May 8, 2024
Hennessy Court 3rd floor Sir John Pope Hennessy street Port-Louis
Politique

Roshi Bhadain, un pervers traître-receleur politiquement dangereux

Avant que Pravind Jugnauth, plus par amitié et gratitude, n’offre au novice Roshi Bhadain un ticket pour être candidat à Belle-Rose/ Quatre-Bornes aux élections générales de décembre 2014, on était loin de se douter qu’on allait avoir affaire à un bouffon du roi, un farceur, un receleur, un traître prêt à tout pour satisfaire ses ambitions personnelles. Ce perfide personnage a encore été démasqué sur les ondes et sur la toile vendredi par nul autre qu’un « learned friend », un potentiel allié qui ne veut pas l’être parce que cet homme-là est mesquin, dangereux, déloyal et machiavélique. Shakeel Mohamed a eu le courage de sa franchise même s’il savait que la riposte serait indigne et d’une dégoûtante bassesse de quelqu’un qui ose se présenter comme le sauveur de la nation.

Les coups sous la ceinture de Bhadain sont affreux et répugnants. Tous les vrais leaders de la scène politique ont dû se féliciter, hier, de ne pas faire confiance au leader du Reform Party et de se méfier de tout ce qu’il dit ou fait parce qu’il est calculateur et manipulateur dans l’âme. Pravind Jugnauth ne nous le niera pas, lui qui a lancé cet instable dans la politique et qui aura la désagréable surprise de subir son ingratitude et sa traîtrise alors qu’ils font partie de la même équipe et du même gouvernement. Roshi Bhadain voudra démentir autant qu’il le souhaite, mais il voulait bien être ministre des Finances après avoir magouillé pour provoquer le dégoût et la démission de Vishnu Lutchmeenaraidoo. Pire, il voyait déjà le fils de SAJ et de Lady Sarojini en prison dans l’affaire MedPoint et se préparait, dans le sillage de son ambitieux vœu d’être Grand argentier, de devenir l’héritier et le successeur du Sun Trust. Mais il était écrit quelque part que ce genre de « nimakharam » ne réussit pas.

N’est-ce pas de la nature des ingrats de n’avoir pas de la reconnaissance pour les bienfaits reçus ? Bhadain est un exemple type d’ingratitude et un vrai serpent quand l’on entend Shakeel Mohamed se montrer digne devant la maladie de son père contre cet irrespectueux hypocrite. L’avocat-comptable acheteur du bois teck volé au préjudice du gouvernement oublie que c’est ce même Yusuf Mohamed, Senior Counsel, qui était venu à sa rescousse en maintes occasions, surtout quand les limiers du CID Sud l’avaient interpellé sur cette affaire de recel. Il avait supplié le père de Shakeel de venir chez lui pour un constat de visu et le représenter légalement, ce qui fut fait bénévolement. Aujourd’hui, quand Me Mohamed père passe par des moments très difficiles en raison de sa santé précaire, cet ingrat Roshi Bhadain n’a pas eu la décence de respecter son aîné. Au contraire, il a trouvé moyen, parce que acculé pour ses travers et sa malhonnêteté intellectuelle, d’insulter en public la famille Mohamed. S’il a tout délibérément fuité des détails secrets, alors que ministre et membre du MSM, pour que Pravind Jugnauth aille en prison, quitte à blesser et à humilier Sir Anerood Jugnauth, s’il agit une nouvelle fois avec le même esprit satanique en s’en prenant à Shakeel Mohamed, que le père de Joanna Bérenger prenne garde. Si par malheur Paul Bérenger laisse ce loup entrer dans sa maison, sans pitié Bhadain dévorera la fille. Voracement et sauvagement.

De l’aveu d’un de ses anciens conseillers, quand Bhadain était ministre de la Bonne gouvernance, il ne restait pas tard au bureau pour travailler des dossiers ou dans l’intérêt du pays. Il attendait le départ des fonctionnaires pour éplucher et photocopier des documents confidentiels devant servir ses intérêts et son ambition. Sous son bref mandat, il y a eu beaucoup de fuites d’informations sensibles dans une certaine presse pour nuire à Pravind Jugnauth et à Vishnu Lutchmeenaraidoo, entre autres. Comme il était le seul membre du gouvernement à avoir accès à tous les dossiers du conglomérat BAI qu’il avait juré de démanteler, c’est lui qui aurait refilé à un journaliste un délicat renseignement sur le compte bancaire de la famille de Pravind Jugnauth. C’est à ce point-là que ce pervers voulait voir chuter son leader pour espérer le remplacer.

