Les manifestants pro-démocratie sont appelés dimanche à manifester dans les rues de Hong Kong, après une rare période de calme en près de six mois de contestation politique.
Cette journée de mobilisation intervient une semaine après des élections locales marquées par une écrasante victoire du camp pro-démocratie auquel Pékin et l’exécutif local continuent de refuser toute nouvelle concession.
La police a autorisé trois rassemblements pour la journée de dimanche, en délivrant une “lettre de non objection”, et a appelé les participants à rester pacifiques.
Ces derniers sont appelés à se joindre à une marche en direction du consulat américain, destinée à remercier Washington pour son soutien au mouvement de contestation.
En soirée, les manifestants se rassembleront pour rappeler à Pékin et aux autorités chinoises leurs cinq revendications, dont l’instauration d’un véritable suffrage universel et une enquête indépendante sur ce qu’ils considèrent comme des violences policières.
Dimanche matin, des enfants et des personnes âgées ont participé à une manifestation pacifique qui s’est déroulée sans incident.
Dans la nuit de samedi à dimanche, dans le quartier populaire de Mong Kog, des manifestants ont bloqué des routes et la police a fait à trois reprises usage de gaz lacrymogène, pour la première fois depuis le scrutin du 24 novembre. Depuis le début du mouvement de contestation en juin, plus de 12.000 grenades lacrymogènes ont été tirées, selon la police.
Dimanche, une vidéo circulait sur internet montrant un manifestant agresser brutalement un homme qui essayait de dégager une barricade.
Dans cette séquence filmée, le commentateur se moque de la victime qui trébuche avant de s’effondrer après avoir été frappée à la tête avec un lourd objet. Du sang s’écoule de sa blessure.
Le chef de la police hongkongaise, Chris Tang Ping-keung, a indiqué dimanche à la radio que cette attaque s’est produite samedi soir à Mong Kok. “Cela aurait pu le tuer”, a affirmé M. Tang.
Une source policière a confirmé qu’une enquête est en cours.
L’état de santé de la victime n’est pas connu. Les autorités hospitalières ont indiqué que trois personnes ont été conduites à l’hôpital samedi soir, après avoir été blessées lors de manifestations. L’une est ressortie et les deux autres se trouvent dans un état stable.
Le mouvement pro-démocratie a débuté en juin à la suite du rejet d’un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine continentale. Celui-ci a depuis été suspendu, mais les manifestants ont élargi leurs revendications.
SOURCE : AFP