En kreol, on dit « get diri tir kari ». En effet, le Mauritius Turf Club (MTC) tente la théorie de la terre brûle en vue de la présentation, ce vendredi, du Finance Bill par le ministre des Finance, qui devrait logiquement voir la création, dans les prochains jours, de la Horse Racing Division. Hier matin, le club présidé par Jean-Michel Giraud s’est, tel un noyé, agrippé à une branche sèche tout en jouant à la manipulation à haut vol.
En effet, les quelques manifestants d’hier matin devant les locaux du MTC à la rue Eugène Laurent, venus, semble-t-il, pour dénoncer le Premier ministre et sa politique sur les courses avec des slogans que tout le monde a vus samedi dernier dans les paddocks, ne sont, en fait, que des mercenaires payés par devinez qui. Si la démarche de ces quelques bras cassés était spontanée, leur nombre aurait dû être plus important quand on sait combien de personnes suivent l’actualité hippique quotidienne. Or, il y avait hier plus de journalistes et de caméras que de manifestants. Qui a averti les journalistes de cette manifestation et avec quels arguments pour les mobiliser en si grand nombre ? Pas besoin d’aller chercher midi à quatorze heures pour savoir qui est derrière cette grossière manipulation.
En revanche, le MTC aurait dû tenir une conférence de presse pour venir expliquer la double démission au sein de sa compagnie, la MTCSL, en moins d’une semaine. Après Nicolas Carosin, administrateur du MTC, c’est au tour du directeur indépendant, Jean-Gaël Basset, de prendre la poudre d’escampette. La presse d’hier a qualifié cette démission de coup de tonnerre au sein de la MTCSL.
