April 20, 2024
Hennessy Court 3rd floor Sir John Pope Hennessy street Port-Louis
News

Augmentation du prix des pommes de terre

Le prix plancher des pommes de terre de catégorie 1 a été augmenté de Rs 2 000 pour atteindre Rs 27 500 par tonne. L’année dernière, le prix était de Rs 25 500. Cette mesure devrait apporter un soulagement significatif aux producteurs locaux. L’annonce a été faite, hier 21 juillet, par le Procureur général, ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, Maneesh Gobin, à Labourdonnais, Mapou. Il y a officiellement lancé la saison de récolte de pommes de terre 2021 et, en particulier, la variété ‘Spunta’ qui est la préférée des Mauriciens. Le ministre des Arts et du patrimoine culturel, Avinash Teeluck, le directeur général de l’Agricultural Marketing Board (AMB), Gowkaran Oree, et d’autres personnalités étaient présents.

Le ministre Maneesh Gobin a déclaré que la décision d’augmenter les prix planchers a été prise par son ministère en consultation avec l’AMB et le Comité national de la pomme de terre principalement en raison de l’augmentation du coût du fret et de l’augmentation du taux de change du dollar américain et du coût de la main-d’œuvre. Il a fait ressortir que cette année, le pays a été touché par des pluies torrentielles en mars et avril et que par conséquent, la récolte de 2021 variera entre 60 et 65%. Les régions touchées par les pluies étaient La Marie, Glen Park, La Laura, St Pierre ainsi que les parties sud de l’île.

« La production et la qualité des pommes de terre sont toujours bonnes et les nouvelles variétés de pommes de terre telles que la ‘Vigora’, développée par le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI), portent également leurs fruits. »

Encouragement aux petites entreprises

Dans les prochains jours, la récolte démarre dans les régions de Glen Park, La Marie et Bigara où il y a de nombreux planteurs de pommes de terre. Maneesh Gobin s’est dit confiant que la récolte de pommes de terre dépassera la barre des 70% dans les années à venir et que le pays réduira ses importations grâce à l’agro-transformation. « Maurice ne peut pas continuer à importer 6000 à 6500 tonnes de pommes de terre congelées d’autres pays alors qu’elles peuvent être produites localement. En ce qui concerne la sécurité alimentaire, tant en termes de production que d’agro-transformation, il y a des pertes avant même la récolte en raison des pluies alors qu’après la récolte, les légumes produits se détériorent rapidement car Maurice est une île tropicale. Cependant, il existe des techniques d’agro-transformation qui sont très simples et qui peuvent être adoptées à la maison, que ce soit pour les pommes de terre, les oignons ou les tomates. »

Le ministre a donc encouragé les petites entreprises et les particuliers à apprendre ces techniques dans les fermes modèles de FAREI à Mapou, Wootun et Rivière des Anguilles. Ces techniques, qui permettent de conserver les denrées alimentaires pendant au moins six mois, sont simples et ne nécessitent pas l’utilisation de produits chimiques. « C’est ainsi qu’on parvient à l’autosuffisance et qu’en période de sécheresse ou de fortes pluies, le besoin d’importer ne se fera pas sentir puisque les particuliers auront conservé ce qu’ils auraient produit quelques mois auparavant. » En outre, comme annoncé l’année dernière par le Premier ministre, l’agro-transformation est désormais un pilier de la stratégie du pays en matière de sécurité alimentaire. Le ministre Gobin a par ailleurs informé que la récolte des oignons est prévue, ce samedi 24 juillet 2021, dans la région de Trou-d’Eau-Douce.

« Des techniques agro-alimentaires simples » S’adressant aux planteurs à cette occasion, il a évoqué la nécessité de réduire le gaspillage alimentaire lors de la production. « La consommation de pommes de terre s’élève à 25 000/T par an avec une production locale de 11 000-12 000/T tandis que le reste est importé étant donné qu’il y a deux saisons de production. » Citant un récent rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement, le ministre a fait remarquer que les estimations peu fiables pour l’île Maurice indiquent que les pertes alimentaires du pays s’élèvent à près de 100 000 tonnes par an. « Ces gaspillages se produisent dans les champs et sont dues à des bactéries et à une mauvaise conservation mais ce dernier point peut être résolu par l’adoption de techniques agro-alimentaires simples. »

Quant à Vikash Oree, président du conseil d’administration de l’Agricultural Marketing Board, il a indiqué que l’année dernière, les pommes de terre ont été achetées à des planteurs locaux à Rs 25 500 par tonne et qu’ils ont fait valoir que les coûts de production, la main-d’œuvre, les herbicides et les engrais ont augmenté. « C’est pourquoi le prix plancher a été augmenté de Rs 2 000. Cela devrait augmenter la production locale et, en même temps, nous maintenons le prix des pommes de terre pour protéger à la fois les consommateurs et les planteurs. »