Jean-Michel Giraud est un digne élève de l’école bérengiste. Pas celle du militantisme de la génération dorée du vrai MMM avec des valeurs profondes qui luttait pour le mauricianisme, donnant espoir à tout un peuple, toutes races et religions confondues. En raison de son entêtement à faire plier le gouvernement en transformant le Mauritius Turf Club, autrefois une fierté du pays, en un outil éminement politique à la solde de ses partenaires de l’opposition, en particulier l’actuel MMM, qui est devenu un pantin sur la scène politique entre les mains de ses alliés, Giraud, avec son ego surdimensionné, continue son opération qui, à bien des égards, constitue un suicide inévitable pour le MTC.
Même ceux qui gravitaient autour de lui et non des moindres, à l’instar de Denis de Spéville, le Chairman et Le CEO , Jérome Tuckmansing ont fini par comprendre son objectif : tenir tête à la GRA non pas dans l’intérêt de l’industrie hippique, mais pour déstabiliser le gouvernement comme ont tenté (en vain) de le faire ses acolytes politiques à travers des manifestations de rue, pour pouvoir par la suite accuser le régime de Pravind Jugnauth d’avoir causé la mort des courses. Des journaux comme Weekend / Le Mauricien de Bernard Delaitre le journaliste raté et pyromane tout comme Top FM, foncièrement contre le gouvernement, n’attendent du reste qu’une poignée de suiveurs aveuglés de Giraud descendent eux aussi dans les rues pour ensuite influencer l’opinion publique et jeter de l’huile sur le feu. Tout a été politiquement calculé et planifié. Jean-Michel Giraud, présenté comme le sauveur des courses, montre, depuis son retour au MTC en 2021, sa vraie couleur. Tout doit être mis en oeuvre pour qu’il reste au-devant de la scène car envoyé par l’oligarchie, sur laquelle repose le financement du MMM. D’ailleurs, les questions de Bhagwan à l’Assemblée proviennent bien d”une boîte email du MTC. Les preuves, qui sont du domaine public, sont irréfutables. Que Bhagwan vienne dire le contraire ! Le vrai agenda de Giraud, un dur anti-orange, est 100% politique, couplé d’un désir profond à tendance raciste de débarrasser le MTC de ses “malangues”. Et comme tous les moyens sont bons pour les faire partir, il ne serait guère étonnant de voir se tenir une course lors d’une journée du Maiden au cours de laquelle ceux considérés comme les “malangues” soient contraints d’y participer en s’agrippant sur des poteaux en rouille , provoquant rires et moqueries d’antan dans le salon du MTC! Avec l’indépendance du pays, qui a libéré tout un peuple du joug du colonialisme, cette course ( dit course malbar de l’époque d’esclavage) irait à l’encontre des valeurs humaines et serait chose d’un passé très sombre de notre histoire hippique, dont Giraud rêve de réintroduire.
“On my dead body”
“On my dead body”, disait-il l’année dernière sur un ton révolutionnaire, rétrograde et menaçant alors que la GRA mettait les bouchées doubles pour trouver des solutions pouvant permettre le début des courses pour soulager entraîneurs et propriétaires, qui faisaient alors face à des soucis financiers. Se croyant alors “Zorro”, soutenus par les proxys de ses lèche-bottes connus de tous du Dodo club et du Racing Club, dont la majorité des rescapés de la Seconde Guerre Mondiale, qui se croyaient encore sous l’ère coloniale, Jean-Michel Giraud, jugeant inacceptable la présence de plus en plus affluente des gens, dits “malangues” sur les balcons du MTC où les loges étaient autrefois principalement réservées aux membres des Dodo et Racing Clubs, devait explorer toutes les avenues possibles tant légales qu’administratives – et parfois même racistes – afin de bloquer le début de la saison des courses en 2021. En vain, la GRA ne fonctionne, en tout cas, pas selon les caprices ou l’agenda politique d’un homme comme Jean-Michel Giraud (se proclamant d’être le digne fils de sa mère qui militait sur tous les fronts contre le regime De Gaul – c’est lui même qui le dit), celui-là même qui avait fait perdre des millions de roupies au MTC alors qu’il négociait la construction d’un nouvel hippodrome à Petit Camp, Trianon, où il rêvait de voir le projet d’un centre équestre se concrétiser. Comble de malheur pour lui, ce rêve se transforme aujourd’hui en cauchemar puisque c’est à Petit Gamin et non à Petit Camp qu’un véritable centre équestre moderne sort des terres grâce à l’homme, en l’occurrence le visionnaire Jean-Michel Lee Shim, que Giraud veut absolument éliminer tout court car ne pouvant répondre à l’esprit innovateur de l’homme d’affaires qui, grâce à ses qualités intello, réussit dans chacune de ses missions tant professionnelles que sociales. Comme quoi, Giraud n’a même pas commencé à apprendre ce que JMLS, lui, a déjà oublié ! L’autre défi pour son MTC actuel, outre sa bataille politique, c’est tout simplement d’abattre JMLS dans tous les sens du mot. Voilà pourquoi Rama Valayden, l’homme par qui étaient arrivés tous les malheurs de février 99, a été appelé en renfort. Faisant de ces deux combats contre le gouvernement et JMLS sa thème de campagne pour les prochaines élections au MTC, Giraud provoque une joute communale, ce qui lui garantit trois quarts des votes de ces réactionnaires au Club et rescapés de la Seconde Guerre mondiale, racistes à souhait, car réagissant toujours par pulsions épidermiques. Giraud peut ainsi démarrer sa campagne avec une garantie de 200 proxys sur les quelque 600 volants car la question de “couleur de peau” au MTC est un virus bien plus contagieux que l’Omicron !
