April 19, 2024
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Opinion

Jean-Michel Lee Shim : A Humble Man of Distinction

L’heure d’une biographie a sonné. Mais sans fausse modestie, Jean-Michel Lee Shim a eu la même réaction que celle du regretté Jean Halbwachs lorsque je lui avais proposé d’écrire ses mémoires. « Ceux qui me connaissent sauront reconnaître ma vraie valeur. Un livre n’ajoutera en rien à leur appréciation. Mes détracteurs? Je n’ai que faire de leurs errances. »

Mais ce texte est un cri de coeur destiné à un homme d’une générosité de coeur et d’un esprit exceptionnel. Il mérite amplement que son nom soit envoyé à la postérité au travers d’assemblage de son parcours et de ses péripéties. N’allez pas croire que Jean-Michel Lee Shim oublie, en faisant preuve d’une certaine opulence, qu’il doit un jour tirer sa révérence. Assurément, c’est mal le connaître. Lors de la veillée mortuaire de Bobby Poullé, un ami inestimable dont la perte revient souvent nous secouer le coeur (à qui j’ai porté les dernières gouttes d’eau avant qu’il ne trépasse), nous passions à côté de la vitrine exhibant les différents modèles de cercueil d’une compagnie de pompes funèbres. Jean-Michel Lee Shim lance à ma direction: « Bhai, dans les courses pena banker, sa cercueil-là ki enn banker. » Dans le regard de cet homme d’humilité et de sincérité, il y a un mélange de tout ce qui fait quelqu’un de bien: la peur de mourir, la rigueur, l’intensité de l’altruisme symbolisé par «l’autre, c’est moi. » Souvent Jean-Michel Lee Shim s’oublie pour les autres. Le comble, c’est que même s’il sait qu’on triche chaque jour que Dieu donne, on vole à ses dépens, il se mue en un monument impassible, imperturbable: «Laisse zott, mo pou gagne 10 fois plus. » Nous ajouterons: ceux qui trichent, volent s’appauvrissent 10 fois plus. La perfection n’est pas de ce monde et on doit à l’intelligence de Jean-Michel Lee Shim de dire qu’il a ses limites, ses faiblesses. Un accès d’humeur qui s’estompe aussi vite qu’il a explosé. Ou une candeur naïve qui lui fait croire dans les propos des autres. Ou le pardon à ceux qui lui ont fait les plus grands torts. C’est dans sa nature. Il se plie, concède qu’on le critique même si cela prend la forme de la démesure, de la calomnie, des insinuations et des allegations.

Qu’on lui salisse la semelle de ses chaussures avec de la boue (car on n’arrivera pas à jeter sur lui les salissures). Mais, il n’accepte pas les coups venant de ceux qui sont venus à quatre pattes pour lui quémander de l’argent et des faveurs. Un exemple dans toutes ces trahisons, ingratitudes, incivilités ou autres dérapages inhumains. Sans broncher, il prenait les salves d’un Bernard Delaître qui était gagné, aveuglé, par une psychose, par l’hystérie d’un fou en cavale qui ne jurait (et jure toujours et en pure perte) que la chute de Jean-Michel Lee Shim. Mais quand sa tendre épouse Jacqueline, atteinte d’un cancer, s’avançait inexorablement vers l’au-delà, Jean-Michel Lee Shim voulait que ses affaires soient le cadet de ses soucis et il recherchait la sérénité d’accepter ce qu’il ne pouvait changer. Ainsi, il envoya une missive à Bernard Delaître, lui demandant de faire une pause jusqu’à ce que Jean-Michel Lee Shim «come to terms» avec son malheur. Bernard Delaître, sans doute habité par un sens maléfique, persista à dire du mal de Jean-Michel Lee Shim. Certes, l’homme d’affaires a une philosophie propre à lui de prendre les blâmes, les critiques injustifiés: «que ceux qui disent du mal de moi dans mon dos sachent que mon c… les contemple.» Depuis le décès de sa chère épouse surtout, il est devenu encore plus sage et altruiste. Pour honorer sa mémoire et son voeu, il a investi davantage dans les oeuvres de bienfaisance pour soulager la misère et la souffrance des pauvres et des malades.

Généreux et fraternel, Michel Lee Shim n’amasse pas ses richesses dans le but de constituer un trésor. Il n’est pas du genre à thésauriser, étant rempli d’empathie et de compassion. Dans le domaine où il a fait fortune grâce à sa vision et son intelligence, qui d’autre que lui dépense ses profits pour soigner les cancéreux ? Qui s’assure qu’il y ait un service régulier de visite médicale à domicile et d’une clinique dentaire mobile ? Qui offre un repas chaud quotidiennement aux plus démunis des quartiers défavorisés ? Ce grand monsieur au coeur d’or n’est pas un politicien et il ne s’occupe pas d’une circonscription en particulier. Il aide tous ses compatriotes, quelle que soit leur origine, religion ou culture, quelle que soit leur affinité politique ou communauté. Il est un Mauricien dans l’âme, sincère et authentique. Une perle rare qui n’est jamais insensible devant les maux d’autrui. Pour revenir à ses liens et affinités politiques, Jean-MichelLee Shim n’est pas un ‘praviniste’, un ‘anti-ramgoolamiste’ ou autre. L’histoire remonte aux années 70. Jean-Michel Lee Shim professait un militantisme à outrance comme les jeunes de l’époque. Quand Navin Ramgoolam le nomma à la tête du Board of Investment, il s’évertua à mener sa tâche avec efficacité, avec assiduité, et pour cela il vit la nécessité de rencontrer le Premier ministre d’alors. Mais Navin Chandra Ramgoolam lui dira d’aller voir Pravind Jugnauth qui était le ministre des Finances dans le gouvernement PTr-MSM. C’est alors que Jean-Michel Lee Shim devait établir des relations consolidées avec Pravind Jugnauth. Les autres leaders politiques ne virent jamais la nécessité de connaître mieux cet ingénieur sorti duprestigieux temple universitaire britannique. Tant pis pour eux. C’est pourquoi ils voient en Lee Shim un danger. Surtout Paul Bérenger et Rajesh Bhagwan qui réalisent que son entreprenariat social représente une menace de récupérer les démunis voués à la cause du MMM par défaut, séduction, et leur crainte est le philanthropisme de Jean-Michel Lee Shim qui fait découvrir l’incapacité de ces dirigeants à traduire leur populisme en bienfait concret. La différence est que le généreux bienfaiteur les aide sans condition ou exigence alors que les politiciens montrent la carotte des promesses et derrière laquelle est caché le bâton de l’obtention de votes.

