April 26, 2024
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Lifestyle

Allons nous promener dans le Sud sauvage

Les interminables plantations de thé, fierté des Sudistes

Le Sud du pays a ceci de particulier qu’il est, jusqu’ici, peu concerné par le développement sauvage et le bétonnage de la nature. Mazavaroo en a profité pour y faire une petite incursion. Allez, on embarque !

Du béton, partout. Que l’on prenne la route vers le haut nord, l’extrême est ou encore l’ouest longiligne, on ne peut y échapper. Mais pas dans le Sud. Qui a su garder jusqu’à présent son cachet verdoyant, sauvage et presque vierge. Qui continue de résister au développement sauvage. Mais pour encore combien de temps ? Mazavaroo vous emmène y faire une balade.

C’est à partir de Mare-auxVacoas, dont le réservoir est encastré dans un paysage L e Sud du pays a ceci de particulier qu’il est, jusqu’ici, peu concerné par le développement sauvage et le bétonnage de la nature. Mazavaroo en a profité pour y faire une petite incursion. Allez, on embarque ! verdoyant d’une beauté à vous couper le souffle, que nous avons entamé le trajet. La verdure change l’air qui n’est plus prisonnier de l’atmosphère poussiéreux des régions urbaines. Si nous nous inclinons à l’autel de Dame Nature, ce n’est toutefois pas le cas de tous. Force est de constater, en cours de route, que le civisme et la protection de l’environnement sont des concepts étrangers pour certains…

À Grand-Bassin, haut lieu des croyants de la mythologie hindoue, un silence divin règne. Les lieux sont propres. Ici, point de pollution… si ce n’est de la pollution visuelle. Notre regard est, en effet, attiré par des banderoles qui remontent à… des années ! Nul n’a, semble-t-il, jugé bon de les enlever.

Après Grand-Bassin, ce sont les plantations de thé de Bois-Chéri qui nous désaltèrent. Quel régal pour les yeux ! Comment rester insensible devant une telle splendeur ? La verdure nous impose ses lois, dont celle de ne pas fermer les yeux.

Et c’est encore tout émerveillés que nous reprenons la route, mais une fois à La Flora, impossible de se laisser distraire. Car il y a là un des carrefours les plus dangereux du Sud, voire du pays. Certes il y a des feux de signalisation, n’empêche que de nombreux accidents s’y sont produits.

Vite, nous faisons le trajet vers Souillac pour enfin prendre la route côtière. La mer s’offre à nous à perte de vue. Cette mer qui berce chaque Mauricien dès sa naissance, cette mer nourricière pour de nombreuses familles de cette région sud-sudouest. Une mer nourricière récemment souillée par la marée noire provoqué par l’échouage du MV Wakashio, le samedi 25 juillet dernier. Des projets de réhabilitation et de nettoyage sont en cours.

Les poissons du Sud-ouest sont propres
à la consommation, soutient ce marchand.

En sus, d’autres projets ont été enclenchés pour protéger les habitants des aléas de la nature. Parmi ceux-ci, le «Coastal Protection Landscaping», à Saint-Martin. Mais tout n’est pas rose, comme nous l’ont fait part des habitants du village du Morne.

En remontant vers le nord, soit les villages de La Gaulette, Grande et Petite Case-Noyale, Petite-Rivière-Noire, Grande-Rivière-Noire jusqu’à Tamarin, nous avons pu constater que les grandes surfaces et les boutiques à vocation touristique opéraient ouvertement. Ce qui détonne avec la situation dans l’est du pays. Belle-Mare, à titre d’exemple, vit ses jours les plus sombres. «From east to west», deux situations diamétralement opposées…

Quoi qu’il en soit, nous sommes loin des scènes habituelles avec les routes, les commerces et les «scenic viewpoints» bondés de gens de diverses nationalités respirant la joie et la bonne humeur. Le salut viendra-t-il de la réouverture progressive des frontières ? L’avenir nous le dira.