1. Depuis le début du confinement, est-ce que vos horaires de réveille et l’heure à laquelle vous vous couchez à changer?
– Mes habitudes, au niveau de mon réveil et mon sommeil sont restés exactement les mêmes. Petit exercice matinal, prière et célébration de la messe à 7:00 au lieu de 6:30 – ça fait donc qu’une demi petit-heure de décalage.
2. Depuis le début du confinement est- ce vos habitudes alimentaires ont changées?
Je mange (presque) de la même manière même si j’essaye autant que possible de me contenter de ce qu’on a car nous vivons à huit (deux prêtres et six jeunes hommes qui réfléchissent à la prêtrise). Chacun prend, en duo, son tour de cuisine. Ceux qui se débrouillent bien aident les apprentis. Je dois dire qu’on se débrouille pas mal! Le seul truc qui me manque un peu c’est la glace et le chocolat, mais comme on est en carême et que ce n’est pas des “basic nutrition”, je ne peux vraiment pas me plaindre!
3. Quelle activitées vous manque le plus ?
J’ai la chance de toujours pouvoir faire du jogging dans la cour. Ce qui me manque le plus c’est le contact avec ma famille, mes paroissiens et comme on prépare un album avec Zezi Utd, il me tarde de reprendre les répétitions avec eux!
4. Quelle sera la première chose que vous ferez après le confinement?
Après le confinement, revoir ma famille, ouvrir bien grandes les portes de l’église, prendre un bain de mer, aller courir dans la nature et reprendre mes activités pastorales, sans oublier l’enregistrement de l’album à venir.
5. Est-ce que vous voyez le travail des professeur différemment depuis le confinement?
Je n’ai pas d’enfant à qui je dois faire du home-schooling et j’ai appris que beaucoup de parents, avec le confinement, sont maintenant un peu plus “empathiques” des professeurs! Je suis assez proche des enfants et des jeunes et je sais pour cela que c’est un challenge de les “tenir” attentifs, de stimuler leur apprentissage. J’espère que ce confinement permettra à tous de mieux collaborer dans l’éducation de la jeunesse!
6. Que regrettez vous de ne pas avoir eu le temp de faire avant le confinement ?
Je n’ai pas vraiment de regret. Je considère que ma vie est assez remplie comme ça pour avoir des regrets! C’est vrai que le confinement nous est tombé dessus, et que je ne m’y attendais pas trop. Les premiers jours on demandait un réajustement mais j’ai pu puiser ma force dans la prière. Je dois dire aussi que de vivre en communauté est une grande chance car on s’entraide énormément et on rigole beaucoup!
7. Question libre : que diriez vous au gens qui ne respectent pas le confinement et quel conseille donneriez-vous?
Je n’ai pas de conseil additionnel à donner aux gens car je me considère comme privilégié d’être confiné dans une grande maison, avec une grande cour, de quoi manger, des proches en bonne santé. Je n’essaye pas d’excuser ceux qui sortent mais je peux comprendre que parfois être confiné dans de petits espaces ça peut être infernal! Il n’empêche que je ne peux qu’encourager les gens à rester chez eux, en respectant non seulement les consignes de sécurité et de lock-down mais aussi d’être attentifs au voisinage: ne peut mettre de la musique trop fort, profiter de ce temps pour prier en silence, partager autour de repas conviviaux, se réconcilier, téléphoner à ceux qui peuvent se sentir seuls, utiliser les réseaux de solidarité si je sais que mon voisin est en …
Comme prêtre, j’ai été assez frustré au début du confinement de ne pas pouvoir être auprès des malades, des mourants, et des plus nécessiteux. Le père Gérard, avec qui je vis, a été très réactif pour vite mettre un place tout un réseau de solidarité, à travers Caritas pour aider les paroissiens en difficulté. Par ailleurs, on a profité des réseaux sociaux, dont notre page Facebook “Paroisse Sainte Hélène”pour célébrer les messes en live stream. Au niveau des jeunes, mes collègues de la PastoZenn font des trucs très sympa aussi. Nous avons eu plusieurs témoignages de gens qui nous disent comment ces “messes retransmises” les aident à tenir le coup. Je ne m’y attendais pas, mais du coup ça m’encourage à continuer dans ce sens tant que le confinement durera!
C’est vrai que ça nous fera très bizarre de ne pas pouvoir célébrer Pâques avec tous nos paroissiens et notre famille mais je me dis qu’il n’y avait pas grand monde à la croix, et personne lorsque Jésus est ressuscité. Cela m’invite à approfondir le sens de la présence du Dieu de Pâques dans le monde!