Notre île paradisiaque est encore une fois en effervescence 31 ans après que le Pape Jean-Paul II l’avait visité en Octobre 1989. Le Pape François foulera le sol mauricien le 9 septembre prochain. Ce sera une visite d’État, préparée avec la collaboration du diocèse de Port Louis. La visite de ce Messager de paix est attendue non seulement par les chrétiens mais aussi par tous les Mauriciens. Le thème de son voyage est : Le Pape François, pèlerin de Paix. Le souverain pontife, accompagné d’un représentant du Vatican, célèbrera une grande messe au monument de Marie Reine de La Paix. Sa visite coïncidera avec le pèlerinage au caveau du père Laval à Sainte-Croix. Des chrétiens de l’île de La Réunion, de Rodrigues, des Seychelles et de l’Archipel des Comores, accompagnés de leur évêque, seront présents à Maurice lors de cette occasion.
Connaître le Pape François
Le pape François, de son nom de naissance Jorge Mario Bergoglio, est né à Buenos Aires en Argentine le 17 décembre 1936. Il est le 266ème Evêque de Rome et Pape de l’Eglise catholique, sous le nom de François.
Ses parents étaient des immigrés d’Italie aux revenus modestes. Jorge Mario va à l’école publique et obtient un diplôme de technicien en chimie avant d’entrer au séminaire de Villa Devoto. Il entre au noviciat de la Compagnie de Jésus à 22 ans, fait ses humanités au Chili et revient dans sa ville natale pour étudier la philosophie à l’université de San Miguel. Il sera pendant plusieurs années, professeur de littérature et de psychologie, avant de reprendre des études de théologie de 1967 à 1970.
Ordonné prêtre en décembre 1969, il prononce ses vœux perpétuels le 22 avril 1973. Il devient maître des novices à la Villa Barilari, à San Miguel, professeur à la faculté de théologie et conseiller pour la Province jésuite. À 36 ans, il est élu provincial d’Argentine, puis, entre 1980 et 1986, il est recteur à l’université de San Miguel et des Facultés de philosophie et théologie, ainsi que curé de la paroisse de San José. Il poursuit ses études en Allemagne, et obtient son doctorat à Fribourg.
De retour en Argentine, Jorge Mario redevient simple curé de paroisse, dans la ville de Cordoba. En 1992, Jean-Paul II le nomme Evêque titulaire de Auca et auxiliaire de Buenos Aires. En 1997, il est nommé Archevêque coadjuteur du même archidiocèse, puis devient finalement Archevêque de la capitale argentine à la mort du Cardinal Antonio Quarracino le 28 février 1998.
En 2001, il est nommé Cardinal par Jean-Paul II. Il refuse cependant d’être élu à la tête de l’épiscopat argentin. Sa popularité ne cesse de grandir, car il reste très proche de ses fidèles pendant la crise politique et économique que traversent l’Argentine et ses élites.
Ainsi, la carrière ecclésiastique de Jorge Mario Bergoglio, a toujours été profondément liée à l’expérience de la réalité sociale de son pays. Pendant la dictature militaire, de 1976 à 1983, il se bat pour conserver l’unité et la non-politisation de la Compagnie de Jésus. C’est un homme simple, plein de compassion, connu pour son humilité. Avant d’être pape, il est admiré pour son refus d’occuper les somptueuses résidences d’archevêque, son choix de vivre dans un petit appartement près de la cathédrale, de prendre les transports en commun et de passer des week-ends dans les paroisses défavorisées pour rester au plus près des personnes démunies. Afin de rester proche des prêtres, il crée une ligne téléphonique directe avec eux.
Le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio est élu évêque de Rome. En succédant à Benoît XVI, le pape François devient le 266ème pape. Il est également le premier pape non européen depuis le XIIIème siècle. La première messe d’inauguration a lieu le 19 mars 2013, devant 150 000 à 200 000 fidèles sur la place Saint-Pierre au Vatican. Dans son sermon, le pape invite à « avoir du respect pour tous, pour chaque personne, spécialement les enfants, les personnes âgées, ceux qui sont les plus fragiles et qui souvent se trouvent à la périphérie de notre cœur ».
