March 28, 2024
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International

Boris Johnson accusé d’attouchement

Manchester (Royaume-Uni) (AFP) – Le Premier ministre britannique Boris Johnson, champion du Brexit, est aussi connu pour ses amours tumultueuses, mais la dénonciation d’une journaliste qui l’accuse d’avoir caressé avec insistance sa cuisse éclabousse d’un parfum de scandale le congrès du parti conservateur dont il est la star.

Journaliste bien établie dans la place londonienne, Charlotte Edwardes a raconté que l’incident avait eu lieu lors d’un déjeuner dans les bureaux du magazine conservateur The Spectator, à Londres, peu de temps après que Boris Johnson en soit devenu le rédacteur en chef en 1999.

“Sous la table, je sens la main de Johnson sur ma cuisse. Il la serre. Sa main est en haut de ma jambe et il a assez de chair sous ses doigts pour que je me redresse soudainement”, a-t-elle décrit dans un article publié dans le Sunday Times à l’occasion des deux ans du mouvement #MeToo, qui avait libéré la parole de femmes victimes de harcèlement ou d’agressions sexuelles. Une autre jeune femme assise aux côtés de Boris Johnson lors de ce déjeuner arrosé a subi la même chose, selon elle.

“Digne de confiance”
Signe de la gravité des accusations, un porte-parole de Downing Street a farouchement nié, dans une réaction dérogeant à la ligne de ne jamais commenter la vie privée du dirigeant. Le Premier ministre lui-même a démenti lors d’une interview télévisée, refusant de commenter davantage.

C’est la deuxième affaire qui ébranle Boris Johnson en quelques jours, après la révélation qu’il risque une enquête pénale en raison de ses liens avec une femme d’affaires américaine avec laquelle il aurait eu une liaison, Jennifer Arcuri, et qui avait bénéficié de fonds publics lorsqu’il était maire de Londres. “Tout a été fait comme il se doit”, avait rétorqué M. Johnson dimanche.

“Un féministe”
S’il plie, le dirigeant de 55 ans ne rompt cependant pas. A Manchester (nord-ouest), où les conservateurs sont réunis jusqu’à mercredi, plusieurs femmes ont pris sa défense, comme l’ex-ministre de la Défense Penny Mordaunt pour qui c’est “une personne bien”. C’est même “un féministe”