Les retards accumulés dans les travaux de sécurisation, visant à résoudre le problème du glissement de terrain à Souillac, font grogner les habitants. Le projet qui avait débuté en juillet 2021, devait, dans un premier temps, être achevé en décembre de la même année. Par la suite, en raison de la pandémie du Covid-19 et du mauvais temps, les travaux ont accumulé quelques mois de retard. Aux dernières nouvelles, une partie des travaux devra être complétée d’ici décembre 2023, mais la date à laquelle le projet sera achevé au complet demeure toujours inconnue ! Pour rappel, un budget d’environ Rs 96 millions a été alloué pour ce projet.
Le projet de sécurisation à Souillac est devenu un véritable casse-tête, pour les habitants comme pour les autorités. Deux années se sont écoulées depuis qu’une partie de la route principale, au niveau du Restaurant Le Batelage, notamment de Surinam en direction de Curepipe a été fermée pour les besoins des travaux. « Les habitants de la région, les automobilistes ainsi que tous les usagers de cette route n’ont jusqu’ici d’autre choix que de prendre leur mal en patience. Les travaux de sécurisation étaient urgents en raison du glissement de terrain qui se produit pendant les grosses averses. D’ailleurs, les promoteurs avaient annoncé que les travaux devaient être achevés en décembre 2021. Mais après quelques mois, il y a eu un arrêt complet et ce, pendant plusieurs mois. L’année dernière, les travaux ont été relancés et devaient être complétés en décembre 2022. Du moins, c’est ce qu’affirmait le promoteur. Deux années se sont écroulées et les travaux sont toujours en cours. Pire encore, aucune date n’a été avancée quant à l’achèvement des travaux », déplore des sources au Conseil de district de Savanne.
Aux dernières nouvelles, les travaux ont été maintenant divisés en trois phases. Deux des trois phases seront prises en charge par la compagnie Sotravic qui indique que leur part de travail sera complété d’ici décembre 2023. La troisième phase, à savoir la partie qui se situe dans le quartier du « cinema cassé », sera la responsabilité du conseil de district de Savanne. En attendant, les habitants de la région émettent des réserves et des doutes au sujet de la date d’achèvement, car selon eux, les travaux se poursuivent certes mais toujours au ralenti. Ces derniers déplorent la lenteur de ces travaux et expliquent que le système de déviation mis en place en attendant l’achèvement du projet, leur pose des inconvénients au quotidien. « Interrogé sur la lenteur des travaux, Sotravic nous a expliqué qu’il fallait tout faire avec prudence car il s’agit des travaux sensibles et compliqués. Selon eux, si les travaux sont réalisés rapidement, ils pourraient avoir des conséquences ailleurs. Nous espérons seulement que les deux phases entreprises par la compagnie sera complétés dans les délais établis », affirment nos sources.
En ce qui concerne la troisième phase, nos sources indiquent qu’aucune date ne peut être avancée jusqu’ici. « Le projet a été remis au Conseil de district de Savanne. Il faut maintenant lancer un appel d’offre et sélecter une compagnie qui s’occupera des travaux. Cela demande du temps », disent-elles. Ceci la date de la réouverture de la route principale à Le Batelage demeure toujours un mystère. Les véhicules n’auront d’autre choix que d’emprunter le chemin de déviation mise sur pied en attendant l’achèvement des travaux.
Toutefois, le système de déviation routière mis à la disposition des usagers de la route pour faciliter la circulation des automobilistes, commence à inquiéter les autorités. Le système de déviation fait provision pour ceux arrivant de Surinam pour aller en direction de Curepipe, passant par Souillac, doivent emprunter la rue Defoches, qui est une rue trop étroite pour le transport en commun et les poids lourds. « La rue Defoches est une petite rue étroite construite pour les habitants du quartier. A force d’être utilisée par des véhicules et des poids lourds, la rue a commencé à subir des fissures, ce qui représente un danger pour les usagers de la route comme pour les habitants qui habitent dans les parages. Cette rue est devenue, depuis les deux dernières années, une voie principale pour les véhicules et nous ne pouvons pas entamer des travaux pour régler les problèmes de fissures », déplorent nos sources.
L’unique solution, disent-elles, c’est que les travaux de sécurisation pour le glissement de terrain soient complétés au plus vite et que la route principale soit rouverte à la circulation.
Nasreen Mungroo-Keramuth