April 24, 2024
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Politique

Clive Auffray (Candidat de l’AM No 1) :

Ancien directeur de la National Empowerment Foundation (NEF), organisme tombant sous l’égide du ministère de l’Intégration sociale, Clive Auffray estime que la pension accordée aux plus démunis n’est pas une fin en soi. « Il faut les accompagner », affirme-t-il lors d’une rencontre qu’il a eue à notre bureau samedi matin. Il concède que certains cas sont déjà difficiles, mais cet accompagnement doit s’assurer que les enfants ne deviennent pas des victimes de la pauvreté. Il faut les prendre « la main dans la main » pour qu’ils sortent de cette misère qui risque de devenir « intergénérationnel ».

A ce sujet Clive Auffray, avocat de formation, affirme que sous le gouvernement de l’Alliance Morisien (AM) avec Pravind Jugnauth comme Premier ministre, ce problème sera combattu à juste titre. « Le leader du MSM a une grandeur d’âme qui fait de lui un être sensible et il croit dans la justice sociale », souligne notre invité avant d’ajouter que Pravind Jugnauth a à cœur le développement humain. Il rappelle que plusieurs milliards de roupies ont été investis dans ce domaine d’intégration sociale afin de venir en aide aux plus démunis. « Toutefois, la prestation sociale n’est pas une fin en soi », précise-t-il avant : « une pension ne garantit pas une fin de la misère, mais ce qu’il faut c’est accompagner les familles pas à pas ». Selon ses analyses, si certains cas sont « désespérés », par contre tout l’effort doit se tourner vers les enfants afin de les protéger contre cette misère. Il confirme toutefois que certains déjà pensent différemment et ce changement d’attitude chez les enfants entraîne un sentiment de satisfaction.

Ancien directeur de la NEF, Clive Auffray souligne que cet organisme contribue à aider les familles pauvres à sortir de leur situation de misère. Les parents reçoivent régulièrement des formations sur plusieurs aspects touchant les domaines sociaux, tels l’importance de l’éducation aux enfants, l’hygiène corporelle, relations intercommunautaires, entre autres. Une attention particulière est aussi accordée aux mères célibataires en leur accordant un crèche Voucher Scheme d’une valeur de Rs 2 000 leur permettant d’admettre leurs enfants dans des crèches. Il souligne que cette assistance est étendue aux familles Rodriguaises. Quant aux enfants, outre les matériels scolaires, ils reçoivent des uniformes, des sacs ainsi que des chaussures. Notre interlocuteur rappelle qu’un appel d’offres a été lancé récemment pour l’approvisionnement des chaussures et des uniformes. « Je dois dire qu’avec ce nouvel appel d’offres il est prévu que chaque enfant recevra deux paires de chaussures contre une auparavant et trois uniformes contre deux précédemment. Cette nouvelle distribution touchera 19 000 enfants et un budget un peu plus de Rs 75M est prévu.

« On ne peut pas être insensible face aux cris de ces familles »

Autre point à retenir : pour encourager ces enfants dans leurs études, la NEF offre Rs 25 000 à ceux qui réussissent aux examens du School Certificate (SC), Rs 35 000 pour ceux qui ont leur Higher School Certificate (HSC) et Rs 40 000 s’ils arrivent à décrocher un diplôme. Ce « life skill programme » comprend des cours sur l’harmonie avec l’environnement, une prise de conscience sur la violence domestique et autres modules touchant leurs relations avec leurs voisins ainsi qu’avec leurs enfants.
Pourquoi s’est-il intéressé à la politique ? « De tout ce que j’ai fait, ma responsabilité au sein de la NEF m’a touché le plus », dit notre interlocuteur avant de souligner : « mon métier est devenu ma vocation et ma vocation est devenue ma mission ». Il affirme qu’en voyant la misère des gens, il ne peut pas rester insensible face à cette situation et face aux cris de ces familles. « Surtout quand on voit que les enfants souffrent de cette misère et que leurs parents sont devenus des toxicomanes et des prostituées », ajoute Clive Auffray. Pour lui, c’est important d’encadrer ces enfants et leur donner l’espoir d’une meilleure vie. « Ce n’est pas parce que leurs parents sont dans la misère qu’il faut les laisser dans ce ghetto », dit-il avec force. Clive Auffray affirme : « l’encadrement fait tout ». Pour preuve, il indique qu’un tel encadrement a pu produire deux lauréats. « Cela a été notre fierté », dit-il.

En contribuant à alléger le fardeau de ces gens, cette tâche est devenue pour lui sa source d’inspiration. Il soutient que ce processus d’intégration est plus que vital car sinon la situation risque d’exploser. « Nous n’avons pas le droit d’abandonner ces familles », souligne encore notre invité avant de dire : « pour ceux qui en ont tant mieux, mais pour ceux qui en sont dans le besoin le gouvernement fait tout pour les soutenir en plaçant l’humain au centre des développements ». Poursuivant sur sa lancée, cet ex-directeur de la NEF précise : « si on ne fait rien pour leur tirer de leur situation, cette misère gagnera de génération en génération et je ne vois pas qui osera fermer les yeux et rester insensible devant une telle situation ». « Et c’est cela ma source d’inspiration et pour moi rien n’est un hasard car je suis candidat de l’AM au No 1, là où la plupart des bénéficiaires de la NEF se trouvent ».

Et si vous devenez ministre de l’Intégration Sociale ? (Il nous lance un sourire timide). « On continuera certainement le bon travail entamé. Toutefois, il y a des procédures à revoir. Celles qui allègeront les démarches qui doivent se faire pour être éligibles aux aides qu’offre la NEF ». Quant à sa vision, Clive Auffray estime qu’il faut aider les gens à trouver un emploi pour que cette misère ne devienne pas intergénérationnelle. Dans cette perspective, il a choisi le MSM car pour lui Pravind Jugnauth a une même vision et il a accompli une tâche colossale en si peu de temps.