Originaire de l’île Rodrigues, Marie Glorieuse Evenor est très habile de ses mains et pour cause, styliste de profession, elle a appris la couture avec sa mère. Aujourd’hui, femme entrepreneur et indépendante, elle veut mettre son expérience et ses connaissances au service des femmes vulnérables qui peinent chaque jour à sortir de la misère ou encore des fléaux de la société.
Pour mener ce combat, Marie Glorieuse Evenor, âgée de 42 ans, a choisi son parti, celui de Bruneau Laurette car elle considère que sa détermination sur le terrain pour une île meilleure rejoint parfaitement son objectif. De ce fait, pour elle, le choix était vite fait, c’est aux côtés de Bruneau Laurette qu’elle veut se présenter aux prochaines élections. Candidate au No. 18, Belle-Rose / Quatre Bornes, la quadragénaire est consciente du gros travail à faire pour sensibiliser les femmes à l’entreprenariat. « Je suis triste de voir tant de femmes se laisser tenté par la drogue et la prostitution alors qu’elles ont d’autres alternatives », s’exprime-t-elle. En ce qui concerne le choix de son parti, pour elle c’est une évidence. « Depuis que j’ai vu Bruneau Laurette sur les réseaux, j’ai eu envie de me battre à ses côtés pour l’épanouissement des femmes dans la société », dit-elle avec conviction.
Une seconde jeunesse à l’art du crochet
Se basant sur sa propre expérience, Marie Glorieuse Evenor n’a pas fait de grandes études parce qu’elle savait ce qu’elle voulait. Fonceuse de nature, elle a eu la chance d’avoir sa mère à ses côtés pour la guider. « Ma mère faisait du crochet et donnait des cours. Inspirée par son métier, j’en ai aussi fait le mien », se remémore-t-elle. En effet, son métier de styliste elle l’a appris de sa mère et pendant des années, Marie Glorieuse Evenor a partagé sa passion pour le crochet avec de nombreuses femmes au foyer qui, à la base, ne connaissait aucun métier. Après plus de 20 ans d’expérience, cette jeune femme ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Aujourd’hui aux côtés de ses deux frères, elle dessine, confectionne et commercialise des produits artisanaux en mettant en avant une matière première connue mais pas forcément dans l’artisanat. Il s’agit des feuilles de bananier. Elle fait des sacs à main, des tableaux, des sous-plats, entre autres. Marie Glorieuse Evenor maîtrise ce matériau à la perfection. « On a l’habitude de travailler avec les feuilles de banane ce n’est donc pas compliqué de les manier », explique-t-elle. Etant une autodidacte, elle se sent prête à relever le défi, celui de partager ses connaissances et son expérience avec les femmes mauriciennes qui cherchent encore un moyen d’être indépendante financièrement. « Il y a un avenir dans l’artisanat, il faut aimer ce qu’on fait », exhorte-t-elle avant d’ajouter que « je ne dis pas que ce sera facile, mais ensemble tout est possible ! »
