Le bilan continue de s’alourdir, ce mardi, en Chine, où le coronavirus a tué 425 personnes, tandis que le nombre de cas de contamination augmente fortement. Au total, 20 400 personnes sont infectées sur l’ensemble du territoire.
Le nombre de décès confirmés dus au coronavirus en Chine est passé à 425, après que les autorités de la province du Hubei ont annoncé, mardi 4 février, 64 nouveaux morts.
Dans son point quotidien, la commission provinciale de la Santé a aussi fait état d’une forte augmentation du nombre de personnes infectées, avec 3 235 nouveaux cas confirmés dans le Hubei, province du centre de la Chine qui est le foyer de la nouvelle épidémie.
Au total, 20 400 personnes sont infectées sur l’ensemble du territoire chinois, selon les statistiques du gouvernement central.
La plupart des décès et des cas de contamination sont à déplorer à Wuhan et dans sa province de Hubei où quelque 56 millions d’habitants sont coupés du monde depuis le 23 janvier. L’épidémie y était apparue en décembre dernier sur un marché qui vendait du gibier.
Face à un système hospitalier débordé, cette métropole a accueilli lundi les premiers malades dans un nouvel hôpital construit en dix jours, a indiqué le Quotidien du Peuple. Un autre hôpital encore plus grand (1 600 lits) est en construction et devrait ouvrir dans quelques jours.
La Chine admet des « insuffisances »
Dans le contexte de la paralysie de la Chine par la peur du virus, Pékin a reconnu lundi 3 février des « insuffisances » dans sa réaction et a aussi admis compter sur le reste du monde pour répondre à la crise.
Le Comité permanent du Bureau politique du Parti communiste a demandé une amélioration du dispositif de réaction aux situations d’urgence à la suite d’« insuffisances et de difficultés apparues dans la réponse apportée à l’épidémie », a écrit l’agence officielle de presse Chine nouvelle.
Le gouvernement chinois a déclaré qu’il avait besoin « d’urgence » de masques chirurgicaux, de combinaisons de protection et de lunettes de sécurité pour lutter contre l’épidémie.
Elle a précisé que plusieurs pays, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni, le Japon et la Corée du Sud, avaient déjà envoyé des fournitures médicales. La Chine s’efforce d’en importer d’Europe, du Japon et des États-Unis, selon le ministère de l’Industrie.
À Genève, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a mis en garde contre l’utilisation de masques de mauvaise qualité, qui peuvent donner « un faux sentiment de protection ».
Source : https://www.ouest-france.fr/