April 23, 2024
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Politique

Chagos : Boris Johnson et Pravind Jugnauth sur la même longueur d’onde

Allons-nous vers un dénouement heureux sur le dossier Chagos? Le Premier ministre et son homologue britannique seraient tombés d’accord sur le « modus operandi» à adopter pour les négociations en vue de trouver une solution qui satisferait les deux parties.

C’est le lundi 20 janvier que Pravind Jugnauth a rencontré Boris Johnson à Londres dans le cadre du sommet Afrique/ Royaume-Uni. Il a été question d’investissements, de stratégie économique et, bien évidemment, le dossier des Chagos a également été abordé. Selon les informations disponibles Boris Johnson et Pravind Jugnauth se seraient mis d’accord sur le mode opératoire des futures négociations sur ce dossier. La volonté des Britanniques de trouver une solution est une grande avancée, car ces derniers étaient très réticents à discuter depuis l’opinion légale délivrée par la Cour Internationale de Justice.

Les juges avaient tranché en faveur de Maurice au détriment des Britanniques. Pour rappel l’Archipel de Chagos avait été détaché du territoire avant l’accession de Maurice à l’Independence. Après cette excision illégale, les Britanniques ont loué Diego Garcia aux Etats-Unis qui y ont construit une base militaire. Les Américains considèrent que l’archipel est stratégique dans leur lutte contre le terrorisme. Depuis, Maurice n’a pas cessé de réclamer le retour des Chagos pour que le processus de décolonisation soit enfin clos.

Cela fait plusieurs décennies que Maurice lutte sans relâche pour obtenir justice. Le dossier Chagos a souvent été au centre des diverses campagnes électorale de ces 40 dernières années. En 1982, l’alliance Mouvement Militant Mauricien (MMM) / Parti Socialiste Mauricien (PSM) avait fait des Chagos leur cheval de batailles. Mais, les Britanniques et Américains n’ont jamais accordé de crédit à la démarche Mauricienne. Un snobisme indécent de la part de deux nations qui ne ratent pas une occasion pour clamer haut et fort qu’ils sont les défenseurs du droit, de l’esprit des lois et de la justice.


D’ailleurs, Londres avait stoppé tous les pourparlers avec Maurice en 2017. Et face à la mauvaise foi britannique, Maurice n’a pas eu d’autres options que de saisir l’Assemblée des Nations Unies et la Cour Internationale de
Justice, deux instances internationales qui ont donné raison à Maurice. Depuis, les Britanniques semblent plus enclin à trouver une solution.

SEN. KRISNAH GOOJHA