April 24, 2024
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Richarno Colin : « Passer pro est le rêve de tout boxeur »

Le pugiliste mauricien n’est pas passé à côté de sa première compétition internationale de l’année. Richarno Colin est monté sur la plus haute marche du podium lors des Championnats d’Afrique de la Zone 3, chez les 63,5 kg, au Studio Maman Angebi à Kinshasa au Congo. Richarno Colin revient sur ses futurs objectifs et ce qu’il manque aux Mauriciens pour briller au niveau international.

Au Congo, en finale, Richarno a eu un parcours sans encombre pour se qualifier pour la finale. Il a successivement battu Kabengele Ntumba de l’équipe A de la République Démocratique du Congo et le Camerounais Mohamed Oumarou. Des victoires acquises aux points. En finale, il a signé une victoire à l’unanimité des juges (5-0) face au Kenyan Äter Odhiambo.

Jeux du Commonwealth et Championnats d’Afrique

Les compétitions internationales se font rares depuis sa participation aux jeux Olympiques de Tokyo, l’année dernière. « Cette compétition était très importante pour moi. C’était la première depuis les Jeux Olympiques l’année dernière. Je voulais savoir ou j’en étais au niveau de ma forme. J’ai atteint mon objectif qui était de remporter l’or », explique Richarno Colin.

Une victoire qui lance son année où il espère briller aux Jeux du Commonwealth à Birmingham du 28 juillet au 8 août, et aux Championnats d’Afrique. Ces deux compétitions demeurent ses objectifs de l’année. « Je ne me mets pas de pression. Comme pour toutes les compétitions, l’objectif reste de monter sur le podium. »

Davantage de soutien

Si sur le plan régional et africain, Richarno Colin a démontré qu’il fait partie des tous meilleurs, le pugiliste est conscient qu’il doit passer à une étape supérieure pour monter sur les podiums face aux meilleurs internationaux. Mais franchir ce cap, il ne peut le réaliser seul. « Aujourd’hui, il nous faut avoir plus de soutien, être bien encadrés et bénéficier du soutien des sponsors. Un sportif doit être bien dans sa tête pour être capable de donner le meilleur de lui-même ».

Se frotter aux meilleurs internationaux demeure aussi un élément crucial pour progresser. « En Europe, le travail se fait. Malgré la Covid, les compétitions s’enchaînent, que ce soit pour les juniors ou seniors. Il y a des compétitions de haut niveau. Il nous faut suivre ce courant. Il nous faut avancer. Faire un maximum de compétitions est important afin de progresser. On peut avoir beaucoup d’expérience mais sans travail, sans sparring-partners étrangers, nous serons toujours en retard sur les Européens. Il est primordial de combler ce retard », soutient le pugiliste.

Prendre sa revanche aux JO de 2024

A 34 ans, Richarno Colin se montre plus serein sur l’avenir. Le Mauricien a fait vibrer le quadricolore et tenu les Mauriciens en haleine lors des derniers Jeux Olympiques l’année dernière à Tokyo. Si son parcours s’est arrêté en huitièmes-de-finales, il se dit fier et compte faire aussi bien sinon mieux à Paris en 2024. « C’est un objectif à long terme, mais si je n’y arrive pas, ce ne sera pas une déception. Dans toutes compétitions auxquelles je participe, je donne le meilleur de moi. Et ce sera toujours le cas », soutient-il.

Carrière professionnelle

Embrasser une carrière professionnelle n’est aussi pas à exclure pour Richarno Colin. Si pour l’heure, il n’a pris aucune décision à ce sujet, elle ne demeure pas moins dans un coin de sa tête. « Passer pro est le rêve de tout boxeur. On boxe pour devenir professionnel un jour. Mais pour l’heure, aucune décision n’a été prise. Je suis toujours chez les amateurs et me concentre sur les compétitions à venir. On verra par la suite ».

Le mot de la fin

Le sportif espère que tout sera mis en œuvre afin de pouvoir progresser. Avoir des sparring-partners demeure une étape essentielle, réitère Richarno Colin. « Je pense que les entraîneurs ont vu que les frottements internationaux sont de prime importance pour progresser et viser encore plus haut. »

Il remercie le ministère des Sports, la fédération, ses entraîneurs et sa famille pour leur soutien et ce, depuis le début de sa carrière.

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