April 26, 2024
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Lifestyle

Fabien Fauzou (Designer et Créateur de mode) : « Je chéris la sobriété de certaines étoffes »

Malgré les hauts et les bas, Fabien Fauzou évolue dans le domaine de la mode, depuis bientôt 10 ans. Ce jeune designer évoque son parcours professionnel, mais aussi de ses créations.

Vous évoluez depuis un certain temps dans le domaine de la couture et de la mode. Comment avez-vous évolué ?

J’avais seulement 18 ans quand j’ai entrepris mes premiers pas dans le domaine. À l’époque, j’étais étudiant au Fashion Design Institute. Par la suite, j’ai participé à la compétition Origin Africa organisée par la MEXA (Mauritius Export Association) et Entreprise Mauritius. Le but de cette compétition était de promouvoir les jeunes talents. Puis j’ai eu la chance d’être encadré les Lionnet de Lionnet Couture. Ils qui m’ont permis de perfectionner les bases de la confection. Par la suite, j’ai intégré le groupe CMT. Mais, j’avais envie de voler de mes propres ailes et donc, j’ai pris la courageuse décision de me lancer à mon propre compte.

Aujourd’hui, comment se définit le style de Fabien Fauzou ?

Je dirais classique. Je poursuis ma vision robe de mariée et de fille d’honneur, en apportant une touche intemporelle. Je chéris la sobriété de certaines étoffes et surtout les modèles de vêtements, qui l’aide d’une paire de ciseaux, peuvent être réutilisés à d’autres occasions. Ce que nous appelons le ‘Re-use’, le ‘Re-Purpose’, et ‘Recycle’ qui est, d’ailleurs, bien dans l’air du temps. Quand o dépense énormément sur une robe qu’on va porter une seule fois dans sa vie, pourquoi ne pas faire de sorte à pouvoir la réutiliser. Vous êtes un jeune entrepreneur.

Votre parcours a-t-il été difficile ?

Le travail de designer et couturier est très mouvementé et loin de tout repos. On est constamment sollicité pour faire des vêtements. Mais il faut également savoir aussi être exigeant sinon on est vite dépassé par les évènements. En fin de compte, on se retrouve sous l’eau et la qualité en souffre aussi bien que la santé physique et morale. Il faut savoir que je suis exigeant envers moi-même, car je fais souvent des vêtements pour des grands évènements. En d’autres mots, on n’a pas le droit à l’erreur et je ne veux surtout pas décevoir mes clientes.

En tant qu’homme, quel regard portez-vous sur la féminité ?

Sexy sans être vulgaire. C’est très important car la ligne entre les deux, est très fine. Quand je fais un vêtement, je fais de sorte que la tenue sublime la personne qui la portera et pas que physiquement. Il est important que le vêtement ‘booste’ la confiance en soi également. Pour ma part, il est important, que quand une de mes clientes porte une de mes créations, il faut qu’elle se sente ‘au top’. Je perçois ce sentiment de fierté dans regards des mamans, qui souvent, versent une petite larme quand elles voient leurs filles dans leurs robes de mariée.

Parlez-nous de vos inspirations en tant que créateur de mode.

Alexandre McQueen m’a inspiré à mes débuts et graduellement ça a été des vidéos de musique puis des chansons. Je me laisse facilement porté. Pendant le confinement j’ai été énormément inspiré par l’émission Rupaul Drag race. C’est une émission axée en grande partie sur la mode et l’extravagance. Mes dernières créations évoquent pas mal ces deux thèmes.

Parlez-nous de vos grandes réalisations en tant que créateur de mode.

J’ai eu la chance d’exporter mes créations à Paris pour une exposition en France. J’ai participé aux costumes des Jeux des îles et pour le spectacle, Le Fantôme de l’Opéra. Je fus parmi les premiers designers qui ont eu l’opportunité de participer au Hennessy Fashion Week de Maurice. En 2020, j’ai mis en scène mon deuxième défilé de mode, intitulé OPULENCE. Et, tout récemment, j’ai eu la chance de mettre en avant mes créations en collaboration avec Call Him Dude, à Dubaï, pour le compte d’Africa TV. Quels sont vos projets à venir ? Pour la période 2022/2023, je compte me reconcentrer sur ce que j’aime le plus, soit, la confection des robes de mariée. J’ai un projet créatif à venir. Cependant, pour le moment, motus, bouche cousue.

Des collaborations à venir ?

Pour le moment, je poursuis ma collaboration artistique avec Call Him Dude. Mais s’il y a des personnes créatives qui souhaitent collaborer avec moi au niveau de la photographie, show ou autres, je demeure ouvert à toutes propositions.

Pensez-vous que ce domaine de designer a beaucoup évolué à Maurice ?

La mode à Maurice évolue à son rythme. Chaque année, nous découvrons des designers qui apportent leurs touches personnelles dans ce domaine. Mais la question qui se pose : est-ce qu’ils pourront perdureront dans le temps. Je suis dans ce domaine depuis plus de 10 ans déjà, et j’ai vu beaucoup de personnes abandonner ce métier au bout de quelques années. La raison est qu’il n’existe aucune reconnaissance pour ce domaine. Puis, c’est un métier financièrement instable, à moins de travailler 24/7 et renoncer à vivre sa vie privée.

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