April 20, 2024
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International

Syrie :

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), ont affirmé avoir “repoussé” l’offensive turque.

Faisant fi des pressions internationales, la Turquie a lancé mercredi une offensive contre les territoires situés à l’est de l’Euphrate des YPG, une milice kurde soutenue par les pays occidentaux, le YPG a combattue contre les États islamiques aux côtés des occidentaux. Mais le YPG reste la bête noire d’Ankara, considérée comme une organisation “terroriste”, pour ses liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

Selon Ankara, l’objectif de cette nouvelle offensive, la troisième en trois ans, est de créer une “zone de sécurité” pour séparer les positions des YPG de la frontière turque et y reloger certains des près de quatre millions de Syriens réfugiés en Turquie.

L’opération a déjà fait au moins 15 morts dont 8 civils, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), ajoutant que des “milliers de déplacés” fuient les zones bombardées. A Ras al-Aïn, un correspondant de l’AFP a entendu une forte explosion et vu s’élever de la fumée tout près de la frontière, ajoutant que des avions survolaient le secteur.

Une réunion d’urgence à l’ONU
“Les Etats-Unis ne soutiennent pas cette attaque et ont clairement
indiqué à la Turquie que cette opération était une mauvaise idée”, a déclaré Donald Trump. Trump a aussi menacé la Turquie de sanctions économiques s’il dépassait les bornes. Le Président américain avait pourtant semblé donner son feu vert à une telle opération, avant de nuancer ses propos et d’assurer que Washington n’avait “pas abandonné les Kurdes”.

Paris a “très fermement” condamné l’incursion turque. Le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a exigé l’arrêt de l’offensive. L’Allemagne a estimé que l’opération risquait “de provoquer une résurgence” de l’EI et Londres a dit sa “sérieuse préoccupation”.