April 19, 2024
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Politique

Avons-nous une autre alternative ?

Avons-nous une autre alternative ?

En dépit des malheurs que nous traversons, des calamités qui nous tombent dessus, le Gouvernement de Pravind Jugnauth semble demeurer stable, alors que les partis de l’opposition se plient en quatre afin de ne pas continuer à sombrer dans un abîme de désespoir dont la profondeur n’a jamais été sondée. Serait-ce une hypothèse idiote de penser que le Gouvernement de Pravind Jugnauth continuera à tenir la barre de notre navire ?

Pravind Jugnauth pourrait-il manœuvrer la barque pour l’amener à bon port. Quatre ans encore, c’est à la fois long mais c’est une période qui va s’achever rapidement. La première année après les élections de 2019 va se terminer difficilement pour PJ. Mais, s’il sait reprendre la situation en main, on le jugera sur ses derniers accomplissements. Les gens n’aiment pas <>, mais sont exigeants sur les bienfaits de la dernière année, précédant le scrutin.

Alors, qui pourrait bien succéder à Pravind Jugnauth ? Lui-même? Difficile à dire, car on ne sait pas de quoi son bilan sera fait en 2024. Le fait est que la sphère politique est dorénavant, plus qu’avant large, à l’instar de Roshi Bhadain, de Shakeel Mohamed, de Ritesh Ramful, d’Adrien Duval et bien d’autres encore. Certes en parlant de Shakeel Mohamed et de Roshi Bhadain, ceux-là sont bien entendu de bons petits soldats, mais ils n’ont en aucun cas la carrure d’un général. Des faux-« jeunes », entre parenthèse, car bon nombre de nos citoyens semblent ne pas savoir que Shakeel Mohamed est âgé de 52 ans, et que Roshi Bhadain atteint bientôt la cinquantaine. Ceux-là ne sont que des pâles copies de leurs prédécesseurs, trimbalant toutes sortes de promesses sans suite, arguant que c’était mieux avant, usant de leur verve selon leur agenda. Cela va sans dire que certains d’entre eux ont été rejetés par leurs mandants ; Adrien Duval s’est fait battre par l’électorat Curepipien en 2019. Le patronyme « Duval » dans ce cas précis n’a été d’aucune utilité on dirait.

Malheureusement, ou bien heureusement, pour d’autres, la nostalgie du bon vieux temps a pris le dessus sur la logique. Le patronyme « Bérenger », ou même « David », a su attiser le cœur de certain vieux militants.

Mazavaroo trouve que ces ambitieux, tantôt ici et tantôt là-bas pour bien rester sous le feu des projecteurs, même si pour certaines personnes, cela nécessite au préalable une autorisation de leur leader avant de se mettre de l’avant, restent figés sur leurs idées préconcues et ne proposent aucin projet nouveau, qui puisse convaince le peuple qu’ils feraient mieux que les gouvernants actuels. Arvin Boolell, le Poulidor par excellence, qui en 2015 demandait à Navin Ramgoolam, son Guru de toujours (exception faite de cette fronde de 2015 lequel fondit comme neige au soleil quand le bras armé de NCR s’interposa), de « step-down » lors d’un congrès, s’est finalement rangé du côté de ce dernier, la queue entre les jambes, comme un bon petit larbin qu’il a toujours été. Est-ce qu’Arvin Boolell méritait le poste de Leader de l’Opposition ? Nous estimions que non à l’époque, mais après ses prestations en dents de scie, au sein de l’Hémicycle, nous pouvons avec conviction affirmer qu’il semblerait qu’Arvin Boolell soit un chef d’opposants de pacotille. Sa maîtrise des Standing Orders n’a pas été convaincante et cela s’est vérifié par son manque de confiance, qui peut se lire sur son visage.

Nous n’avons nul besoin de génie pour arriver à la conclusion que le vrai Leader de l’Opposition est Paul Bérenger, qui lui n’a pas besoin de lire des documents comme un premier venu. Dans ce cas aussi, Arvin Boolell continue à jouer le rôle de second couteau.

Que peut-on dire sur Navin Ramgoolam ? Même si les fanatiques du PTr continuent à louer Navin Ramgoolam comme leur sauveur, ce dernier doit maintenant accepter son impopularité et au sein de son propre parti. Certes, le PTr et ses fanatiques font beaucoup de bruits, mais un arbre qui tombe fait plus de bruits qu’une forêt qui pousse. La population mauricienne a tourné le dos au « Roi Lion sans dents » et cela dès 2014. La gifle qu’il a reçue dans son propre bastion fut un signal fort que Ramgoolam appartient désormais au passé. L’âge de Paul Bérenger jpue contre lui, malgré qu’il a su comment s’accrocher à son siège, en lançant à droite à gauche « Nou pe al tusel ». Paul Bérenger a participé à plus de cinq différentes élections générales depuis l’an 2000, donc il les rouages du système pour réussir à se faire élire.

Les deux, Navin Ramgoolam et Paul Bérenger, n’ont pas encore compris que les Rouges et les Militants détestent que le MMM et le PTr fassent de nouveau aillance. On se demande à maintes reprises ; comment se fait-il que le Leader d’un soi-disant grand parti politique, qui n’arrive même pas à se faire élire au cours de ces deux élections générales d’affilé, puisse continuer à garder son leadership ? A-t-il peur de céder sa place à Arvin Boolell, qui lui ferait ombrage ou serait-il à ce point habité par un esprit restrictif pour avoir la conviction qu’un hindou d’une autre caste ne pourrait prendre la tête, à la place d’un VAISH?

Toujours est-il que NCR est le leader et va remettre sur le métier son slogan trompeur de « gestion irréprochable ». Mais, le passé, on le connaît : les ministres qui voyageaient à grand frais ou qui se faisaient payer des services par la République, des offres de prébendes, ou agissaient dans la spirale des conflits d’intérêt.

Aux prochaines élections, Navin Ramgoolam sera âgé de 77 ans, est-ce dans l’intérêt de l’île Maurice ou du Parti Travailliste de suivre les consignes d’un homme du passé et dépassé, qui a été incapable d’accomplir des objectifs concrets au summum de sa carrière. Mazavaroo avait publié en ligne, dans l’une de ses éditions spéciales, la révélation des dépenses excessives et de la dilapidation des fonds par Navin Ramgoolam; et la thésaurisation [ses coffres-fort] de l’argent des pauvres membres et partisans, des contributions à la caisse du PTR destinées à la construction d’un nouveau bâtiment pour le parti, plus précisément la construction d’un nouveau quartier général. Est-ce dans l’intérêt du pays de reconduire le « London/Macarena Boy » au pouvoir, lui qui ne pense qu’à se venger coûte que coûte des Jugnauths ?

Il est clair que pour certains, idem pour Navin Ramgoolam, la fin justifie les moyens. L’histoire se souviendra comment le Parti Travailliste s’est autodétruit dû aux moeurs douteux de Navin Ramgoolam. On oublie trop vite le traitement privilégié accordé à des businessmen, avec la bénédiction de Rama Sithanen en tant que Ministre des Finances. Cela fut fait, au mépris des avertissements d’institutions internationales compétentes. Rappelons pour exemple les méga scandales Betamax et Neotown, avec des milliards que le gouvernement avait généreusement consentis. Le Parti Travailliste tombera dans l’abîme des oubliettes, tout comme le MMM, après leur petit séjour dans l’abîme du désespoir.

Entre Navin Ramgoolam, Paul Bérenger, Xavier Luc Duval et Pravind Jugnauth, le choix est clair.

ZM1621