Après la pluie, le beau temps, dit-on. Dommage que ce n’est pas demain qu’on pourra enterrer cette fatale pandémie qui a paralysé le monde et qui continue à nous faire voir de toutes les couleurs. La Covid-19 n’a épargné personne. Même les nations les plus puissantes, les plus avancées médicalement et technologiquement, ont dû courber l’échine, vague après vague.
Endiguer ce virus mortel n’est pas une mince affaire malgré le progrès et les découvertes scientifiques. Les vaccins sont certes venus atténuer les risques de conta- mination non sans servir comme une sorte de filet de protection pour toutes les populations du monde. Toutes les mesures recommandées par l’OMS et appliquées avec rigueur servent à limiter la propagation de la maladie. Et tous les gouvernements ont eu comme mission première de protéger leurs citoyens avant de penser soigneusement et avec diligence comment assurer leur survie après de longs mois de confinement et de cessation de toute activité économique.
La République de Maurice a ouvert ses frontières depuis ce 1er octobre, le tourisme étant un secteur clé de son économie. Les autorités ont longuement travaillé sur ce plan de réouverture et toutes les décisions et précautions ont été l’objet d’âpres discussions à plusieurs niveaux. Ce n’est pas sur un coup de tête qu’on s’est dit qu’il faut ouvrir les frontières et laisser atterrir sur notre sol n’importe qui et sans aucun respect des normes sanitaires. Tout passager, touriste ou pas, a dû respecter des conditions strictes dans le sillage des procédures de réservation pour débarquer sur cette île paradisiaque.
Des oiseaux de mauvais augure, animés d’intentions antipatriotiques, n’ont pas manqué de se manifester pour contester la décision gouvernementale d’ouvrir notre espace aérien. Leurs arguments démontrent un manque de sérieux et une absence de bon sens. Pendant combien de temps encore pourra-t-on laisser souffrir ces entrepreneurs et ces familles mauriciennes, qui directement ou indirectement, dépendent de l’industrie touristique pour vivre? Pendant combien de temps l’État va-t-il pourvoir de subsides ce secteur pour sauver des emplois? Pendant combien de mois des pères et des mères de famille devront-ils continuer à puiser dans ce qu’il reste de leurs petites économies pour assurer le minimum à leurs enfants?
Accueillir des touristes est comme une manne tombée du ciel. D’où qu’ils viennent, ils sont les bienvenus pourvu qu”ils sont vaccinés et ont fait les tests appropriés avant leur embarquement. Revoir des visiteurs étrangers dans nos hôtels, nos restaurants, nos magasins et boutiques, sur nos plages, dans nos villes et villages, partout dans la nature où fleurit la beauté de Maurice, va redonner le sourire, la confiance et l’envie de vivre et de faire plaisir à nos hôtes.
Si tout se passe bien et dans le respect des règles sanitaires, nous aurons accompli un grand pas dans notre quête de démontrer notre capacité à nous surpasser même si la menace de la pandémie reste présente. Ce premier mois de réouverture de nos frontières sera donc capitale pour l’avenir. L’hospitalité légendaire des Mauriciens, croyez-nous, servira de tremplin pour vaincre la peur de la Covid-19.