Si le Premier Ministre a fait savoir aux membres et partisans du MSM que les élections municipales ne sont pas pour cette année, les différentes factions dans l’opposition s’entêtent à répandre le contraire. Tout est fait pour que les cinq partis les plus en vue s’allient pour affronter le MSM. Seul contre tous, le parti de Pravind Jugnauth est paré à cette éventualité et n’en démord pas.
Le leader du Mouvement socialiste militant (MSM), Pravind Jugnauth, répondant à une question de la presse, à l’issue des délibérations du bureau politique de son parti, a répondu que les élections municipales ne se tiendront pas de sitôt. S’il a fourni cette réponse à la presse, aux membres présents à la réunion de samedi, il a lancé à au moins deux reprises, «bizin al travay», évoquant les élections municipales sans les informer de sa réelle intention sur une date éventuelle de la tenue du scrutin.
Selon des sources proches du PTR, malgré une mise en retrait vis-à-vis de l’alliance MMM-PMSD-RP-RM, il est hors de question que les rouges fassent cavalier seul dans ce scrutin qui risque de déterminer la donne en vue des élections générales. Certains y vont de leurs supputations et calculs. Ainsi, un membre en vue du PTR avance même que son parti réclamerait une quarantaine de tickets (sur 120) et que la répartition des 80 autres se ferait ainsi: 30 au MMM, 20 au PMSD, 15 au RP et 15 au RM.
Il va de soi que ces élections s’annoncent serrées, mais les tendances s’orientent vers le maintien au pouvoir régional du MSM à Quatre-Bornes et Vacoas-Phoenix.
Les dernières élections municipales se sont déroulées en juin 2015, avec un cinglant120-0 en faveur de l’alliance Lepep. «L’électorat a condamné la trahison de Bérenger… », avait commenté SAJ, avant même la proclamation officielle des résultats.