April 19, 2024
Hennessy Court 3rd floor Sir John Pope Hennessy street Port-Louis
Politique

Politisation outrancière des courses

C’est un entêtement désespéré dont font preuve les opposants au gouvernement de Pravind Jugnauth. Leurs précédentes tentatives s’étant avérées des coups d’épée dans l’eau, ils jouent une nouvelle carte en s’emparant du dossier des courses hippiques. Qu’importe tout le tort qu’ils pourraient faire, en toute connaissance de cause, au processus d’assainissement de cette industrie.

Les adversaires du régime actuel empestent le désespoir. Leurs diverses manigances ayant fait pschitt, ils n’ont aujourd’hui d’autre recours que de s’emparer des courses hippiques dans leur tentative obstinée de déstabiliser le gouvernement de Pravind Jugnauth. Enter donc, dans ce jeu d’échecs – à répétition pour eux ! —, leur nouveau pion, l’ancien Integrity Officer de la Gambling Regulatory Authority (GRA), Paul Beeby.

Dès l’annonce des résultats des législatives de novembre 2019, les frustrés se sont regroupés, sans pudeur ni amour-propre, et, soutenus par les «grandes» publications, ont démarré une campagne de déstabilisation contre le gouvernement. A quel niveau certains politiciens ne sont-ils pas descendus pour s’attaquer à Pravind Jugnauth et à son gouvernement…

La Covid-19, qui a mis le monde entier à genoux, qui a jeté en pleine détresse de nombreux foyers et privé de moyens de subsistance des familles entières, a été une véritable aubaine pour ces opposants pour qui dignité et respect ne sont que de vains mots. Alors que le gouvernement a su maintenir l’équilibre social et financier à travers des mesures budgétaires exceptionnelles, l’opposition, elle, maintient à cor et à cri que le pays va mal à cause de l’incompétence du gouvernement. Et pourtant, ne leur en déplaise, Maurice reste un des pays qui gèrent le mieux le coronavirus grâce à des protocoles sanitaires forts préconisés et appliqués par le Premier ministre.

L’opposition qui patauge en plein déshonneur, unie puis désunie, puis réunie avant de se désintégrer, a trouvé toute sorte de prétextes pour clouer au pilori le gouvernement : pétitions électorales, Angus Road, Wakashio, l’affaire St Louis, le cas Sawmynaden et…Bruneau Laurette. En ce dernier, l’opposition «galimatia» croyait enfin avoir déniché l’oiseau rare pour faire chuter le gouvernement. Démarraient alors des marches #BLD. Par deux fois à Port-Louis, et à Mahébourg. Peine perdue ! Pravind Jugnauth, en véritable meneur d’hommes, a fait capoter tous les complots contre son gouvernement les uns après les autres !

La fébrilité a alors commencé à se faire sentir. Car après tous ces échecs lamentables, il fallait malgré tout continuer à influencer négativement l’opinion publique contre le gouvernement. Et, aussi, tenter de s’agripper à une certaine crédibilité qui leur fait si cruellement défaut. C’est ainsi par le biais des courses hippiques que ces opposants tentent cette fois de poursuivre leur sale besogne. Une campagne mensongère est menée depuis le 5 mars contre la GRA, qui est placée sous l’égide du Prime Minister’s Office (PMO). Mais pour atteindre le PMO, il fallait cibler son représentant, en l’occurrence Dev Bheekary. Enter alors Beeby et… Rama Valayden !

Soudainement, le Britannique est devenu la pièce-maîtresse, le Bruneau Laurette anglais, celui sur lequel l’opposition mise pour faire chuter Pravind Jugnauth. Et très vite, des voix à la MTCSL n’ont pas tardé à faire les éloges de Beeby, comme si les courses n’existaient pas avant lui… Denis de Spéville, la semaine dernière, dans Racetime, a notamment déclaré que «Paul Beeby n’est pas n’importe qui, ayant été attaché à Scotland Yard et ayant déjà travaillé à la British Horseracing Authority, ses déclarations ne peuvent être prises à la légère. Il est quelqu’un de très responsable et très méticuleux et tout cela ne peut que donner plus de crédit à ce qu’il a dit ouvertement».

