La hausse des prix des carburants auront un impact sur l’opération des transports scolaires, même si l’Association of School Bus Owners affirme qu’aucun frais supplémentaire ne sera réclamé aux parents d’élèves. Du moins, jusqu’à la fin de ce trimestre scolaire. En revanche, une demande d’augmentation pourrait être envisagée à la grande rentrée scolaire en janvier 2024. C’est ce qu’avancent les opérateurs des transports scolaires. Pour certains, il est même temps pour que le gouvernement vienne en avant avec un plan de transport gratuit pour les transports scolaires.
« En général, nous sommes les plus affectés par la hausse des prix des carburants à Maurice. Le coût de la vie est devenu trop cher et les parents vont se plaindre même si nous ne réclamons que Rs 50 en plus pour les frais du diesel », déplore Arshad Aumeer, propriétaire de transport scolaire. Ce dernier explique que les vacances scolaires vont bientôt pointer le bout de leur nez et que ce serait inapproprié de réclamer une hausse des frais de transport aux parents d’élèves à ce stade. « Nous nous débrouillerons jusqu’à la fin de ce trimestre. Cependant, il faudra que nous trouvions une solution à la grande rentrée l’année prochaine. Généralement, à la rentrée scolaire, le nombre d’élèves qui voyagent dans les transports scolaires diminuent. Ensuite, le nombre augmente au fil des mois. Le plus dure pour les opérateurs sera le début de l’année et c’est à cette époque que l’impact de la hausse des prix des carburants se fera sentir. Nous ferons face à un véritable déficit. Tout l’argent que nous récolterons des parents iront dans les carburants. A ce moment, il faudra probablement envisager une hausse des frais », explique notre interlocuteur.
L’Association of School Bus Owners abonde dans le même sens. Sur sa page Facebook, l’association annonce les parents qu’elle n’imposera aucune décision sur eux. Néanmoins, les opérateurs et les parents peuvent entamer une négociation, en ce qui concerne une éventuelle augmentation des frais, à la grande rentrée scolaire en janvier 2024. L’association avise aussi les opérateurs qui transportent des enfants des écoles privées qu’ils peuvent négocier avec les parents quand ils veulent car la grande rentrée des écoles privées a déjà eu lieu en septembre dernier.
Par ailleurs, selon les opérateurs des transports scolaires, il y a une solution permanente à ce problème. « C’est la énième fois que nous formulons notre demande au gouvernement. Pourquoi ne pas inclure les vans scolaires dans la catégorie des transports gratuits ! Le gouvernement peut toujours venir avec un plan pour nous offrir un soutien financier afin que notre service soit gratuit pour les étudiants. D’ailleurs, nous profitons de l’occasion pour lancer un appel au ministre du Transport terrestre, Alan Ganoo. Considérez notre situation et venez avec une solution. A chaque hausse des carburants, nous nous retrouvons dans une situation délicate. Certains parents refusent catégoriquement de payer en plus », soutient Arshad Aumeer.