Ce jeu malsain, dicté par des intentions politiques et racistes, mené par Giraud à l’intérieur du MTC a fait tomber le Club à un niveau où les valeurs que prônait le MTC ont disparu. Giraud se laisse plus guider par la méthode Laurette d’où du reste l’opération-pancartes lors d’une journée de courses l’année dernière. Ce fut plus un spectacle de désolation qu’autres choses pour les courses. Voilà pourquoi un homme comme Gavin Glover a brillé par son absence vendredi lorsque Giraud, dans une autre tentative de défier le gouvernenent, a réuni son “inner circle”. Tout comme Gavin Glover a refusé de s’aligner “politiquement” sur Ivan Collendavelloo après une remarque de ce dernier sur la présence d’un “avocat travailliste” aux côtés de Jenny Adebiro, l’homme de loi et ancien président du MTC a envoyé un signal fort à Giraud : il ne compte pas le suivre sur la voie suicidaire où il mène les courses et le MTC. Gilbert Merven, en vieux renard de la chose hippique et politique, n’est pas tombé non plus dans le piège de Giraud qui l’avait pourtant invité. Et qui dit absence de Gilbert Merven dit forcément absence de Vincent Allet qui, rappelons-le, n’a jamais été vraiment un pro-Giraud, étant issu d’une famille bleue.
L’absence de Gavin Glover et du tandem Gilbert Merven-Vincent Allet à la réunion de vendredi a été une claque magistrale pour Giraud qui voulait, à travers cette rencontre, donner le coup d’envoi de sa campagne électorale communale vu, en fait, la composition d’une audience choisie sur la base d’appartenance ethnique. L’affront fait à Jeenarain Soobagrah à travers une invitation faite par Benoit H a l b w a c h s seulement à la veille de la réunion a été très mal vu, mais… bien noté par une section dite “malangue” au Champ-de-Mars ! Mais en accueillant Soobagrah à ses côtés, Giraud montre qu’il excelle dans l’art de “divide and rule”. L’invitation tardive et indécente lancée à Soobagrah est une manoeuvre politicienne et calculée, car Giraud veut diviser davantage ses adversaires pour mieux règner dans le monde hippique. Et c’est là une des faiblesses du gouvernement sur l’échiquier hippique car ses hommes ne maîtrisent pas encore ce jeu d’échecs.
L’autre stratégie de Giraud est de faire en sorte qu’il y a plusieurs candidats hindous de caste baboojee/ maraz et Vaish à la prochaine élection afin de diviser les votes de cette communauté lui assurant une vistoire plus que comfortable. Cette stratégie vise à faire tomber les deux hindous , Salil Roy et Arvind Saddul de l’équippe de Kamal Tapposeah qui présente aussi Cader Mallam Hassam mais qui remue ciel et terre à trouver un quatrième candidat de la communauté majoritaire au MTC. L’un a refusé dans la peur car il sera le black sheep de cette communauté ayant appris à ses dépens lorsqu’il s’est rapproché de JMLS l’an dernier. Gilbert Merven décidera alors le vainqueur entre les deux équippes car il controlle les votes d’une autre section des votants. On sait dêjá que le torchon brule entre Gilbert Merven et Kamal Tapposeah. Le premier n’a pas encore digéré sa défaite lorsque ce denier fit une alliance avec Frantzo ( Dodo – Hindu Cadets ) et Gilbert Merven battu á sa dernière élection du MTC. Voila le Communalisme Scientifique du grand Professeur Paul Raymond. Les plus gros perdants sont ces milliers de jeunes qui veulent faire carrière dans cette industrie et qui n’ont aucun espoir si le Gouvernement ne modernise pas cette industrie.
Mais malgré tout, à un moment où les entraineurs, y compris ceux, dits “malangues”, ne cachent pas leur satisfaction à la sortie d’une réunion avec la Horse Racing Division, étant impressionnés par le professionalisme affiché par cette instance, Giraud n’a plus vraiment d’options pour permettre à ses proches, les rescapés de la Seconde Guerre, de conserver le contrôle des courses en dépit des cadeaux qu’il a offerts au Tote. Le dernier ? Une bonne trentaine de millions de roupies alors que le MTC roule à pertes et ce, contrairement aux instructions de la GRA.
