April 26, 2024
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New Delhi piégée dans une pollution dantesque

Les vingt millions d’habitants de New Delhi continuaient de tousser et se frotter les yeux lundi dans un brouillard de pollution dantesque, une urgence de santé publique qui a entraîné la fermeture d’écoles et de chantiers.

Lundi matin, une brume nauséabonde et écœurante emprisonnait toujours la capitale indienne, cachant les bâtiments, s’immisçant dans les foyers, les bureaux et même les galeries souterraines du métro, envahissant de façon insupportable les voies respiratoires et les poumons.

Le pic de ces jours-ci est l’un des plus violents épisodes de pollution atmosphérique qu’a connu ces dernières années la mégapole, souvent qualifiée par des responsables indiens de “chambre à gaz”. Les immenses besoins de croissance du géant d’Asie du Sud se payent souvent au prix de la détérioration de son environnement.

“J’ai mal à la tête chaque jour quand je me réveille. C’est parfois suffoquant de respirer. Les narines sont irritées et tout, les yeux aussi. Ça brûle”, a décrit à l’AFP Ankusha Kushi, une étudiante de Delhi.

Chaque année au début de l’hiver, une conjonction de facteurs naturels (froid, vents faibles…) et humains (brûlis agricoles, émissions industrielles et automobiles, feux pour se réchauffer…) rend irrespirable l’air de New Delhi, l’une des villes les plus polluées de la planète.

À 10H00 locales (04H30 GMT), l’ambassade américaine sur place enregistrait une concentration de particules fines PM2,5 de 469 microgrammes par mètre cube d’air. En comparaison, le niveau de Paris au même moment était de 6.

L’Organisation mondiale pour la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser une concentration de 25 en moyenne journalière.

“Il y a de la fumée partout et les gens, y compris les jeunes, les enfants et les personnes âgées, ont du mal à respirer”, a déclaré le chef de l’exécutif local, Arvind Kejriwal, dans une vidéo postée dimanche sur son compte Twitter.

SOURCE : AFP