April 19, 2024
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ACCORD DE LIBRE-ÉCHANGE – Le rhum mauricien à la conquête du marché chinois

L’industrie du rhum mauricien part à la conquête de la Chine. Une bonne nouvelle car depuis un an, cette industrie subit les effets néfastes de confinements à travers le monde.

En vigueur depuis le 1er janvier 2021, le Mauritius China Free Trade Agreement commence à porter ses fruits. Du moins pour certains secteurs d’activité concernés par cet accord dont l’un des objectifs est de stimuler les exportations vers la Chine, mais aussi de faire en sorte que le secteur de l’exportation soit moins tributaire du Vieux Continent. En d’autres mots, moins ‘euro-centric’, afin que les entreprises tournées vers l’exportation puissent diversifier leurs marchés.

Parmi celles-ci, l’industrie du rhum mauricien qui commence déjà à conquérir la Chine. Cette industrie prend graduellement avantage de cet accord de libreéchange. Le vendredi 12 mars dernier, lors d’une cérémonie au Fosun Arts Center, à Shanghai, plusieurs marques de rhum mauricien ont été officiellement présentées au public chinois. Et, résultat : deux des produits phares de l’industrie du rhum mauricien seront exportés vers la Chine.

Cela fait de longues années déjà que l’industrie du rhum mauricien collabore avec la Chine, car le pays produit des matériaux très intéressants pour les emballages. Aujourd’hui, cette collaboration prend une autre forme. C’est de bon augure pour cette industrie, d’autant que l’exportation vers l’Europe a connu un frein énorme à cause de la pandémie de Covid-19. Mais pas seulement. La fermeture des hôtels, où le rhum local est très apprécié des touristes, a été un autre coup dur. Sans compter que la fermeture de l’aéroport n’arrange en rien les choses car une partie des ventes de rhum se fait au duty-free.

L’industrie du rhum local n’est, du reste, pas la seule à profiter de l’accord de libre-échange avec la Chine. Dans une interview accordée à Mavazaroo, Devesh Dukhira, CEO du Syndicat des sucres, avait expliqué que cela permettrait à l’industrie sucrière d’exporter ses sucres (sucres spéciaux et sucre blanc) vers ce marché à tarif réduit de 15 %, au lieu de la taxe normale, qui est de 50 %. Ainsi, la première année (de janvier à décembre), ce quota concernera 15 000 tonnes, avant d’augmenter de 5 000 tonnes chaque année, pour atteindre, au bout de 8 ans, les 50 000 tonnes.

Devesh Dukhira avait également précisé que le Syndicat des sucres devra trouver des acheteurs en Chine pour ce sucre, afin de disposer des contrats commerciaux.