Aujourd’hui, à la croisée des chemins, Jean-Michel Lee Shim n’a jamais eu les pieds aussi bien sur terre. Il a étudié et respecte toutes les religions. S’il a amorcé et développé une carrière dans un domaine mal perçu, ce n’est pas par un esprit d’exploitation des sensibilités des autres. C’est la passion des chevaux qui l’a conduit dans cet univers dont la source de fonctionnement passe par le pari. Il le fait avec un aveu et c’est le seul bookmaker qui exerce ce métier de sorte à retourner une grosse partie des gains dans le système de soutien aux démunis. En plus, que Jean-Michel Lee Shim fait tourner des secteurs qui ne rentabilisent pas le moindre sou, juste pour faire survivre des centaines de gens… On dit que si des politiques n’existaient pas, il ne fallait pas les inventer. Tant leurs manipulations anéantissent et assujettissent des générations. Mais si Jean-Michel Lee Shim n’existait pas, il aurait fallu l’inventer. Cet ingénieur de mérite et de distinction que l’on aime à sous-estimer et tenter de détruire la réputation est un être au-dessus de ces cancres politiques et autres plumitifs et hommes en noir à l’esprit noirci.

Lui est doté d’un quotient intellectuel au-dessus, ce qui explique sa réussite et la vision dans tout de ce qu’il entreprend. Il n’y a qu’un homme intelligent qui pourrait faire sien ce précepte sacrosaint: vis ta vie comme si tu vas vivre pour toujours et prépare ta mort comme si tu vas mourir demain. Sans l’amour et la compassion, l’humanité ne survivra pas. Buddha disait qu’il faut « teach this triple truth to all: a generous heart, kind speech and a life of service and compassion are the things which renew humanity. »

Jean-Michel Lee Shim, le fin intellectuel

Outre le fait d’avoir assumé la direction du Board of Investment, Jean-Michel Lee Shim fut investi de l’honorable fonction de Gouverneur de l’Université de Technologie de Maurice en 2006, un mandat long de 6 ans. Grâce à sa formation d’ingénieur associée à des études de gestion (CIMA), il présida avec ingéniosité le Conseil académique et introduisit de nombreux cours menant à des diplômes, des licences, des Masters et des MBA adaptés aux besoins des industries.

En 2006, l’Utm recevait des subventions annuelles de 3 millions de dollars du gouvernement, mais au terme de son mandat de 6 ans,, l’Utm avait des centaines de millions de réserves. De 450 étudiants à 6000 quand il est parti. L’Utm sous cette impulsion très efficace de Jmls remplssait l’ensemble du parc informatique qui était inoccupé. Sa décision de convaincre le Conseil d’administration de s’étendre, constitua le véritable décollage de l’Université.

Étant un ingénieur agréé britannique à l’Université de Technologie, l’homme qu’il fallait au bon endroit. Bien inspiré fut ces dirigeants qui lui voua une confiance solide. Cette extraordinaire majoration de la fonction, suscitée par JMLS, se traduisait par le fait que, là où il posait ses valises s’avéra être une nouveauté radicale, reposant sur un équilibre entre une compétence validée et un pragmatisme à toute épreuve.

Jmls règnait en maître parce qu’il voulait à tout prix avoir un accès immédiat à la vérité. Ce qui lui permettait de démontrer une efficacité robuste, apporter des solutions dans n’importe quelle situation. Nous relevons d’entrée cette position privilégiée, parce qu’elle le distinguait des autres hommes englués dans les basses préoccupations et les intérêts personnels.

Sous des déhors d’homme effacé, mesuré, se cachait le fin intellectuel qui savait dominer les changements de situation et les bouleversements. C’est pourquoi J. Michel Lee Shim restera comme une référence exemplaire, une compétence à atteindre. S’il comptait sur son intelligence pour retenir l’attention, sur son charme pour motiver, et sur son pouvoir de conviction pour apaiser son côté impulsif.

Jmls vivait ses missions et ses responsabilités, avec perspicacité et élégance, étant un intello accompli. Avec lui, le sens de professionnalisme et du devoir se définissaient ainsi: s’engager par amour pour des causes.

JM Lee Shim nous rappelle aujourd’hui, en ces temps surchargés d’experts en tout, que la bonne conscience, la rigueur et l’esprit de sacrifice sont des vertus essentielles dans un monde où triomphe l’égoïsme, l’opportunisme et le strict minimum.

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