April 29, 2024
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Politique

Shakeel Mohamed révèle que Roshi Bhadain lui a lancé en 2015 : “Mo pou fini Dawood Rawat…”

Lors de l’emission « Au Cœur de l’Info » animée par Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul, vendredi après-midi, nombre d’auditeurs et d’internautes ont assistés à des échanges houleux et quelque fois troublants entre Shakeel Mohamed, député du Parti Travailliste, et Roshi Bhadain, Leader du Reform Party, le susnommé accusant Roshi Bhadain de faire du « Selective Reading », d’être instable, d’être avide de pouvoir, et de se lancer dans des attaques personnelles contre sa personne.

Attaques personnelles

Pour rappel, le débat était centré autour du processus électoral, et comment rétablir la confiance des mauriciens dans le processus électoral, avec l’intervention brève du Commissaire Électoral, Irfaan Rahman. Dès le début d’émission, Roshi Bhadain reprochait à Shakeel Mohamed de prendre le parti du Commissaire Électoral, de fait que ce dernier n’est nul autre que le cousin de Shakeel Mohamed. Le député Rouge a à maintes reprises insisté pour ne pas personnifier le débat, une requête que le leader du Reform Party, n’a pas voulu accepter, spécialiste qu’il est, dans les coups, les coups audessous de la ceinture.

Cependant, ce n’est que vers la fin de l’émission que les choses se sont envenimées, avec les maintes attaques injustifiées de Roshi Bhadain sur la personne de Shakeel Mohamed. À un moment, le député du Parti Travailliste a rappelé à Roshi Bhadain qu’il avait plus d’expérience en politique que lui, ce qui n’a apparemment pas plu au Leader du Reform Party.

Shakeel Mohamed : « Sel zafer, mo pann anbras lame Jugnauth mwa »

Alors que Nawwaz Noorbux tentait de calmer les choses entre les deux invités, Shakeel Mohamed a évoqué le baisemain de Roshi Bhadain, tel le vassal qui baisait la main de son seigneur au Moyen-âge, qui se soumettait à son seigneur, une image qui restera dans les annales et dans les archives, en termes d’hypocrisie et de d’excès de flatterie.

Roshi Bhadain, visiblement embarrassé, décida de tomber plus bas que terre, en critiquant le silence de Shakeel Mohamed sur les anomalies lors du Recount du 1er Février, sachant que le père de Shakeel Mohamed, Me Yusuf Mohamed, était alité.

Roshi Bhadain à Shakeel Mohaned: « Shakeel, konvink Ramgoolam ki mo’nn sanze aster, mo kapav vinn dan lalians »

Shakeel Mohamed, à un moment, lâcha une bombe sur les antennes, en mettant à jour l’ambition de Roshi Bhadain, de faire alliance avec le Parti Travailliste, sous les yeux des animateurs qui se délectaient de la scène, en annonçant que le leader du Reform Party avait demandé à Shakeel Mohamed de faire la liaison entre le Parti Travailliste et le Reform Party, pour une alliance.

Cependant, Shakeel Mohamed a martelé sur la table en insistant dans le fait qu’il n’y aura pas d’alliance entre le Parti Travailliste et le Reform Party, en ironisant : « Kot li (en pointant du doigt Roshi Bhadain) li ete, non mo pa pou ensam r rb ! No way ! ».

« Roshi Bhadain finn montre nou ki li pare pou detrir enn dimounn »

Alors que la tension était arrivée à son paroxysme, Shakeel Mohamed indiqua qu’en Janvier 2015, Roshi Bhadain en brûlant une cigarette lui avait confié et promis qu’il ferait tout dans son pouvoir pour « fini Dawood Rawat mo pou garder». Pour rappel, le rapport de la Commission d’Enquête sur Britam Holdings Ltd, présidé par l’ex-juge Bushan Domah, recommandait d’initier une enquête pénale contre Roshi Bhadain, qui fut jadis ministre des Services Financiers et de la Bonne Gouvernance.

« Roshi Bhadain enn boug instab, dangereux, hypocrite »

Shakeel Mohamed enfonce le couteau dans la plaie d’un Roshi Bhadain visiblement désorienté, en déclarant : « Misie Roshi Bhadain li enn boug instab, mo pa kapav kamarad ek li ». Il est connu de tous qu’en politique, l’ennemi d’aujourd’hui est peut-être l’allié de demain, affirme Nawaz Noorbux. Cependant, Shakeel Mohamed a clairement fait savoir qu’une amitié avec le leader du Reform Party ne pourra jamais se faire de par l’instabilité émotionnelle de Roshi Bhadain, dont les réactions et paroles disproportionnées sont les preuves.

« Mo panse ki se enn kikenn ki danzere politikman »

Shakeel Mohamed, loin de se laisser faire par Roshi Bhadain, affirma que Roshi Bhadain est le type de personne qui n’acceptera jamais d’accepter les torts pour les choses qu’il a commis, pour les choses qu’il a dites, ce qui le rend quelqu’un de dangereux politiquement. Shakeel Mohamed persiste et signe que Roshi Bhadain lui a promis, en janvier 2016, qu’il ferait tout pour faire tomber Dawood Rawat, et que Roshi Bhadain « ti divan-divan dan sa proze-la osi ».

L’émission s’est terminée avec un Roshi Bhadain remonté, vociférant avec mépris, face à un Shakeel Mohamed calme et posée, manifestement ravi que le leader du Reform Party démontrait son niveau d’instabilité en directe à la radio.

Le dernier coup de couteau que porta Shakeel Mohamed fut que Roshi Bhadain n’est qu’un homme frustré et débordant d’hypocrisie, qui fut sans aucun doute l’auteur de son arrestation à l’époque où le leader du Reform Party était ministre de la Bonne Gouvernance.