April 23, 2024
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Covid-19 : Des craintes exprimées pour les fêtes de fin d’année

L’approche des fêtes de fin d’année est source d’inquiétude pour les autorités sanitaires concernant l’évolution de la Covid-19 dans le pays. Au ministère de la Santé on suit la situation de près surtout que le nombre de cas est en hausse depuis un peu plus d’une semaine. Pas moins de 54 patients sont actuellement admis l’hôpital ENT. Les craintes des autorités concernées s’expliquent par les sorties pour les emplettes de fin d’année et pour les visites aux parents et aux amis pendant la période festive. Ce mouvement de personnes pourrait susciter une augmentation du nombre de cas.

Les analyses faites sur la situation actuelle sont toutefois nuancées. Le Dr Soobaraj Sok Appadoo, directeur de l’hôpital ENT, trouve qu’avec l’évolution du variant Omicron le virus devient plus contagieux mais moins virulent ce qui fait qu’en un court laps de temps on enregistre un plus grand nombre de cas. Toutefois, il note que si le nombre de cas augmente dans les «flu-clinics», les symptômes liés au virus sont minimes. Certains de ces patients sont même asymptomatiques. A l’hôpital ENT, le même phénomène a été constaté : le nombre de cas augmente mais les symptômes que montrent ces patients sont relativement faibles. Certains d’entre eux doivent cependant être admis du fait qu’ils souffrent d’une forme comorbidité.

Une période propice au laisser-aller

Le Dr Sok Appadoo est d’avis que si les membres du public maintiennent les gestes barrières, que nous avons tous appris pendant les trois ans qu’a duré la Covid, et qu’ils les mettent en pratique, le nombre de cas n’augmentera pas pendant la période des fêtes. Or cette période est propice à la fête, à la détente et au laisser-aller sans que l’on se soucie trop de sa santé.

Pour le Dr Shameem Jaumdally, virologue et Senior Research Scientist à l’Université de Cape Town, on ne devrait pas craindre une augmentation du nombre de cas en décembre car le pic a déjà été atteint. Il explique que le pays connaîtra deux ou trois épisodes d’augmentation en raison de la combinaison de deux facteurs, à savoir, le fait que le virus a des périodes de mutation et ensuite parce que l’efficacité du système immunitaire d’un patient diminue s’il a déjà contracté la maladie précédemment. Ce qui fait que même si le nombre de cas augmente cela ne se traduira pas par un nombre excessif de malades devant se rendre à l’hôpital ou dans les «flu-clinics», pour se faire soigner.

Pour le Dr Jaumdally, le nombre de cas n’augmentera pas en décembre car il y a un creux entre deux augmentations du nombre de cas. Cette période creuse varie généralement entre quatre et six mois. Ce qui fait que les Mauriciens pourront aborder la période festive avec un état d’esprit plus serein.

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