Et comme le «très responsable» Beeby a aussi révélé que «it was not a secret at the GRA that Beekharry was also taking some of his instructions from the son of a trainer of one of the main stables in Mauritius», on verra si le tandem Jean-Michel Giraud — Denis de Spéville donnera suite à cette grave allégation, eux qui se proclament champions de la transparence ! Une écurie, dirigée par le «trainer» en question, aurait-elle obtenu des faveurs de la GRA ? Si oui, la compétition n’aurait-elle pas été faussée ? La MTCSL de Giraud et de Spéville mènera-t-elle une enquête sur cette révélation de Beeby ? Ce serait inacceptable pour un organisateur des courses de balayer une allégation aussi grave venant de quelqu’un qu’il qualifie lui-même de «très responsable».

D’autant que ce n’est pas la première fois que ledit entraîneur est montré du doigt. Le rapport Parry l’avait également épinglé. «Whilst the GRA grants licences to the various betting operators, their due diligence checks appear to be limited to a police check and a check on financial issues. There appeared to be little attention paid to potential conflicts of interest ; one such example being the granting of a betting licence to the family of a prominent horse racing stable manager.»

Qui est ce «horse racing stable manager» dénoncé par Parry ? Le MTC / MTCSL de Giraud — de Spéville ordonnera-t-il une enquête pour protéger l’intégrité de l’industrie des courses hippiques ? On verra bien s’ils sont réellement des gens de principes et de valeurs comme ils le prétendent ! Ou se montreront-ils plutôt redevables envers le «stable manager» épinglé, pour service rendu lors des élections du 5 mars au MTC ? Giraud et son équipe auront-ils aussi le courage et la décence, comme l’exige la bonne gouvernance, d’enquêter pour savoir si un membre influent d’un opérateur, détenteur d’une Personal Management Licence en sa capacité de «betting operator», seconde le «trainer» dans le paddock et dans la salle des commissaires ?

Mais bien sûr que… rien ne sera fait ! Puisque Giraud et consorts voient toujours la paille dans l’œil de Jean-Michel Lee Shim, devenu, lui aussi, l’homme à abattre puisque soupçonné d’être proche du pouvoir. Qu’ils sachent que Lee Shim les attend de pied ferme puisqu’en 37 ans de carrière dans les courses, comme rapporté par le journal Mazavaroo, «il n’a jamais été poursuivi pour avoir (1) comploté pour truquer une course ; (2) ou pour piéger des parieurs avec des cotes «cerf-volant» ; (3) ni n’a été impliqué ou complice d’un entraîneur ou d’un jockey dans un quelconque “bizness” !» Ni n’est-il sous le coup d’une investigation de la police et de la MRA !

Otez la poutre de vos yeux avant de trouver la paille dans l’oeil de Lee Shim. Faut-il rappeler que ce professionnel hautement qualifié dont la réussite est incontestable, et dont le certificat de caractère est vierge, que ce soit à Maurice ou au Royaume-Uni, ne siège sur le conseil d’administration d’aucun corps parapublic ? Que, de surcroît, il ne fait l’objet d’aucune enquête policière, ni à Maurice ni ailleurs ; n’a aucun procès en cour, ne poursuit personne ni n’est lui-même sous le coup de quelques poursuites.

Et faut-il encore préciser que Lee Shim n’est le bénéficiaire d’aucun contrat du gouvernement, d’aucun permis, d’aucune faveur quelconque. Que ses revenus, sur son compte bancaire, sont dûment déclarés à la MRA. Et ne proviennent nullement de comptes offshore. En matière d’intégrité, on peut difficilement faire mieux.

Le défi est lancé à tous ceux qui n’ont pour seul objectif que de traîner son nom dans la boue.