April 19, 2024
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Opinion

Bhadain et Valayden, des Avengers en carton

Des adversaires politiques dangereux sont à l’œuvre sur les réseaux sociaux. Dangereux parce que assoiffés de pouvoir, ils vont jusqu’à inventer, manipuler, truquer et déformer dans le seul but de nuire et salir, d’humilier et de déshonorer, de ridiculiser et de moquer par des posts diffamatoires et irrespectueux de la gent féminine surtout. On ne peut pas faire preuve d’irresponsabilité et de bassesse sur la base de fausses informations, des palabres et des mensonges. Le lynchage médiatique pour apaiser sa souffrance et ses émotions fait finalement plus de tort que de bien, n’aidant aucunement la vérité car s’apparentant plus à un règlement de compte personnel ou à une justification pour dédouaner l’agresseur de son macabre acte teinté de frustration et de désolation.

Nous nous attendions à ce que Roshi Bhadain fasse preuve de plus de retenue et de dignité suivant le drame familial qu’il a récemment vécu. Sa sœur et sa nièce passent par des moments difficiles et douloureux et par respect pour leur peine et leur deuil, il aurait dû se montrer plus circonspect et magnanime au lieu de venir tenter de justifier, de vilipender et de condamner alors qu’un homme qui s’est suicidé ne peut plus parler, expliquer et se défendre. En l’absence de sa version des faits sur ce qui s’est réellement passé sur son lieu de travail, on ne peut pas prendre les propos de Bhadain pour parole d’Évangile. Nous condamnons tout acte de brutalité et d’agression, toute violence domestique et un mari qui pique son épouse de plusieurs coups de couteau, un père qui agresse sa fille avec la même arme tranchante, ne mérite pas la moindre clémence. Il fait pitié. Il fait honte. Il choque. Mais là n’est pas notre propos.

Nous sympathisons avec les victimes. N’importe quel citoyen sérieux et responsable a raison de reprocher à Roshi Bhadain ce direct sur Facebook pour faire étalage de l’agression sanglante de ses proches en diffusant des images CCTV et en fournissant des explications à sens unique car sa version des faits ne peut nullement blâmer sa propre sœur. Logique et naturel. Cependant, en alléguant que son beau-frère est venu au domicile de sa sœur pour commettre l’irréparable à Ébène avant d’aller se suicider chez sa mère à Roches-Brunes parce qu’il a reçu une lettre de suspension et qu’on voulait offrir son poste à une protégée politique dépasse le bon entendement. Dans cette folle course de dénociation sur la base d’informations qu’il dit lui-même méritent vérifications, le leader du Reform Party a commencé à s’attaquer à l’honneur et à la réputation de quatre jeunes femmes censées être des amies proches d’un ministre et qui ont bénéficié de ses faveurs pour occuper des postes de responsabilité dans quatre institutions étatiques.

Bien vite sur les réseaux sociaux, des internautes crédules et irresponsables ne se sont pas fait prier pour faire des photos-montages et les diffuser sans gêne et sans se dire que les quatre femmes en question auraient pu être leur épouse ou leur sœur. Et que bien sûr, ils n’auraient pas aimé qu’elles soient présentées en tenue légère comme si elles étaient des employées de petite vertu qui ont dû vendre leur charme pour se faire embaucher. Le premier coupable de cet acharnement est nul autre que Roshi Bhadain qui pour justifier le suicide de son beau-frère en instance de divorce est allé trouver une parade rocambolesque. Un Senior Manager avec 18 ans d’expérience et sain d’esprit rentre-t-il chez lui pour tenter de tuer son épouse parce qu’il a été suspendu ou parce que quelqu’une veut sa place et qu’il a fallu le piéger ? C’est son droit de dédramatiser ce problème conjugal, mais il faillit à son devoir d’avocat et de frère de la principale victime quand il veut faire porter le chapeau du suicide à la direction de la FSC sans être en présence de toutes les données et du son de cloche de celui compte aux côtés de sa sœur près de vingt ans de vie commune.

Bhadain est allé plus loin que de porter de graves accusations contre le management de la FSC. Il a allégué qu’un ministre favoriserait des amies de son proche entourage dans quatre institutions. Il n’a pas fallu longtemps pour conclure qu’il s’était lancé dans des accusations gratuites et sans fondement en visant Renganaden Padayachy. Comment cet ancien membre du gouvernement Lepep ose se comporter comme un badin, prenant à la légère le statut et la réputation du ministre des Finances ? Dans sa vaine et vilaine tentative de démontrer que l’implication de la FSC est conséquente dans le suicide en question, il a entraîné l’honorable Padayachy dans le déshonneur en prenant bien soin de ne pas citer son nom, conscient qu’il se livrait à des allégations farfelues et qu’il risquait gros avec une diffamation criminelle. Le vrai drame, c’est qu’en cherchant d’attirer la sympathie de la population à son égard plus qu’envers sa sœur, il a jeté quatre femmes en pâture avec des insinuations malveillantes. A-t-il oublié qu’il est entouré d’une mère, d’une épouse, d’une sœur, d’une fille, d’une nièce et que jamais il n’aurait souhaité qu’un adversaire politique vienne tomber dans cette bassesse dans laquelle il s’est empêtré pour blâmer injustement l’une d’elles ?

Renganaden Padayachy subit aux mains de Roshi Bhadain ce que Michel Lee Shim endure avec les méchantes imputations de Rama Valayden. Les accusateurs vivent mal leur passage dans l’opposition extra-parlementaire et ils ne ratent aucune occasion de monter au créneau pour donner libre cours à leurs honteuses fabulations. S’ils ne s’en prennent pas à Pravind Jugnauth et Michel Lee Shim, ils tentent par tous les moyens de déstabiliser le gouvernement en s’attaquant à tort ou à raison à des ministres qu’ils estiment ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités. Or, tout le monde sait que dans un contexte mondial extrêmement difficile parce que la Covid-19 rôde toujours, notre Grand argentier s’est donné corps et âme pour sauvegarder des emplois et soulager la misère des travailleurs indépendants en temps de confinement.

Et puis, tous ceux qui ont côtoyé Renganaden Padayachy au MCCi ou à la Banque de Maurice, qu’ils soient fonctionnaires ou cadres du privé vous diront que le ministre des Finances est de nature serviable, humble et gentil. Il est un homme de famille aimable et respectable qui travaille dur pour que son pays sorte la tête hors de l’eau. Faire des allégations ridicules et insensées pour le diminuer ou l’humilier n’a pas payé. Et ne paiera pas parce que les Mauriciens ne sont pas bêtes et ne gobent plus n’importe quoi. Bhadain et Valayden sont-ils en vérité des Avengers en carton, bons tout juste pour épater la galerie le temps d’un live le soir sur Facebook ?