Véritable exercice d’équilibriste auquel devra se livrer le ministre des Finances dans la préparation du Budget 2021-22. Il devra jongler entre plusieurs considérations, en sachant qu’une des priorités est de retrouver le chemin d’une croissance forte.
Dans une quinzaine de jours, le ministre des Finances procédera à son grand oral. Pour Renganaden Padayachy, le défi principal du Budget 2021-22, qui sera présenté, pour la deuxième année consécutive, dans un «contexte difficile», sera d’établir un équilibre entre le plan de relance et la réforme.
La première vague de Covid-19, l’année dernière, ayant provoqué une contraction de la croissance économique de l’ordre de 15 %, il s’agira avant tout de présenter des mesures qui permettront au pays de retrouver le chemin d’une croissance économique forte, voire d’atteindre au plus vite le niveau de la croissance pré-Covid-19. La stratégie, selon le ministre des Finances, est de préserver la production des biens et des services et éviter à tout prix toute infraction sur la capacité de production du pays, ains que de limiter les défauts de paiement et les faillites, de manière à ce qu’il n’y ait pas de contamination du système financier et bancaire.
Renganaden Padayachy affirme que le Budget 2021-22 sera un exercice d’équilibriste ; il faudra naviguer entre la responsabilité fiscale et les projets nécessitant un financement. Devront être pris en compte, le développement d’un environnement durable, l’ouverture des frontières, un programme de croissance inclusif, le soutien aux secteurs en difficulté ainsi qu’aux secteurs émergents.
Dans le cadre de la préparation du Budget 2021-22, les consultations prébudgétaires ont été lancées le 12 avril. Le ministre Padayachy a eu une série de rencontres, dont avec les ministres des Arts et du patrimoine culturel et de la Fonction publique, Avinash Teeluck et Vikram Hurdoyal, mercredi 19 et jeudi 20 mai, respectivement. Son équipe et lui ont rencontré les représentants d’une centaine d’organisations couvrant tous les principaux secteurs d’activité du pays, et pratiquement tous les domaines.
Si les représentants du secteur privé ont mis l’accent sur la réouverture de nos frontières et sur l’urgence pour le pays de sortir de la liste noire de l’Union européenne et de la liste grise du GAFI, plusieurs revendications syndicales devront également être considérées. A l’instar de la publication du rapport du Pay Research Bureau, l’allocation d’une compensation à ceux touchant la pension de vieillesse par rapport à l’inflation, l’élimination du gaspillage des fonds publics, l’extension du Workfare Programme pour les personnes licenciées, le contrôle de la flambée des prix sur le marché ainsi que le remplissage des postes vacants dans le secteur public.
Le ministre des Finances a également, durant ses séances de travail, rencontré les représentants du secteur touristique, des agriculteurs, des PME, des pêcheurs, de l’industrie sucrière, des finances, des femmes entrepreneurs, des coopératives, de la jeunesse, de l’informatique et des BPO, des taxis, des sportifs et des artistes. Avant de finalement faire le point avec tous les ministres.
