December 6, 2024
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Vaccination : ces bons élèves dans le milieu éducatif

Lancée le 24 avril dernier, la campagne de vaccination du personnel enseignant et non-enseignant a été étendue au 19 mai. Ils sont des milliers à avoir profité de cette occasion. Pourquoi ? Ils témoignent.

A ce jour, plus de 15 000 employés du secteur de l’éducation se sont fait vacciner contre la Covid-19. A la suite d’une demande syndicale, la campagne de vaccination lancée à l’intention du personnel enseignant et non-ensei- gnant, de même que des chauffeurs de véhicules scolaires, le 24 avril dernier, a été étendue au mercredi 19 mai. Certains d’entre eux expliquent à Mazavaroo pourquoi ils ont décidé de se faire vacciner… ou pas. Témoignages.

Ashvin Dookhorun : « Je vais pouvoir aller travailler sans avoir peur »

Ashvin Dookhorun, enseignant d’art, a reçu la première dose d’AstraZeneca, le 20 mars. La seconde est prévue pour le 31 mai. « Je me suis fait vacciner pour me protéger et protéger les élèves », partage-t-il.

Celui qui enseigne depuis plus de 10 ans soutient que son métier est toute sa vie. Et selon Ashvin Dookhorun, il est important de vacciner ceux qui sont le plus à risque. Dans une classe de plus de 40 élèves, même avec la distanciation physique, fait-il ressortir, n’importe qui peut attraper le virus. « On doit vivre avec. On doit s’adapter. Il faut faire un choix puisqu’il y a beaucoup de personnes qui ont perdu leur emploi. Je vais pouvoir aller travailler sans avoir peur et faire mon métier au mieux pour mes élèves ».

Venisha Jugnarain : « Il faut se protéger dans l’intérêt des élèves »

Venisha Jugnarain, enseignante de français, quant à elle, a déjà reçu ses deux doses de Covaxin. Elle lance le même appel qu’Ashvin Dookhorun. « Il faut se protéger dans son propre intérêt et celui des élèves. »

L’enseignante dit avoir hâte de revoir ses élèves et aimerait une bonne fois pour toutes se débarrasser de cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. « Ce n’est ni la première ni la dernière pandémie. L’être humain doit s’adapter. Cela prendra du temps et nous nous en sortirons avec un esprit plus évolué. Avec la pandémie, nous valorisons le temps en famille et nous faisons plus attention à tous nos privilèges en tant qu’êtres humains. »

Rajesh Cauleechurn : « Mo’nn fer vaksin pou protez momem ek mo lantouraz »

Autre vacciné, Rajesh Cauleechurn, caretaker. « Mo’nn fer vaksin pou protez momem ek mo lantouraz. Si gouvernman pe ankouraz pou fer vaksin e ki personn pa’nn mor avek sa ziska prezan dan pei, li pa danzere », fait-il valoir.

Priyal Ramlugun : « La peur de se faire vacciner subsiste »

De son côté, Priyal Ramlugun, qui enseigne le français, avoue hésiter toujours à se faire vacciner. « La peur de se faire vacciner subsiste », confie-t-elle. La jeune femme s’attarde sur l’exemple des Seychelles où, bien que 60 % de la population se soit fait vacciner, les cas de Covid-19 sont à la hausse. Ayant toujours quelques doutes sur l’effi- cacité du vaccin Sinopharm, « j’ai pris la décision de ne pas faire le vaccin dans l’immédiat, suivant les conseils d’un médecin ».

Priyal Ramlugun compte néanmoins bel et bien se faire vacciner dans un proche avenir. « Vu que le vaccin n’est pas obligatoire, je préfère attendre d’avoir un autre vaccin », indique-t-elle.

Miguel Legris : « Je ne me ferai pas vacciner car il n’est pas efficace à 100% »

Miguel Legris, enseignant de Graphic depuis 2015 partage le même avis. « Je ne me ferai pas vacciner car il n’est pas efficace à 100 %. Je ne suis pas un cobaye. Le vaccin contient déjà le virus. Tout a changé, notre quotidien a changé. Nous sommes conscients que tout a changé. La covid-19 n’est que le commencement ».

Audrey Ladouceur