Nous croyons Shakeel Mohamed quand il raconte que Roshi Bhadain avait fait parler son arrogance, son insolence et son mépris « pou fini Dawood Rawat ». Et c’est son remords de conscience et sa lâcheté qui lui feront inviter la fille du Chairman Emeritus de BAI, Laina Rawat, sur son estrade pour le meeting du 1er mai 2019. Quelle monstrueuse parade quand l’on sait qu’il est pleinement impliqué dans les arresta- tions de Navin Ramgoolam, de Shakeel Mohamed et des deux filles de Dawood Rawat, Adeela et Laina. Les humiliations policières et les incarcérations portent l’empreinte de Bhadain et que ces victimes de sa haine et de sa vengeance ne l’oublient jamais qu’importe ses mensonges et ses explications pour se dédouaner alors qu’il a tout planifié et manigancé outrageusement.

Roshi Bhadain est devenu un cadavre politique dès le jour qu’il a baisé la main de Pravind Jugnauth pour ensuite le donner un violent coup de poignard dans le dos. Le leader du MSM, souvenez-vous, avait soutenu dès le départ Vishnu Lutchmeenaraidoo, sachant que l’œuvre du machiavel avait pour objectif final d’avoir la peau de l’ex-ministre des Finances. Quand Shakeel Mohamed vient révéler que le leader du Reform Party veut refaire son image auprès de Navin Ramgoolam et mendie une alliance avec le Parti travailliste, il sait qu’il a besoin de leur sérum pour survivre. Et le MMM et le PTr lui ont refusé une adhésion avant l’avè- nement de son parti formé pour se venger, pas pour reformer le système qu’il décrie tant et qu’il a utilisé pour « finir Dawood Rawat ». Sans le soutien d’un grand parti politique, le Reform Party ne pourra pas faire élire un candidat ou son leader dans n’importe laquelle des 21 circonscriptions de la République mauricienne. C’est une implacable vérité. Mais qui voudra prendre le risque d’avoir à ses côtés un « nimakharam » de la pire espèce après ce qu’il a fait à Pravind Jugnauth avant, lors et après la passation du pouvoir de SAJ à son fils ?

Autre révélation de Shakeel Mohamed à l’antenne est la supplication de Roshi Bhadain de « convaincre Ramgoolam ki mone sanzé aster et ki mo kapav vine dan l’alliance ». Après avoir dépensé des millions à la partielle de Belle-Rose/QuatreBornes pour se faire battre à plate couture par Arvin Boolell, il a vite réalisé que ce n’est pas l’argent, bien ou mal gagné, qui lui assurera un retour dans les travées de l’Assemblée nationale. C’est pourquoi, ayant eu vent que la reconstitution de l’alliance de l’opposition souhaitée par Paul Bérenger se heurtera à une forte résistance de Navin Ramgoolam pour que Bhadain en fasse partie. D’où cet appel de pied à Shakeel Mohamed pour qu’il demande à son leader de revoir sa position et sa décision. Le leader travailliste est un homme de conviction et de principes. Lui également est passé par des moments très pénibles pour un ancien Premier ministre quand l’ex-responsable du dossier de la Bonne gouvernance au sein du gouvernement de l’Alliance Lepep jubilait de son arrestation et de la fouille de son domicile à River Walk et à la rue Desforges.

Le Dr Ramgoolam n’a pas la mémoire courte. Il sait que qui a trahi trahira, qui a menti mentira, qui a volé volera. Bhadain est la dernière personne à mériter sa confiance et son indulgence. Pardonner cet ingrat, c’est lui donner une corde pour vous pendre. Et il n’hésitera pas à le faire à la moindre occasion. C’est le propre d’un traître. D’un receleur-menteur que l’électorat a eu goût à renvoyer à ses études.