Comment veut-il alors que le gouvernement lui vienne en aide alors qu’il privilégie, lui, une politique de “cousins cousines” à la Bérenger ? Voilà pourquoi le MTC est condamné à mourir même si Giraud décide, contre son gré et sous la pression populaire, de soutenir le MTCSL, une faillite totale économiquement pour sa première année d’opération, et d’organiser les courses cette année. Suicide financier garanti car avec Giraud, le politicien et grand défenseur du Tote au détriment des bookmakers qui ont pourtant aidé à bâtir le monde hippique mauricien, à la tête du MTC, pas un seul sou ne sera décaissé par le gouvernenent pour soutenir cette bande de rescapés et de racistes ! Qu’elle aille s’écraser comme le Wakashio !
L’autre et dernière option pour Giraud ? Qu’il brandisse sa pancarte avec l’inscription “pa tous nu lekours”, défie l’autorité et refuse d’organiser les courses malgré les efforts du gouvernenent, des entraîneurs et de la Horse Racing Division. Comme il gagnera les prochaines é l e c t i o n s a v e c déjà une avance de 200 proxys grâce au soutien épidermique des rescapés de la Seconde Guerre – il faut que ses adversaires soient vraiment naïfs s’ils pensent qu’ils vont se faire élire au MTC face à Giraud et sa troupe inconditionnelle des Dodo/Racing Clubs (à moins qu’ils soient des imbéciles confirmés), c’est déjà une certitude que Giraud aura le plein pouvoir au MTC, même s’il… entendra encore et toujours siffler le train pour ce qui est de sa PML. Il pourra donc dicter sa loi et comme il est politiquement un pion de l’opposition, l’option “résistance” face à la HRD pourra être privilégiée. Il s’en fiche des chevaux, entraîneurs et courses. Cette option, si elle est politiquement calculée, ne garantira pas pour autant la victoire à Giraud. Car il ne faut pas oublier que la GRA Act ne parle plus de “racing organiser”, mais de “racing organiserS”.
Si Giraud veut donner une suite à sa bataille politique en misant sur un éventuel refus d’organiser des courses, la HRD va en prendre note, se réunir et se concerter avec ceux pouvant offrir le même s e r v i c e .
Jusqu’au jour où après la révocation de la license du MTCSL, un autre “racing organiser”, respectueux des lois, prendra alors le relais. Que Giraud sache que le MTC n’est pas indipensable. En tout cas, pas pour le gouvernement. L’émergence d’un nouveau Horse Racing Organiser sera alors inévitable. Imaginez un seul instant l’impact qu’aura dans l’industrie hippique un nouveau Racing Organiser appelé à gérer son propre Tote ! 10% de plus du turnover de Rs 1.8 milliard en 2021 du Tote donnera un surplus de Rs 180m de revenus. Avec les Rs 30m sur les redevances, les chiffres grimpent à Rs 210m de revenus de plus, sans compter les dépenses économisées , “overheads” des Rs 50m du MTC et les Rs 29m de “location fee” pour le vieux bâtiment du même MTC. Et comme il est certain, dans ces conditions, que le gouvernement apportera son aide à travers une enveloppe de quelque Rs 40m, on atteindra déjà Rs 300m de plus dans les caisses du nouvel organisateur pour relancer cette industrie. Laquelle, avec Giraud à la barre en ce moment, n’est pas de loin de faire naufrage !
Comment peut-on accepter en 2022 que quelque 200 rescapés de l’ère coloniale, la plupart des +70 ans, tous dépassés (membres à vie du Club s’il vous plaît avec tous les privilèges, mais sans contribution aucune) puissent, grâce à leurs proxys, contrôler les courses en décidant de l’avenir de cette industrie dans un monde d’une rare complexité et résolument nouveau (New Normal oblige) où la compétitivité sera encore plus féroce ? Voilà ceux qui décideront de l’avenir des courses qu’ils mènent déjà à la perdition et qui vont aussi dangereusement décider du sort de ces milliers de jeunes qui aspirent pourtant à y faire carrière. C’est un système entièrement pourri, archaïque et anti-progressiste, mais soigneusement conservé par Giraud pour satisfaire sa bande de rescapés de la Seconde Guerre, laquelle, heureusement, ne fait pas peur à Pravind Jugnauth qui est déterminé à les combattre pour le plus grand bien du vrai peuple mauricien.
Pour éviter que les courses aient autant d’obstacles à franchir et connaissent autant d’incertitudes, il n’y a qu’une foulée à aller : The Guy Must Go! Qu’il aille se reposer et attendre les élections générales de 2024 pour organiser des réunions politiques au No.14 et être le trésorier du MMM auprès des barons sucriers.
Terminons par une anecdote… Un jour alors que le pays passait par des moments pénibles sur le plan du “law and order”, Jean-Claude De L’Estrac se demandait si ce n’était pas l’oeuvre d’un… “fou” ? La même interrogation subsiste en ce moment dans le monde hippique. Alors… cherchez le fou !