March 29, 2024
Hennessy Court 3rd floor Sir John Pope Hennessy street Port-Louis
Opinion

Commodes épouvantails…

« Indiana Jones et le cadran de la destinée ».Tel sera le titre du dernier Harrison Ford, réalisé par James Mangold, et qui sortira l’année prochaine. Dans ce film, Indy combattra, pour la énième fois, les Nazis. Et là, il importe de rétablir les faits, parce que Hollywood n’en finit pas de fausser l’histoire encore et encore. Comme dirait Francis Cabrel.

Selon ce que nous disent les livres d’histoire occidentaux, les Alliés, avec les Américains à leur tête, ont combattu Hitler et les « méchants » Nazis. On nous a même dit que le Fuhrer se suicida dans son bunker, avec sa compagne Eva Braun. Mais d’autres historiens disent qu’il fut permis à Adolf de s’enfuir, en Argentine notamment, où il a longtemps vécu. D’ailleurs, le film « The boys from Brazil » évoquait la chasse aux Nazis établis dans des pays d’Amérique latine, et recherchés, et assassinés par Israël, quand ils échappaient au jugement du Tribunal Pénal international.

Sait-on aussi qu’après la Deuxième Guerre mondiale, l’opération Paperclip permit aux Américains d’embaucher plus d’un millier de savants Allemands, dont le fameux Werner Von Braun, qui devint le fondateur de la NASA ? Pourquoi donc toujours présenter les Nazis comme les méchants, alors que l’Occident, les Américains surtout, a bien travaillé avec eux ? Sait-on encore que Kurt Waldheim, ancien secrétaire des Nations Unies, était un Nazi ? Comment a-t-il pu échapper aux Alliés, refaire sa vie civile, et devenir un grand ponte des Nations Unies ? Cela n’a pu se faire qu’avec la bénédiction de l’Occident !

Les Nazis ont refait surface dans l’actualité quand « Ye », nouveau nom du rappeur Kanye West, a soutenu que Hitler et les Nazis n’étaient pas des méchants. Bien entendu, il s’est fait écharper pour propos « antisémites ».Mais curieusement, jamais Israël n’a accusé les Etats-Unis de complicité avec les Nazis pour l’opération Paperclip. Pourquoi ce silence sur les 1000 Nazis recrutés par le Département Américain, après la Seconde Guerre mondiale ? Et pourquoi Hollywood continue de présenter les Nazis comme les pires méchants de l’histoire, alors que dans les faits, ces mêmes Nazis ont été recrutés par les Etats-Unis ?

En fait, l’Occident a toujours eu une politique de deux poids, deux mesures. Ce « double standard » est à géométrie variable, et les Etats-Unis et les pays occidentaux ont le droit de décider qui est bon ou mauvais. C’est cette politique, exacerbée par George Bush jr avec son « either you are with us or against us » qui a fait que Saddam Hussein et Mouamar Khadafi, pour ne donner que deux exemples, furent assassinés, parce que n’entrant pas dans le schéma de soumission à l’Occident.

Mais il n’y a pas que la politique. Coco Chanel, dont le nom est vénéré dans le monde de la mode et du stylisme, a collaboré avec les Nazis. C’est un fait connu de tous, mais l’Occident choisit de fermer les yeux sur cette « faute », et là encore aucun mot d’Israël, pourtant prompt à dégainer quand il s’agit des Nazis ! Que dire de Louis Ferdinand Céline, dont le « Bagatelles pour un massacre » gêne encore en France. Mais le milieu de l’édition française hésite toujours à ranger l’écrivain sous la poussière de l’oubli !

Il y a donc de quoi s’étonner quand Hadrien Clouet, député insoumis de Haute-Garonne,demande au ministère de la Culture de « dénazifier l’espace public » en France.L’élu a interpellé la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak,sur « l’urgence de débaptiser les rues rendant hommage à des nazis et des collaborateurs français”.

Le député cite de “nombreux” patronymes ornant les rues de l’hexagone, comme les noms d’Alexis Carrel, “hitlérien (…) qui appelait à l’extermination par le gaz des populations jugées ‘inférieures'” à Perpignan, Avignon ou Clermont-Ferrand, ou celui de Paul Morand, “écrivain antisémite acharné (…) que l’on retrouve dans les rues de Niort, Limoges ou Le-Péage-de-Roussillon”.

Selon lui,”aujourd’hui encore, des partisans du régime de Vichy, adeptes de thèses et de théories nazies, eugénistes, racialistes et antisémites, donnent leur nom à des espaces publics. Les enfants grandissent avec leur patronyme sur une plaque de rue, les expéditeurs de courrier rappellent leur souvenir sous forme d’adresse postale, les touristes s’y réfèrent pour s’orienter. Bref, leur existence demeure, non pas sous une force proscrite dédiée à l’éducation civique, mais sous une forme positive apparentée à un hommage continu et discret”.

En fait, les Nazis sont de commodes épouvantails que l’Occident sort de temps en temps de ses placards de l’épouvante. Sachant que les nouvelles générations ne connaissent pas la vraie histoire du monde, ceux qui ont orchestré les pires génocides contre les Juifs, les Noirs, les Amérindiens, sont ceux-là mêmes qui ne voient rien de mal à l’apartheid pratiqué contre les Palestiniens. Et qui donnent des leçons d’histoire sur le racisme. La typique histoire du bourreau qui narre la mort de ses victimes.Sans que ceux-là puissent dire leur vérité !

Leave a Reply

Your email address will not be published.