Disons-le d’emblée : Pravind Jugnauth fait l’unanimité comme leader du MSM. Son leadership ne souffre d’aucune contestation. Même au temps où il lui a fallu trancher dans l’intérêt du pays et de son parti, il n’a pas hésité à prendre la décision qui s’impose sans que cela n’occasionne une révolution de palais.
Les investitures orange pour les élections générales de novembre 2019 ont démontré que le fils de Sir Anerood et de Lady Sarojini est le seul maître à bord et les membres sacrifiés, ministres ou députés sortants, ont dû suivre la ligne du Mouvement socialiste militant et accepter la confiance placée dans les nouveaux venus. Les résultats ne lui ont-ils pas donné tort ? Ces derniers temps, le MSM s’est retrouvé face à des demandes d’adhésion de jeunes mais surtout d’anciens candidats du MMM tout particulièrement. Les ragots n’ont pas manqué pour expliquer ces désertions de la maison mauve.
En dépit des bavardages malveillants, les nouveaux adhérents paraissent avoir été bien accueillis sur le terrain par les agents du parti soleil d’autant qu’ils ont une certaine expérience du fonctionnement de l’appareil des instances, du travail de base et de la politique en général. Selon nos recoupements, la nouvelle du bureau politique de ratifier l’adhésion de certains éléments bien en vue a galvanisé les comités régionaux des circonscriptions rurales car certains élus nationaux ont délaissé leurs mandants alors que d’autres, se croyant indispensables, font montre d’une attitude et d’un comportement qui ne sont pas au goût de la direction du parti. Déjà, deux ministres des régions nord du pays se retrouvent dans de sales draps pour des raisons diverses, mais assez graves pour ne pas mériter un ticket en 2024. Les agents en étant conscients, ils se sont vite ralliés derrière celui qui bénéficie le plus de confiance du Premier ministre et leader du MSM.
C’est un secret de polichinelle que Maneesh Gobin, secrétaire général du parti, à l’oreille de son chef quant aux tendances et aux préférences au sein de sa circonscription. L’Attorney General et ministre de l’Agro-industrie dispose d’une bonne assise et du soutien de son électorat au No.7 pour dicter la direction de la locomotive qu’il représente.
Parmi les nouvelles recrues qui ont eu le feu vert du Sun Trust pour travailler sur le terrain et aider les villageois, Vinay Sobrun, Atma Bumma, Pratibha Bholah et Gayatree Dayal, par exemple, ont été à l’école du MMM. Dans leur région respective, ils sont connus pour leur parcours politique et leur engagement social. Vinay Sobrun, plus jeune président du conseil de district que le pays ait connu du temps où Moka et Flacq faisaient cause commune pour améliorer la qualité de vie de leurs habitants, a été, pendant longtemps, une figure de proue dans la lutte militante au No.6. L’ancienne PPS Pratibha Bholah a fait ses débuts au sein du MSM avant de tenter l’aventure au Parti travailliste. De retour au bercail, elle va être une menace directe à toute candidate qui croit que son arrogance et son lien filial pourraient jouer en sa faveur alors que la politique sur le terrain une fois élu est une toute autre paire de manches.
Le MSM a vu juste d’ouvrir grands ses bras pour accueillir tous ceux et celles qui sont frustrés après avoir pourtant servi un parti de tout cœur et avec dévouement. Mais comme ils n’ont plus la reconnaissance voulue et se sentent privés de la liberté de s’exprimer et de dire où le leadership a fauté, ils sont ignorés et mis au placard. Qu’on le veuille ou non, chaque fois que son bureau politique se réunira, Pravind Jugnauth aura à discuter avec ses proches lieutenants des noms à être avalisés pour qu’ils soient membres du MSM. Occuper chaque pouce de terrain s’inscrira dans le droit fil de l’engagement du parti de consolider ses bases en vue des prochaines législatives. 2024 en ligne de mire, le MSM a déjà une longueur d’avance : les nouveaux adhérents sont actifs sur le terrain au grand dam de l’Opposition. Le MSM de par son bilan offre les meilleures garanties pour l’avenir et le progrès du pays.
