La star : Malaika Mihambo
L’invincible Malaika Mihambo a encore frappé dans le sable de Doha. L’Allemande de 25 ans, qui n’a jamais connu la défaite en 2019, a remporté dans le Khalifa Stadium son premier titre planétaire, peut-être le plus prévisible de ces Mondiaux. En retombant à 7,30 m, nouveau record personnel, elle y a même mis la manière et ses dauphines, l’Ukrainienne Maryna Bekh-Romanchuk (6,92m) et la Nigériane Ese Brume (6,91m), n’ont pu qu’applaudir. Si elle continue à être épargnée par les blessures, l’or olympique lui tend les bras.
La surprise : Anderson Peters
On connaissait Grenade pour ses sprinteurs, avec Kirani James, titré en 2011 sur 400m. On a découvert que le petit archipel antillais abritait aussi un sacré lanceur, en la personne d’Anderson Peters, 21 ans. Pour sa première finale mondiale au javelot, le vainqueur des derniers Jeux panaméricains a déjoué les pronostics et s’est imposé avec un jet à 86,89m, devant le malheureux Estonien Magnus Kirt (86,21m), évacué sur civière. La petite nation de 110 000 habitants tient une nouvelle étoile.
Les relais américains
Carton quasi plein des relais américains sur ces Mondiaux. Après le 4×400 mixte et le 4×100 masculin, les États-Unis ont facilement ajouté deux nouveaux titres mondiaux à leur escarcelle : ceux du 4x400m masculin et féminin. La victoire de la Jamaïque sur le 4x100m féminin est presque anecdotique : c’est bien l’Oncle Sam qui a repris la main sur le sprint mondial.
Nia Ali et ses enfants
C’étaient assurément les Mondiaux des mamans. Après Shelly-Ann Fraser-Pryce, reine du 100m, et Allyson Felix, qui a remporté dimanche soir son treizième titre mondial, Doha a sacré une nouvelle athlète de retour de grossesse : Nia Ali. Quinze mois après avoir donné naissance à son second enfant, l’Américaine a dominé le 100m haies en 12”34, devant sa compatriote recordwoman du monde Kendra Harrison (12”46). La compagne d’André De Grasse a fait descendre ses deux rejetons sur la piste pour fêter sa victoire, devant un public qatari attendri.
La perf : Timothy Cheruiyot
Timothy Cheruiyot se savait le plus rapide des finalistes du 1500m, mais craignait une course tactique. Alors, pour se prémunir du danger, le Kényan a mis les gaz dès le départ et personne n’a été en mesure de tenir le rythme. Menant d’un bout à l’autre, il a franchi la ligne dans un superbe chrono de 3’29”26 pour décrocher son premier titre mondial, deux ans après sa 2e place à Londres. Son tour de force a presque éclipsé le retour de l’Algérien Taoufik Makhloufi, médaillé d’argent après deux ans de retraite.
Source : léquipe.fr