December 12, 2024
Hennessy Court 3rd floor Sir John Pope Hennessy street Port-Louis
News

Summing-up de l’Independant Broadcasting Authority (Amendment) Bill Pravind Jugnauth : « Quand il était Premier ministre, Paul Bérenger avait trouvé que ‘les dérapages en direct sur les radios privées sont dangereux et inacceptables »

Lors de son summing-up le mardi 30 novembre à l’Assemblée nationale sur le Independant Broadcasting Authority (Amendment) Bill, le Premier ministre a énuméré une série de professions et de sociétés eu égard à la durée de leur permis d’opération, celle d’une radio de trois ans à une année ayant été l’un des points mis en avant par les députés de l’opposition. Avec maintes citations, déclarations et références, Pravind Jugnauth a insisté que « the only objective of this Bill is to revisit and revamp the legislation regulating the broadcast media so as to enable the broadcast regulator to discharge its mandate more effectively in a fast changing media landscape. »

Durant son intervention de plus d’une heure, le chef du gouvernement a rappelé que « Mr Speaker, Sir, I believe it is fitting for me to quote here an extract of an article published in 5-Plus Dimanche of 29 February 2004, which is of utmost relevance. In the said article, Me Ashok Radha- kissoon, the then Chairman of the Independent Broadcasting Authority, and now, one of the legal advisers of two private radios stated the following, and I quote – “Nous pourrions aller très loin dans les sanctions s’il le faut” – dit Ashok Radhakissoon, président de l’IBA ». Le Premier ministre d’alors, Paul Bérenger, a été clair dans sa déclaration lors de sa conférence de presse hier: “Les dérapages en direct sur les radios privées sont dangereux et inacceptables.” Le président de l’IBA a tenu les mêmes propos envers les responsables des radios privées hier matin. Au point, a dit le Premier ministre, où au Conseil des ministres, la question a été évoquée, et je cite – « Nous nous sommes demandés si nous n’étions pas arrivés à un moment où il fallait “ban” (bannir) les émissions en direct sur les radios privées. La chose est dans le domaine du possible si les radios n’arrêtent pas avec leurs dérapages. »

Pravind Jugnauth ajoutera dans la foulée : « La veille vendredi, au cours du conseil des ministres, le Premier ministre (Ndlr : P.Bérenger) avait pris la décision de rencontrer bientôt les responsables des radios en compagnie des membres de l’IBA et du vice-Premier ministre. Trois heures plus tôt, c’était au conseil d’administration de l’IBA de rencontrer les responsables des radios privées et un responsable de la MBC. Une rencontre qui a pris l’allure d’une mise en garde, à en croire la décla- ration que nous a faite le président de l’IBA Ashok Radhakissoon. Je cite –

“Nous avons tenu à rencontrer les responsables des radios car nous sommes consternés par certaines émissions en direct. Nous leur avons fait plusieurs propositions, surtout par rapport à certains dérapages sur les radios privées. Nous avons évoqué les couvertures de certains sujets sensibles car nous ne voulons pas arriver à une situation sociale intenable sur fond de haine raciale. »

Poursuivant son intervention sur ces rappels qu’il a jugés utiles quand Bérenger était à la tête du gouvernement entre 2003 et 2005, Pravind Jugnauth dira : « Mr Speaker, Sir, in an article which appeared in L’Hebdo Newspaper on 29 February 2004, it was reported that the then Prime Minister, hon. Paul Raymond Bérenger, had stated the following on abuses by private radios, and I quote, it is in creole and I have to quote what it is – “Couma mo pé dire c’est surtout banne radios privées. Fine éna banne dérapages en direct. Li inacceptable, li dangereux. Et à tel point ki dans conseil des ministres, en tant ki Premier Ministre responsable de Law and Order et de l’harmonie sociale dans le pays, mo fine pose la question si avec ça banne dérapage là, nou pas fine arrrive ène stade cotte au nom de l’harmonie sociale et du law and order, nou pas bizin ‘ban’ complè- tement banne émission en direct lors banne radios privées… Nous fine considère la chose et la chose encore dans le domaine de banne possibilités si banne radios privées pas pou saisi et arrêter avec de telles dérapages. Nou pé prend avis légal et en attendant IBA fine rencontre banne responsable de banne radios et de la MBC aujourd’hui. Le Conseil des ministres fine délègue moi-même et le vice-Premier ministre pou nou rencontre très vite banne responsable de trois radios privés en début de semaine de même que le président de l’IBA pour discuter de toute la question. »

En guise de conclusion de son long discours sur les amendements à l’IBA Act, le Premier ministre Pravind Jugnauth a regretté qu’il n’y ait pas eu des propositions constructives de la part des députés de l’opposition. « Mr Speaker, Sir, we have had no meaningful contribution to the debates from the Opposition, except empty rhetoric and blatant demagogy. They have wrongly accused Government of having ulterior motives, arguing that the Bill is targeted to one particular radio and that the Government is trying to clamp down on freedom of expression and free speech, that the Bill is unconstitutional, to mention but these. It is so obvious that this Opposition has not been, and is not at ease to see how this Government has been transforming and modernising the country in the national interest and with a clear 2030 Vision. Mr Speaker, Sir, these amendments to the IBA Act were long overdue as evidenced by the fact that a similar Bill had been drafted since 2007. As I have said previously, the IBA has an important role to play in maintaining a peaceful broadcasting environment by serving the best interest of all stakeholders in a fair, objective, and independent manner. Let me reassure the House that these amendments have as sole objective the revamping of the law so that it is tuned to present day realities and exigencies and enables the IBA to discharge its mandate in a more efficient and effective manner. »