April 30, 2024
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Politique

Affaire bois de teck : Roshi Bhadain pas sorti d’affaire, la police approfondit son enquête

Roshi Bhadain n’est pas encore sorti d’affaire dans l’affaire bois de teck. En effet, même si le bureau du DPP n’a pas objecté à ce que la charge soit provisoire soit annulée, l’avocat-politicien est toujours dans le collimateur de la police. Appelée à la barre ce matin, l’accusation était représentée par l’ASL Mahaveer Krishna Beeharry, assisté de l’inpecteur Sandooram. L’agent-enquêteur ASP Ghoorah et le CI Seeboruth étaient aussi présents.

Preuve, s’il en est, que la police ne lâchera pas l’affaire. Et approfondira son enquête, étant bien informée des dessous que veulent cacher Bhadain. La police s’appuie toujours sur le témoignage crucial de Kingsely Joseph Perrine, celui qui a totalement relancé l’affaire de vol de bois de teck, appartenant à l’Etat, en 2011. S’il n’a vidé son sac que dix ans plus tard, Kingsley a ses raisons : « Je veux être en paix avec ma conscience. »

Bhadain aurait d’ailleurs tort de jubiler. Et devrait voir du côté du principal suspect dans l’affaire qui vit la mort de la styliste Vanessa Lagesse. Malgré le passage des ans, la police n’a jamais rien lâché. Il en sera de même pour ce vol de bois de teck. Roshi Bhadain devra rendre des comptes et s’expliquer vraiment sur ce qui s’est passé. Et ce ne sera pas sa parole contre celle d’un « récividiste », mais bien d’un homme qui est devenu en quelque sorte le témoin principal de la police. Ce qui est lourd de sens et témoigne de la volonté des limiers, dont l’ASP Ghoorah, de ne pas reculer.

Bien entendu, Roshi Bhadain avait vite fait de présenter Perrine comme un « récidiviste », insultant au passage toute la communauté créole. Comme si elle ne renfermait que des voleurs et violeurs en son sein. Cela aussi pèsera lourdement sur les épaules de Bhadain, qui n’a jamais caché son intention de poser sa candidature dans une circonscription urbaine. En temps et lieu, les Créoles lui règleront donc son compte !

Car, même si Perrine fut condamné dans cette affaire de vol de bois teck, il n’en reste pas moins que cela ressemble au sempiternel petit Mauricien qui se fait happer par l’engrenage mis en place par Bhadain. D’ailleurs, Perrine avait raison d’insister à l’effet que « créole ne signifie pas « Habitual Criminal », comme veut le faire accroire Bhadain. Le casier judiciaire de cet homme est vierge, et que Bhadain le montre du doigt ne changera rien à l’affaire : C’est l’avocat-politicien qui est toujours dans le collimateur des enquêteurs de la police !

Roshi Bhadain sait qu’il joue gros dans cette affaire. Et c’est pour cela que dès le départ, il a voulu « undermine » le rôle du témoin principal. Mais le charpentier Perrine n’en a cure. Il maintient sa position et surtout sa déposition. Pas une ligne n’a été changée. Et Bhadain aurait donc tort de jubiler, même si le DPP a annulé la charge provisoire. Car, du haut du perchoir du judiciaire, le karma guette bien les moindres faits et gestes de l’avocat-politicien. Et agira très vite en conséquence.

Les Rs 70 le pied carré payés par Bhadain à Perrine, pour ses travaux, est une insulte à l’effort. Et démontre aussi le côté « krever » de Bhadain. Est-ce ce genre de personne qui défendra la cause des « Ti Dimoun », alors qu’il piétine la somme de leur travail ? Le vol de bois de teck, lors des travaux de rénovation à l’Hôtel du Gouvernement, hantera donc pour encore longtemps la conscience de Roshi Bhadain.

Il ne perd donc rien pour attendre. Il n’a, en somme, bénéficié d’un sursis. Mais une chose est sûre, la police reste toujours à ses trousses. Et la meute d’enquêteurs des Casernes Centrales ne compte pas baisser les bras. Surtout au moment où ils attraperont un si beau trophée en la personne de Roshi Bhadain !

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