April 24, 2024
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SERVICES FINANCIERS – Une délégation du GAFI attendue à Maurice en septembre

Notre pays s’apprête-t-il à sortir de la liste grise du Groupe d’action financière ? C’est ce que devra déterminer la délégation qui sera au pays dans deux mois.

Le ministre des Services financiers, Mahen Seeruttun, soutient que tous les efforts ont été faits pour faire sortir le pays de la liste grise.

Objectif : que le pays sorte de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI). Pour ce faire, le gouvernement mauricien est prêt à mettre en oeuvre toutes les recommandations de l’organisme intergouvernemental, dont le siège se trouve à Paris, et qui est chargé de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Selon le ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance, Mahen Seeruttun, le pays accueillera une délégation du GAFI vers la mi-septembre. Corroborant ainsi l’affirmation du président du GAFI, le Dr Marcus Pleyer, qui avait précédemment évoqué la venue d’une délégation à Maurice. Dans un communiqué en date du 25 juin, le ministère de tutelle faisait ressortir que selon le GAFI, Maurice a considérablement avancé sur son plan d’action, ce qui justifie une évaluation sur place. À travers cette visite, le GAFI prendra la décision d’enlever, ou non, Maurice de la liste grise.

En attendant la venue des inspecteurs du GAFI, un rapport sera envoyé à l’organisme avant la fin du mois. Le ministre Mahen Seeruttun affirme que l’objectif est d’encourager la délégation à venir au pays le plus tôt possible afin qu’elle puisse rédiger son rapport et prendre une décision finale.

Au dire du ministre Seeruttun, le gouvernement mauricien, de concert avec les autorités, les institutions et les opérateurs concernés, a fait le maximum afin de sortir de cette liste grise au cours de l’année. Et cela, malgré la pandémie de la Covid-19 qui persiste. Tous les efforts ont été déployés pour appliquer les recommandations du GAFI.

Réagissant aux critiques des membres de l’opposition quant aux efforts fournis par le gouvernement pour mettre en place les recommandations du GAFI, Mahen Seeruttun soutient que leur attitude est déplorable et antipatriotique. D’autant que ce secteur emploie le plus de jeunes professionnels, qui contribuent à leur tour énormément à l’économie du pays, devait-il rappeler. Le ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance avance que ceux qui critiquent le travail du gouvernement ne comprennent rien à ce secteur et qu’il est regrettable que ces derniers mettent en péril l’avenir de nos jeunes professionnels.

En dernier lieu, Mahen Seeruttun affirme que toutes les mesures prises jusqu’à présent témoignent de l’engagement indéfectible du gouvernement pour assurer la durabilité et l’efficacité du pays dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

C’est en février de l’année dernière que le GAFI a décidé que l’île Maurice devait faire l’objet d’une surveillance dans le cadre du processus officiel de son Groupe d’examen de la coopération internationale (GECI). Cela, en raison des déficiences stratégiques identifiées dans notre système de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. En conséquence, le GAFI a placé le pays sur son document public des «Juridictions sous surveillance accrue», appelé aussi «liste grise».

DHUNNY Zuhayr