March 29, 2024
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Commerce mondial – Les opportunités d’investissement indien à Maurice explorées

En 2020, l’Inde était le deuxième partenaire le plus important pour approvisionner le marché mauricien avec un investissement de près de 670 millions de dollars. Les exportations vers la Grande péninsule s’élevaient, elles, à 14 millions de dollars.

Le ministre des Affaires étrangères, Alan Ganoo, a participé à une session interactive virtuelle avec la Chambre de commerce et d’industrie PHD de l’Inde, le 15 juin. Les discussions ont porté sur le commerce mondial et les opportunités d’investissement pour l’industrie indienne à Maurice.

«L’Inde a toujours soutenu le développement de l’île Maurice et a entrepris de nombreux projets de développement dans le pays.» Le ministre Ganoo a entamé son discours en mettant en exergue la relation spéciale et les affinités profondes qui existent entre nos deux pays. Il a salué ce lien historique et culturel ainsi que nos valeurs et intérêts communs.

«Dans le but de favoriser les opportunités commerciales entre les deux pays d’affaires, soit l’Inde et Maurice, il conviendra de maintenir une interaction régulière, en particulier dans le contexte de l’Accord global de coopération et de partenariat économique (CECPA) », a déclaré le ministre Ganoo lors de son intervention. Le CECPA est entré en vigueur le 1er avril 2021 et cet accord offre de nombreuses opportunités à saisir telles que l’accès de l’Inde au marché mauricien en éliminant ou en réduisant les droits de douane sur les marchandises et en supprimant les goulots d’étranglement réglementaires dans le secteur des services. Il permet également aux importateurs indiens d’accéder à quelque 600 produits en provenance de Maurice, allant du sucre spécial au thon, en passant par le rhum de haute qualité, la bière, le vin de fruits et les vêtements, les fruits tropicaux, les pâtes et les appareils médicaux, à des taux préférentiels.

Le ministre des Affaires étrangères a fait ressortir que le CECPA ne couvre pas seulement le commerce des marchandises mais fournit également une plateforme appropriée pour développer le commerce bilatéral des services entre Maurice et l’Inde à travers des secteurs clés tels que les services professionnels, les services d’architecture, l’ingénierie, l’éducation, les services audiovisuels et le transport (services logistiques). Mieux encore, il fournit un cadre permettant aux organismes professionnels de conclure des accords sur la reconnaissance des qualifications, des licences et de l’enregistrement dans des domaines d’intérêt mutuel et prévoit des modalités à convenir pour faciliter la circulation de la main-d’œuvre qualifiée et des professionnels qualifiés, en particulier dans les zones de pénurie.

Accord de libre-échange continental africain

C’est en janvier dernier que l’accord de libre-échange continental africain est entré en vigueur et il a ouvert des possibilités de commerce et d’investissement sur un marché bien plus vaste de 1,3 milliard de consommateurs. D’ailleurs, le ministre Ganoo a souligné l’intérêt croissant parmi les entreprises indiennes d’accéder aux opportunités sur le continent africain et ce souhait est réalisable En 2020, l’Inde était le deuxième partenaire le plus important pour approvisionner le marché mauricien avec un investissement de près de 670 millions de dollars. Les exportations vers la Grande péninsule s’élevaient, elles, à 14 millions de dollars. en utilisant l’île Maurice comme porte d’entrée.

Maurice est classée 13e sur 190 pays dans le classement de la Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires en 2020 et est la première en Afrique car le pays a déjà un accès en franchise de droits à un marché de 650 millions de consommateurs en vertu de notre adhésion au Marché commun de l’Afrique orientale et australe et à la Communauté de développement de l’Afrique australe. Nous avons également un accès en franchise de droits sur les marchés de l’Union européenne, de la Chine et des États-Unis et « tout investisseur établi à Maurice peut accéder à ces marchés à des conditions préférentielles », a ajouté le ministre Ganoo.

Quelques chiffres…

Le ministre a passé en revue quelques chiffres importants comme les Investissements directs étrangers (IDE) de l’Inde à Maurice qui s’élèvent à plus de 50 millions de dollars au cours de ces cinq dernières années mais aussi les travailleurs indiens à Maurice qui sont au nombre de 7 800, dont 966 professionnels en 2020. Quant aux entreprises indiennes, on en compte 64 qui ont investi à Maurice dans plusieurs secteurs, tels que la santé, l’éducation, les TIC, le port franc et les services financiers.

Alan Ganoo a, en outre, rappelé qu’en 2020, l’Inde était le deuxième partenaire le plus important pour approvisionner le marché mauricien avec un investissement de près de 670 millions de dollars. Sans oublier les 14 millions de dollars qui représentent les exportations vers l’Inde.

Front économique

«Le gouvernement a avancé dans le développement de zones économiques spéciales dans certains pays comme le Ghana, le Sénégal et Madagascar. Les investisseurs intéressés peuvent investir dans ces zones, seuls ou en partenariat avec des investisseurs mauriciens, dans une gamme d’activités allant de la production de biens à la fourniture de services», a conclu le ministre Ganoo.