April 20, 2024
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Politique

Les contestations au sein du PTr

Le Parti travailliste a connu trois moments de contestations majeures. La première a été celle menée par Harish Boodhoo à la fin des années 70. L’homme de Belle Terre avait pu secouer le gouvernement de Sir Seewoosagur Ramgoolam avec le départ de deux des ministres du cabinet ministériel que dirigé le « bolom ». Puis, nous avons eu ce qui aurait pu être la grande lessive de Satcam Boolell mais qui « at the end of the day », n’a été qu’une opération de « ti komik » pour se positionner en écartant pour de bon SSR. Et en 2020, c’est Yatin Varma, l’ex proche des proches de Navin Ramgoolam qui fait un énième show pour l’opération de déboulonnage de Navin ramgoolam cette fois. Mais, il y a eu aussi des altercations au sein du PTr menant même à des départs et à la formation des groupuscules politiques. À titre d’exemple, le RTM de Beergonauth Ghurburrun, le MTM de Vasant Bunwaree avec des avenirs sans lendemain. Prenons cas par cas.

Harish Boodhoo et son groupe de contestataires

Dans un article datant du 22 août de 2017, worldfuturetv consacre Harish Boodhoo. Selon l’article en question, l’homme de Belle Terre fait payer au ce qu’il avait accompli pendant ses jours au gouvernement et il ne peut pas les nier. En 1976, Harish Boodhoo est approché par Sir Seewoosagur Ramgoolam pour rejoindre le PTr et dans la même année il est candidat chanceux aux élections générales. L’homme de Belle-Terre devient député dans le gouvernement PTr-PMSD et se fait vite remarquer en tant que contestataire : «J’ai tout le temps été un révolutionnaire. Nous étions trois parlementaires de la majorité, Rada Gungoosingh, Rohit Beedassy et moi-même à contester les décisions gouvernementales qui nous paraissaient injustes.», des paroles d’Harish Boodhoo qui en dit beaucoup sur son état d’âme. Après les élections de 1982, Harish Boodhoo était devenu un chef-d’oeuvre puissant de la coalition MMM-PSM (Parti socialiste mauricien) qui a défait le Parti travailliste et le PMSD par 60-0 lors des élections du 11 juin. Il a fallu neuf mois à Harish Boodhoo pour briser la coalition MMM-PSM, après quoi, il avait dissous son parti pour fusionner avec le MSM et a joué un rôle pour accommoder et Sir Gaetan Duval et Sir Satcam Boolell à la nouvelle alliance MSM/PTr/PMSD, victorieuse aux élections générales de 1983 pour diriger le pays.Le MMM est retourné dans l’opposition avec Paul Berenger comme chef de l’opposition laissant ainsi le futur jeu dans les mains d’Harish Boodhoo pour élaborer son jeu politique. Libéré de Paul Bérenger, Harish Boodhoo avait ciblé SAJ à des doses létales lentes, poussant son ordre du jour en avant avec le muselage de la presse et la montée d’une sorte de royaume de la mafia à la maison du gouvernement – au moins aux ailes de l’alors vice-Premier ministre, S. Boolell, qui avait en novembre de 1982 avait attribué la défaite du PTr à SSR.

Source : La Redaction de L’express.mu – 4 jan 2008

Sir Satcam Boolell et son MPM

Battu à plate couture par la nouvelle alliance MMM/ PSM, il fallait s’attendre à des secousses au sein du PTr de Sir Seewoosagur Ramgoolam. Et le premier à claquer la porte a été Sir Satcam Boolell. Le Mouvement Patriotique Mauricien venait de naître. Ce groupuscule politique avait ses ancrages dans la circonscription no. 10, considérée comme étant le fief de SSB. Le Mouvement patriotique mauricien (MPM) avait tenu son premier congrès, le dimanche 19 décembre 1982, au Collège Patten, Rose-Hill. Ramesh Jeewoolall, ancien et futur président de notre Assemblée législative/nationale, expliquait aux congressistes la flexibilité voulue donnée à la constitution du nouveau parti. Un tonnerre d’acclamations salua la désignation de sir Satcam Boolell comme leader du MPM pour le prochain lustre. Satish Dayal devra se contenter de la présidence bisannuelle. Satcam Boolell se déclarait bouleverser de devoir diriger un parti politique autre que le Parti travailliste, après l’avoir fidèlement et loyalement servi de 1955 à 1982. Mais le MPM était devenu une nécessité après le 11 juin 1982 car les Mauriciens changeaient mais le PTr était allergique au changement. La couleur du MPM était le rouge mais avec une raie aussi blanche que la Montagne du No 10. Les membres de l’exécutif du MPM naissant étaient :A.V. Chettiar, Kailash Purryag, Sir Ramesh Jeewoolall, M. Hurry, S. Virahsawmy, Iswardeo Seetaram, O. Saccaram, Clarel Malherbe, Paul Chong Leong, B. Teeroovengadum, Serge Thomas, S. Burton, A. Madhoo, J. Kooraram, Cassam Chuckoory, R. Sanhye, Louis Ramjee, Michel Permal, Laval Ng Kam Man, R. Balla, C. Gonthier, B. Deewoo, S. Teewaroo, S. Langevin, J. Cadinouche, R. Allet, A. Issoory, José Cunat, P. Ramlall, Pierre Gentil, A. Capiron, T. Soonaren. F. Beeharry et Margaret Magdeleine. Et on connait tous la suite du MPM. Broyé par son fondateur et leader, une fois qu’il a été installé leader du PTr, Sir Satcam Boolell s’est laissé embobiner par la proposition d’un fauteuil ministériel dans le gouvernement MSM/PTr/PMSD de 1983. Et dire que ce fut ce même Sir Satcam Boolell qui avait traité SSR de tous les noms.

Yatin Varma et son groupe

Pour ce qui est de Yatin Varma, tout a été dit sur sa démarche et pour se crédibiliser, il avance qu’il y a une meute de Travaillistes, anciens membres du BP, du CC des Rouges et des sympathisants qui sont prêts à le suivre. Mais, ce que Yatin Varma ne dit pas, ce sont les noms de ces Rouges qui veulent le joindre. Au su des informations qui sont projetées en public, serait-il apte de citer des noms dits ronflants des Rouges tels que Arvin Boolell, qui serait un proche de Yatin Varma, Shakeel Mohamed, qui a toujours des ambitions démesurées au PTr et d’autres encore qui sont proches de ceux qui en 1982, avaient rejoint Sir Satcam Boolell et son Mouvement Patriotique Mauricien. Toutes ces informations restent à confirmer car la mesquinerie de Yatin Varma risque de devenir un télénovela à la Miramar ou encore Tulsi. Attendons voir. Nous ne sommes qu’à quelques rouleaux.

Sen. Krisnah GOOJHA