoreCampagne de vaccination
On se souviendra qu’en début de 2021 lorsque le monde poussait un ouf de soulagement après la découverte de divers vaccins et le début de la campagne de vaccination à Maurice, les leaders de l’Opposition toute tendances confondues et soutenues par la presse et des radios privées, vomissaient sur les vaccins gratuits offerts par l’Inde sous prétexte que leur efficacité n’avait pas été démontrée. Et il n’avait pas fallu attendre longtemps pour prouver du contraire. Dans le même moment, nos services de santé publique avec leurs différents personnels faisaient preuve d’un courage et témérité exemplaire pour accueillir et traiter les personnes contaminées. L’élan national avait aussi impliqué le secteur privé dans la distribution gratuite des packs alimentaires. Jamais, durant ces temps modernes, l’ile Maurice n’avait pas été témoin d’une telle peur, de ses conséquences, mais aussi de la réponse adéquate du gouvernement, du privé et de l’ensemble de la population. Il fallait, face à cette situation inédite à Maurice – et dans le monde entier -, trouver des réponses adéquates afin que le pays ne soit pas gagné par une panique généralisée.
Attentes de la population
La réponse du gouvernement a été rapide et à la mesure des attentes de la population, avec la mise sur pied du Wage Assistance Schème et des fonds provenant de la Banque de Maurice destinés aux entreprises afin de sauvegarder les emplois et de maintenir les principaux secteurs d’activités de l’ile Maurice. À l’étranger, certains pays et non des moindres à l’instar des États-Unis, de l’Italie ou encore du Brésil, les pouvoirs publics étaient dépassés par le nombre de décès causés par la Covid-19 et leurs hôpitaux débordés par le nombre de patients. À l’ile Maurice, face à la pandémie, notre service de santé publique avait répondu avec un véritable sens de l’organisation et de gestion à tous les niveaux de son service. Nous n’avons jamais été pris de court par les obstacles auxquels étaient confrontés les services de santé de l’étranger. C’est la raison pour laquelle il nous faut nous féliciter des investissements annuels de tout gouvernement dans le secteur de la santé publique. Sans oublier les prestations sociales qui permettent aux couches sociales défavorisées de faire face aux difficultés de la vie quotidienne. Même lorsque des critiques sont régulièrement émises afin d’opérer une sélection parmi les bénéficiaires de ces aides, tous les gouvernements ont préféré maintenir ces aides sans parti pris…
Logement et éducation
Dans d’autres domaines, comme celui du logement et de l’éducation, le gouvernement de Pravind Jugnauth, depuis 2019 a, d’année en année, augmenté les budgets alloués à ces ministères, conscients que l’augmentation du cout de la vie ne permettait plus aux couches vulnérables de notre société d’affronter la dureté de la vie. L’enveloppe consentie à la construction des logements sociaux est une réponse concrète et appropriée au défi posé par la nécessité d’octroyer un toit digne à chaque famille mauricienne. Et pourtant, l’enjeu lié à ce défi n’est pas des plus simples car, les terres à bâtir ne sont pas disponibles partout et un logement, à lui seul, n’est pas la réponse à la question du mieux-vivre. Car c’est tout un ensemble d’enjeux à la fois social, économique et culturel qui s’emboitent les uns aux autres pour permettre à des personnes issues de milieux sociaux différents de développer une vie communautaire et d’affronter les obstacles de la vie au quotidien. Cette prise en compte est indispensable afin d’éviter les erreurs du passé et qui sont encore visible dans certaines zones d’habitation des contours urbaine. Ces caractéristiques propres à des agglomérations où ont été érigés des logements sociaux existent partout dans les grandes villes du monde, mais aujourd’hui, des mairies dépensent des fortunes afin de raser certaines de ces ‘cités’ devenues des quartiers de toutes les délinquances et qui coutent chers aux administrations locales.
Le défi est aussi présent à l’ile Maurice, où la modernité, les aspirations de chacun, les développements fonciers intégrés ailleurs peuvent aussi donner naissance à deux catégories de citoyens. Aussi convient-il de penser à un aménagement intégré de ces nouvelles zones d’habitation sociale qui permettra que leurs résidents puissent eux aussi rêver de faire partie de la nouvelle ile Maurice post-pandémique.
L’opposition qui se complaît dans un déni obsessionnel de la résilience de notre économie, de la volonté du gouvernement de maintenir le cap de ses objectifs de transformation de notre société et de sa capacité à accompagner les projets de développement dans le privé, risque de perdre le peu de crédit dont elle se prévaut encore auprès d’une minorité dans des régions urbaines. Les Mauriciens voient de leurs yeux l’accomplissement de ces développements de même que les efforts du gouvernement pour atténuer les effets de l’inflation sur leurs portefeuilles. À force de le nier, l’Opposition risque de connaitre encore une fois des réveils douloureux.