L’instance olympique a annoncé mardi qu’elle soutiendrait les sanctions « les plus sévères » qui seront prises contre la Russie, accusée de falsification de données et d’entrave à une enquête, dans le cadre du scandale du dopage d’État.
Le Comité international olympique (CIO) « soutiendra les sanctions les plus sévères » prises à l’encontre de « tous les responsables de (la) manipulation », a indiqué l’instance mardi, alors que la Russie est menacée d’une mise au ban du sport international pendant quatre ans, ce qui lui ferait manquer les prochains Jeux Olympiques 2020 et 2022 (mais pas l’Euro de foot).
L’Euro pas concerné par les recommandations de l’AMA La semaine dernière, la Fédération russe d’athlétisme (Rusaf) avait été accusée par l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) d’entrave à une enquête et de falsification de documents provenant du laboratoire antidopage de Moscou. L’AIU enquêtait sur une absence de localisation du sauteur en hauteur Danil Lysenko. En conséquence, la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) avait stoppé le processus de réadmission de la Rusaf, suspendue depuis 2015, à la suite de la révélation du dopage d’État organisé en Russie.
Ensuite le Comité de révision de la conformité de l’Agence mondiale antidopage (AMA) avait recommandé de déclarer non conforme l’Agence russe antidopage (Rusada). Et lundi, l’AMA avait fait savoir qu’il lui avait été recommandé de suspendre la Russie pendant quatre ans. Mardi, le CIO a « condamné avec la plus grande fermeté les actes des responsables de la manipulation des données du laboratoire de Moscou avant leur transfert à l’AMA en janvier 2019. (…) Cette manipulation flagrante est une atteinte à la crédibilité du sport lui-même et une insulte au mouvement sportif mondial ». Si le comité exécutif de l’AMA, qui doit se réunir le 9 décembre à Paris, confirme la longue liste des mesures qui lui sont préconisées, la Russie serait mise au ban du sport international pendant quatre ans. Le CIO a également demandé « une fois de plus aux autorités russes de fournir les données brutes en lien avec cette affaire. Cela reste d’une importance capitale, car la transmission de données brutes parfaitement authentifiées garantira qu’enfin justice soit faite et permettra que les coupables soient dûment punis et les innocents pleinement protégés. »
SOURCE : lequipe.fr