April 26, 2024
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Sur intervention de Shawkutally Soodhun : Le Mauricien Nunkoo libéré hier

Un mauricien écroué en Arabie Saoudite, il y a deux semaines, pour avoir brandi un drapeau rouge [en guise de signal de répérage à l’intention des pèlerins de sa délégation], à la Mecque, M. Nunkoo a été libéré hier. Cela sur l’intervention de l’ambassadeur Shawkutally Soodhun, auprès de la «Sharia board». M. Nunkoo rentre au pays lundi.

Selon S. Soodhun, le mauricien était très heureux d’avoir pu retrouver la liberté et a exprimé sa reconnaissance à notre diplomate. Car, on sait très bien qu’on n’est pas relâché facilement quand un étranger est arrêté au Royaume du prince Salman. S. Soodhun était intervenu dès qu’il fut mis au courant de l’arrestation de M. Nunkoo.

Mais, l’ambassadeur devait effectuer un voyage important à Dubai où il est aussi accrédité. Sa débauche d›énergie ne fut pas sans effets néfastes, puisqu›il fut pris d›un malaise. Admis en clinique, l’ancien ministre a été soumis à une batterie de tests et à un traitement intensif. Toutefois, dès son retour en Arabie Saoudite, S. Soodhun a entrepris des démarches rapides en début de cette semaine et cela a abouti à la libération du mauricien.

L’Arabie Saoudite, qui autorise la venue d’un million de pèlerins cette année organise déjà le petit pèlerinage, dénommé «Umrah» et c’est dans le cadre de ce rassemblement spirituel que M. Nunkoo avait conduit une vingtaine de mauriciens aux deux lieux saints, Médine et la Mecque. Organisateur de pèlerinage en Arabie Saoudite, M. Nunkoo n’a rien commis de grave. À la vérité, il levait un petit drapeau rouge pour indiquer à sa troupe l’endroit où il fallait se regrouper.

Les pèlerins constituent une foule immense malaisément contrôlable. La préoccupation des responsables saoudiens est encore accrue par les caractéristiques de l’énorme foule qui se presse dans les Lieux Saints à l’occasion du Pèlerinage. Au cours des dernières années, environ 2 millions de fidèles se sont agglutinés dans et autour de La Mecque, le temps de l’accomplissement du rite.

Les panneaux destinés à favoriser le repérage individuel ou la circulation des groupes perdent dès lors une bonne partie de leur utilité. Certes, les consignes de sécurité figurent sur les «passeports» du pèlerinage et elles sont sans cesse répétées par les guides.

Le Ministère saoudien de l’Intérieur avait affirmé, dans un communiqué à l’intention de tous les candidats au Hajj, qu’il est «strictement interdit aux pèlerins d’introduire dans le Royaume des livres, des photos ou des tracts à caractère politique ou idéologique et de brandir des drapeaux». Il avait aussi signalé que «les pèlerins qui ne respecteront pas ces règlements s’exposeront à des poursuites judiciaires et seront refoulés, conformément aux lois en vigueur».

Le ministère précise:  «Nous sommes responsables de la sécurité des fidèles. Ceux-ci viennent accomplir un devoir religieux dénué de tout objectif de propagande politique. Leur sécurité impose d’écarter tout ce qui peut leur nuire ou susciter des divisions entre eux».

L’accueil massif de Riyad intervient après des pèlerinages restreints en raison de l’épidémie de Covid-19. Cette année, le hajj sera limité aux pèlerins vaccinés âgés de moins de 65 ans.

La venue d›un million de musulmans représente un chiffre en nette hausse par rapport aux années précédentes, marquées par l’épidémie de Covid-19. Le gouvernement veut assurer la sécurité des pèlerins «tout en veillant à ce qu’un maximum de musulmans dans le monde puissent accomplir le hajj», poursuit le communiqué.

L’un des cinq piliers de l’islam, le hajj doit être accompli par tous les musulmans qui en ont les moyens au moins une fois dans leur vie. Il consiste en une série de rites religieux accomplis pendant cinq jours dans la ville la plus sacrée de l’islam, La Mecque, et dans les régions environnantes de l’ouest de l’Arabie saoudite. L’accueil du hajj est une question de prestige pour les dirigeants saoudiens, la responsabilité des sites les plus sacrés de l’islam asseyant leur légitimité politique.

Une source de revenus essentielle

Habituellement l’un des plus grands rassemblements religieux au monde, environ 2,5 millions de personnes y ont participé en 2019. Après le début de la pandémie en 2020, les autorités saoudiennes n’ont autorisé que 1000 pèlerins à y participer. L’année suivante, elles ont autorisé 60000 résidents entièrement vaccinés choisis par tirage au sort. Ces restrictions ont alimenté le ressentiment des musulmans de l’étranger qui n’ont pas été autorisés à participer.

Avant la pandémie, le pèlerinage était une source de revenus essentielle pour le royaume, rapportant quelque 12 milliards de dollars par an.

Les restrictions sanitaires levées début mars

Le hajj de cette année, qui se déroulera du jeudi 07 juillet au mardi 12 juillet 2022 (en fonction du calendrier lunaire) sera limité aux pèlerins vaccinés âgés de moins de 65 ans. Ceux qui viennent de l’extérieur de l’Arabie saoudite devront présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures.

Le royaume d’environ 34 millions d’habitants a enregistré plus de 751000 cas de coronavirus depuis le début de la pandémie et 9055 décès, selon les données du ministère de la Santé.

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