May 9, 2024
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Victime de harcèlement : Charlotte Caprice, une veuve, forcée à quitter sa maison avec ses enfants mineurs

Charlotte Caprice, mère de famille de 37 ans, ne sait plus à quel saint se vouer. Elle est quotidiennement harcelée par une proche, en l’occurrence de sa sœur, pour qu’elle abandonne la maison de leur mère, sise à Cassis. Lasse de cette situation, Charlotte a fini par déposer une plainte contre sa propre sœur au poste de police de Bain des Dames. Mais, cela n’a pas empêché sa sœur de continuer à la harceler.

Charlotte, une veuve de 37 ans et mère de trois enfants, âgés de 20, 17 et 16 ans, vit avec son cadet et sa benjamine dans la maison de sa défunte mère à Cassis. Elle exerce pour le compte d’une entreprise de nettoyage sur une plage. « Notre maison qui se situe à Cassis appartenait à mes parents. Mes trois sœurs et moi avons grandi dans cette maison. Puis, nous nous sommes mariées et chacune est partie vivre dans sa maison conjugale. Une de mes sœurs est établie à l’île de La Réunion. Les deux autres vivent chacune dans une maison louée avec leurs familles respectives », confie Charlotte.

Cette dernière, mariée à un homme appartenant à une autre communauté religieuse, n’a pas eu une vie facile. « Je me suis mariée très jeune. Des années plus tard, mon mariage a commencé à battre de l’aile et je me suis séparée de mon époux. De plus, je souffre d’épilepsie depuis mon jeune âge. Alors, ma mère m’a demandé de revenir habiter chez elle.  J’ai habité avec ma mère dans la maison familiale depuis les 15 dernières années avec mes enfants. Puis, en août 2022, ma mère est décédée. Débute alors mon calvaire, qui n’est pas prêt d’être fini », relate Charlotte.

Notre interlocutrice déplore que depuis le décès de sa mère, ses sœurs ne font que la harceler afin qu’elle quitte le toit familial pour aller vivre ailleurs. « Mon père a quitté ce monde depuis plusieurs années de cela. Tant que ma mère était en vie, personne n’objectait  ce que j’habite cette maison. Mais, maintenant qu’elle n’est plus là, tout le monde vient agir leur droit sur la propriété. Malheureusement, ma mère n’a rédigé aucun testament avant sa mort pour transmettre la maison aux noms de ses filles. Toutefois, je suis bien consciente que comme moi, mes sœurs ont aussi droit sur la propriété », explique Charlotte.

Les disputes ont commencé à la suite des problèmes familiaux entre deux des sœurs. Selon Charlotte, une de ses sœurs qui habite à Pointe aux Sable, l’a accusé d’avoir influencé ses enfants. C’est ainsi qu’elle a eu une sérieuse dent contre Charlotte. « Elle me reproche d’avoir influencé ses enfants, ce qui est totalement faux. Aujourd’hui, elle utilise cette excuse pour se disputer avec moi. Elle a même déposé une plainte contre moi à la station de police de Pointe aux Sables et depuis je n’ai plus le droit de mettre le pied dans ce village. J’ai même reçu des menaces des officiers de police de l’endroit », raconte la plaignante.

Par ailleurs, selon Charlotte, sa sœur habite dans une maison louée et elle n’a pas régler ses factures de location depuis quelques mois. « J’ai appris que son propriétaire lui a donné un délai jusqu’à la fin d’octobre pour quitter la maison. Et je crois bien que c’est pour raison que ma sœur est prête à tout pour me faire quitter la maison de ma mère, afin qu’elle puisse venir y habiter avec sa famille. C’est trop évident. Même si mon époux n’est plus, je suis en contact avec ma belle-famille et cette dernière m’a, à plusieurs reprises, demandé de venir habiter chez elle. Mais, en raison de notre appartenance religieuse, je ne me sens pas à l’aise chez eux. Je souhaite rester dans la maison de ma mère », dit-elle.

Lasse du harcèlement de sa sœur, Charlotte a fini par déposer une plainte au poste de police de Bain des Dames. L’attitude de sa sœur l’inquiète et elle dit craindre le pire. Malgré l’avertissement de la police à sa sœur, cette dernière, apprenons-nous, continue à harceler Charlotte au quotidien. « J’ai économisé un peu d’argent pour rénover la maison de ma mère. Mais, aujourd’hui je ne sais plus quoi faire. Je ne sais à quelle porte frapper pour obtenir justice car je suis conscient qu’il s’agit d’un problème familial », conclut-elle.

Nasreen Mungroo-Keramuth

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