May 2, 2024
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Affaire St-Louis : le dossier est loin d’être clos malgré les propos de Collendavelloo

Aa récente déclaration faite par Ivan Collendavelloo lors d’un congrès du Muvman Liberater à Rivière des Anguilles, samedi dernier, selon laquelle il n’y aura pas de suite dans l’enquête de l’ICAC sur le scandale de l’affaire St Louis n’est pas pour plaire aux responsables de la commission anti-corruption. Quatre jours après cette déclaration, l’ICAC a fait savoir que ce dossier est loin d’être bouclé. D’ailleurs, indique l’Independent Commission Against Corruption, une équipe danoise était à Maurice pas plus tard qu’en mai dernier pour une session de travail avec ses officiers.

L’ICAC rappelle également que depuis octobre 2020, elle est en présence d’un rapport de la firme danoise Burmeister and Wain Scandinavian Contractor (BWSC) qui avait décroché le contrat pour des travaux à la centrale thermique de St Louis au coût de Rs 4,3 milliards. Ce rapport avait été commandité par la Banque Africaine de Développement qui avait financé le projet et qui avait découvert des pratiques de corruption lors de l’exécution du contrat.

L’ICAC a confié cette enquête à une unité spéciale compte tenu de la complexité du dossier. Malgré le rapport de BWSC, l’enquête reste compliquée du fait de l’implication de plusieurs intermédiaires et prête-noms afin de ne pas éveiller des soupçons pour la distribution des pots de vin. Certaines des personnes impliquées ont néanmoins été identifiées suite aux relevés effectués sur les serveurs de la firme de construction PADCO Co Ltd. Ces relevés avaient été sollicités par BWSC pour les besoins des travaux d’ingénierie civile.

L’ICAC rappelle que depuis le début de l’enquête, en 2020, il y a eu pas moins de sept arrestations dont celle de l’ancien représentant local de la firme danoise, Bertrard Lagesse, Alain Hao Thyn Voon, directeur exécutif de PADCO et le Dr Swaley Kasenally qui avait agi comme consultant à qui il était reproché d’avoir transmis des documents confidentiels à la firme BWSC. Des hauts cadres du CEB ont aussi été interrogés dans le cadre de cette enquête qui est loin d’être terminée. D’autres personnes pourraient être convoquées dans les locaux de l’ICAC pour la suite de l’enquête.

Par ailleurs, une équipe d’experts en informatique de l’agence danoise anti-corruption avait eu une session de travail avec les officies de l’ICAC au mois de mai. Cette session de travail a permis aux enquêteurs de l’ICAC d’accumuler un certain nombre de preuves contre les personnes impliquées dans cette affaire.

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