Depuis toute petite, Tatiana aimait l’art, même si elle ne faisait pas grand cas de ce mot savant. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle a toujours voulu créer. Et en grandissant, elle est restée passionnée par les formes. Et le déclic s’est opéré quand est arrivé Noël : »J’avais réalisé des miniatures pour mon village de Noël, et j’ai trouvé ça joli. Alors, j’ai continué. »
Ce qui lui vaut de créer une page au nom de L’Atelier des lutins sur Facebook. «Pour me faire connaître. Il n’y a rien de commercial dans ce que je fais. Et si je devais vendre un des santons, cela irait autour de 60 euros pour une figurine. Mais ce n’est pas une question d’argent. »
D’ailleurs, c’est par amitié pour le caritologue André Béton qu’elle lui a confectionné sa figurine en miniature. Tous deux sont de la Plaine des Cafres. Tatiana explique que « pour créer une telle miniature, je dois d’abord modéliser et imprimer en 3D. C’est surtout le travail de peinture qui est le plus fastidieux». »
Qu’à cela ne tienne, quand on fait tout par passion, l’ennui doit se mettre très loin d’un tel travail de fourmi. Ou d’abeille, puisque Tatiana est souvent sollicitée, réalisant même « le salon de thé Bodezir ». Elle est donc connue. A 42 ans, elle estime avoir encore beaucoup à offrir de ce qui sort de son imagination. Que ce soit une cathédrale, un théâtre, une partie asiatique, elle laisse libre cours à son inspiration. Et Antenne Réunion a même fait un reportage sur elle. C’est dire qu’elle peut butiner ses lutins à sa guise. Et rendre heureux tous ceux qu’elle croque en miniature !
Sedley Assonne
