Découverte erronée de Paul Bérenger: Le MMM est féministe
Le MMM prône une revalorisation du rôle des femmes dans la société. Son leader l’a déclaré samedi devant une assemblée de militantes réunies pour marquer, avec un peu de retard, la journée internationale de la femme. C’est en 2022 que Paul Bérenger vient dire que depuis sa création, le MMM a été et est un parti féministe. Or, ce n’est que depuis les dernières élections générales qu’on a commencé a tenté de résoudre l’inégalité dans la représentation féminine à l’Assemblée nationale. Tentative avortée puisque Bérenger et ses pairs n’ont pas voté la réforme électorale proposée sous la précédente législature. Depuis l’indépendance, le pays a connu 11 élections générales et ce n’est qu’en 2019 qu’on a noté une légère amélioration du nombre de femmes élues, avec 14 sur 70 parlementaires. Comment ose-t-il parler d’égalité avec un fossé aussi grand entre les genres ? Même pendant les deux ans que Paul Bérenger a été Premier ministre, jamais ne s’est-il intéressé à corriger cette injustice avec un Parlement dominé majoritairement par les hommes. N’aurait-il pas dû proposer, en tant que chef du gouvernement, une loi pour susciter l’intérêt des femmes pour la politique ? Ce n’est pas la première fois que le leader du MMM bluffe son auditoire avec un rhétorique digne de son répertoire répétitif. C’est aujourd’hui qu’il vient parler d’amender la Section 16 de la Constitution alors qu’il a eu la majorité pour le faire avec deux 60-0 et un 57-3, entre autres. Ce n’est pas hier que la Constitution est la loi suprême du pays, donc en voilà une autre découverte erronée du « lider maximo » pour éradiquer la discrimination à l’encontre des femmes et des jeunes filles. Le chef incontesté du Mouvement militant mauricien souhaite voir une femme à la tête des Nations Unies et dans d’autres postes de responsabilités. Suivez notre regard…
Reza Uteem ne nie pas Joanna Bérenger comme successeur de son père
Dans l’entretien qu’il a accordé à l’express-dimanche, Reza Uteem, président du MMM, laisse entrevoir la possibilité que le leadership du parti soit une affaire de dynastie, car après Paul, cela pourrait bien être Joanna. A la question de notre confrère Axcel Chenney si Joanna Bérenger peut-elle légitimement aspirer à être leader du MMM, le député mauve du No.2 répond que « tout le monde au MMM peut légitimement aspirer à servir son parti et le pays au plus haut niveau. Je porte moi-même le patronyme Uteem. Mon père a été député, ministre, président de la République. Est-ce que Reza Uteem, élu trois fois de suite, est devenu président du MMM et du PAC, grâce à Cassam Uteem ? Le fait que j’ai grandi dans une famille militante et que j’ai été inspiré par la sagesse, la droiture et l’honnêteté de mon père m’a certainement préparé à affronter un électorat. Mais le patronyme ne suffit pas. Et plus votre patronyme est résonnant, plus le fardeau est lourd à porter, car les attentes sont encore plus grandes. Cela s’applique à moi. Cela s’applique à Joanna. » Il est vrai que Joanna Bérenger fait ses premières armes depuis novembre 2019 suivant son brillant coup d’essai à l’échelle nationale, mais au MMM, on reconnaît qu’elle s’impose et s’affirme, un nouveau leadership avec une femme à la tête du mouvement fondé par son père équivaudrait à du « MMM Revival >> Quant à la réunification de tous les partis de l’opposition, Reza Uteem plaide pour « une alliance élargie de l’opposition. Mais c’est surtout une alliance avec le peuple qui souffre et qui en a marre des incompétents et des corrompus. La situation économique fait que le prochain gouvernement devra prendre des décisions très importantes. Il faut donc réunir toutes les compétences ; pas uniquement au sens politique, c’est-à-dire, aux postes de responsabilité comme Premier ministre, ministres, etc. mais aussi à la direction des institutions et des corps paraétatiques gangrenés par le népotisme. »
Dharmanand Ramdhany dénonce le trio sans scrupule Bérenger-Guness-Bhagwan
Au MMM toujours, c’est le dernier démissionnaire en date du parti de Bérenger, Dharmanand Singh Ramdhany qui a décidé de sortir l’artillerie lourde pour expliquer sa décision de claquer la porte du parti au sein duquel il a milité pendant ces 40 dernières années. Dans sa lettre de démission au leader du MMM, il dit être contre les négociations d’alliance avec le PTr qu’il qualifie de « honteuses et révoltantes compte tenu de ce qui s’est passé en 2014 ». Dharmanand S.Ramdhany affirme refuser de travailler avec Paul Bérenger, son adjoint Ajay Guness et le secrétaire général Rajesh Bhagwan. Il met en exergue les divergences entre ces derniers et les dénonce comme « des hommes sans scrupule. » Le nouveau démissionnaire n’a toutefois pas précisé en quoi le trio est immoral.
Bhadain pas sur la même longueur d’onde que Valayden
Désespéré, Rama Valayden veut que Roshi Bhadain quitte la plateforme de l’Espoir. Le leader du Reform Party ne l’entend pas de cette oreille, affirmant qu’il se sent à l’aise au sein de cette entente de l’opposition malgré qu’il soit clair que les travaillistes ne veulent pas de l’ex-ministre de la Bonne gouvernance du MSM à leurs côtés pour son rôle dans l’arrestation et l’incarcération des membres de l’opposition quand il était au gouvernement. Rama Valayden estime que son confrère du barreau et membre des Avengers n’a pas sa place à côté des Navin Ramgoolam et Shakeel Mohamed, deux des principaux dirigeants rouges à s’opposer publiquement à la présence de Bhadain parmi eux. Ce dernier a fait savoir qu’il rencontrera Rama Valayden en privé pour lui faire part de ses sentiments quant à son prochain ‘move politique.
Patrice Armance allègue des pressions sur les fonctionnaires
Le député du PMSD du No.1, Patrice Armance, allègue que des pressions sont exercées sur des fonctionnaires venus déposés devant le Public Accounts Committee (PAC) pour qu’ils se rétractent. Il faut saluer ces ‘civil servants’ qui sont venus dire la vérité au comité parlementaire. Après qu’ils sont venus apporter leur témoignage en toute vérité, ils ne vont pas revenir sur ce qu’ils ont affirmé, pression ou pas. En leur âme et conscience, ils ont participé à l’exercice et à l’interrogatoire devant un panel composé de neuf parlementaires, cinq du gouvernement et quatre de l’opposition. Le rapport ayant déjà été rédigé et déposé à l’Assemblée nationale, il incombera aux autorités compétentes de prendre les actions qui s’imposent à la lumière des témoignages recueillis.