Comme Navin Ramgoolam n’a pas changé d’un iota, Paul Bérenger est resté lui aussi fidèle à ses habitudes perfides. Comme dirait l’autre, chasser le naturel il revient au galop.
‘Mazavarou’ a fait état récemment du pacte qu’aurait conclu Paul Bérenger avec Arvind Boolell afin d’évincer Navin Ramgoolam du leadership du Ptr. Ayant eu vent de cette démarche, Ramgoolam a joué au matamore pour bien faire comprendre que c’est lui le chef du clan des rouges et aussi le papa coq de l’association des trois partis de l’opposition que sont le Ptr, le PMSD et le MMM. A Rivière du Rempart, à l’occasion du ‘Gandhi Day’, il n’est pas passé par quatre chemins pour le faire savoir avec véhémence.
« Si ena lantant entre les trois partis de ‘opposition sé grace à moi », avait déclaré Ramgoolam, ajoutant laconiquement qu’il faut discuter de plusieurs choses avant que le mariage rouge-bleu-mauve puisse seulement être envisagé. Cette prise de position de Ramgoolam, faisait-on remarquer dans les milieux rouges fidèles au leader, visait non seulement Bérenger mais aussi Arvind Boolell qui se voyait déjà dans les souliers du calife. Mais, c’était sans compter sur les énièmes tractations de Bérenger. Ce dernier, aguerri au métier de la division pour mieux régner, s’est précipité pour réclamer des discussions urgentes sur une éventuelle alliance rouge-bleu-mauve. Dans sa conférence de presse du samedi 10 octobre, Bérenger déclarait sur un ton d’ultimatum : « Jusqu’à maintenant, il y a des actions communes mais il n’y a pas d’alliance électorale formelle. Nous discuterons sur l’opportunité d’une alliance électorale ou pas. Nous devons discuter de la distribution des postes constitutionnels éventuels et de programme de gouvernement commun ».
En même temps que Bérenger entretenait la presse à Ebène samedi dernier, les tractations mises en gestation dans les coulisses rouges se précisaient. Me Yousouf Mohamed a déclaré si haut ce que le clan Boolell-Mohamed pense très bas au Ptr. « Navin Ramgoolam bizin allé, pour la simple raison lépep népli oulé li… Nul est indispensable, ena bann jeunes kapave prend le leadership… Si Ramgoolam resté bye bye à l’alliance. Si Ramgoolam persisté li fer du mal à so parti, au pays et à tou bann mauriciens », a-t-il affirmé intempestivement.
Des observateurs politiques sont d’avis qu’en réclamant des discussions urgentes sur la répartition des postes constitutionnels au sein d’une éventuelle alliance Ptr-PMSD-MMM, Bérenger pousserait Ramgoolam à faire savoir dès à présent qu’il ne figurerait pas sur cette fameuse liste des ténors qui détiendraient le vrai pouvoir. Ils font ressortir que Bérenger jouerait sur deux plans : acculer Ramgoolam et émerger comme le vrai patron de cette éventuelle alliance, d’autant qu’il se sentirait en position de force suite aux manifestations de rue qui ont été soutenues par ses pairs.
Toutefois, dans le camp Ramgoolam la riposte se prépare et elle sera violente et dévastatrice, préviennent les fidèles du leader des rouges.
Rira bien qui rira le dernier, se demandent les habitués de la politique mauricienne !
A suivre.